Cultures
Belles comme le jour
Les parcelles présentent un très bel aspect en ce début de printemps. État des lieux à la date du 7 avril.
«Le paysage de la Côte d’Or est très beau... On peut difficilement rêver mieux pour l’instant, croisons les doigts !» lance Damien Ronget, chef du service à la Chambre d’agriculture.
Si toutes les cultures sont prometteuses, la palme revient certainement au colza, très homogène et doté d’un impressionnant développement de sa masse foliaire. «Cela faisait plusieurs sorties d’hiver que nous n’avions pas vu ça» s’étonne Damien Ronget, «en terme de pression des adventices, il y a quelques rattrapages de bleuets mais sans plus. Le salissement des parcelles reste modéré, tout comme la pression d’insectes. Tout est vraiment favorable». Les céréales, pour leur part, sont très tallées, aussi bien les blés que les orges d’hiver : «la précocité des semis et la douceur de l’hiver ont permis d’avoir cet excès de talles qui est synonyme de nombreux épis et de potentiels intéressants en rendements» poursuit le technicien de la Chambre d’agriculture, «l’alternance de sec et de froid à la sortie de l’hiver n’a que très peu retardé le calendrier. On se retrouve à des stades et des dates dans la moyenne des 10 ou 15 dernières années». Les seuls dégâts recensés dans les céréales seraient dûs, pour l’instant, aux... campagnols pour le blé à la jaunisse nanisante pour l’orge. Les impacts de pucerons seraient très limités. Les implantations de cultures de printemps telles que les orges et les pois viennent de se dérouler dans de bonnes conditions et sont en train de lever «de façon très régulière» selon Damien Ronget. Les implantations de tournesol ont déjà commencé et seront prochainement suivies du soja.
Rien n’est joué
Cet état des lieux dressé à l’occasion de la dernière réunion des membres du bureau de la Chambre d’agriculture de Côte d’Or s’est intéressé à d’autres productions, dont les moutardes. Celles-ci sont «exceptionnellement belles» selon Fabrice Genin, le président de l’Association des producteurs de graines de moutarde de Bourgogne : «Dans la région, seul le Tonnerrois dans l’Yonne a été touché par le gel. Le reste est très beau et le potentiel semble très intéressant. L’an dernier était déjà prometteur mais le sec et des épisodes de grêle nous avaient privé d’une année certainement record. Nous verrons bien cette année, nous pourrions une nouvelle fois ne pas être touchés par les méligèthes».
Le moral est également au beau fixe du côté de la viticulture : Frédéric Mazilly, responsable professionnel, a fait part d’une bonne avancée des stades végétatifs et d’un bon déroulement des travaux dans les vignes. Si ce panorama des cultures approche le «presque parfait», Damien Ronget s’interdit toute euphorie : «mieux vaut rester méfiant. Par rapport au gel, le jardinier dit toujours d’attendre les Saints de glace, soit presque la mi-mai, pour être tranquille. Pour la suite, il y a toujours le risque de sécheresse et, pour les céréales, on ne peut pas savoir aujourd’hui combien il y aura de grains au m2... On ne peut pas savoir comment le contexte va évoluer. Nous avons connu tellement d’irrégularités climatiques ces trois dernières années...».
Si toutes les cultures sont prometteuses, la palme revient certainement au colza, très homogène et doté d’un impressionnant développement de sa masse foliaire. «Cela faisait plusieurs sorties d’hiver que nous n’avions pas vu ça» s’étonne Damien Ronget, «en terme de pression des adventices, il y a quelques rattrapages de bleuets mais sans plus. Le salissement des parcelles reste modéré, tout comme la pression d’insectes. Tout est vraiment favorable». Les céréales, pour leur part, sont très tallées, aussi bien les blés que les orges d’hiver : «la précocité des semis et la douceur de l’hiver ont permis d’avoir cet excès de talles qui est synonyme de nombreux épis et de potentiels intéressants en rendements» poursuit le technicien de la Chambre d’agriculture, «l’alternance de sec et de froid à la sortie de l’hiver n’a que très peu retardé le calendrier. On se retrouve à des stades et des dates dans la moyenne des 10 ou 15 dernières années». Les seuls dégâts recensés dans les céréales seraient dûs, pour l’instant, aux... campagnols pour le blé à la jaunisse nanisante pour l’orge. Les impacts de pucerons seraient très limités. Les implantations de cultures de printemps telles que les orges et les pois viennent de se dérouler dans de bonnes conditions et sont en train de lever «de façon très régulière» selon Damien Ronget. Les implantations de tournesol ont déjà commencé et seront prochainement suivies du soja.
Rien n’est joué
Cet état des lieux dressé à l’occasion de la dernière réunion des membres du bureau de la Chambre d’agriculture de Côte d’Or s’est intéressé à d’autres productions, dont les moutardes. Celles-ci sont «exceptionnellement belles» selon Fabrice Genin, le président de l’Association des producteurs de graines de moutarde de Bourgogne : «Dans la région, seul le Tonnerrois dans l’Yonne a été touché par le gel. Le reste est très beau et le potentiel semble très intéressant. L’an dernier était déjà prometteur mais le sec et des épisodes de grêle nous avaient privé d’une année certainement record. Nous verrons bien cette année, nous pourrions une nouvelle fois ne pas être touchés par les méligèthes».
Le moral est également au beau fixe du côté de la viticulture : Frédéric Mazilly, responsable professionnel, a fait part d’une bonne avancée des stades végétatifs et d’un bon déroulement des travaux dans les vignes. Si ce panorama des cultures approche le «presque parfait», Damien Ronget s’interdit toute euphorie : «mieux vaut rester méfiant. Par rapport au gel, le jardinier dit toujours d’attendre les Saints de glace, soit presque la mi-mai, pour être tranquille. Pour la suite, il y a toujours le risque de sécheresse et, pour les céréales, on ne peut pas savoir aujourd’hui combien il y aura de grains au m2... On ne peut pas savoir comment le contexte va évoluer. Nous avons connu tellement d’irrégularités climatiques ces trois dernières années...».
Et les prix ?
Le rendement est une chose, les cours en sont une autre. Jacques de Loisy, président de la commission «Productions végétales» de la FDSEA de Côte d’Or, dresse un petit tour d’horizon des prix des céréales et du colza : «Une légère augmentation est constatée depuis l’hiver. La crise en Ukraine et la parité euro/dollar permettent d’avoir aujourd’hui un blé à 170€/t (entre 1780 et 190€/t au marché à terme). La tension sur les marchés et ce qu’il se passe outre-Atlantique nous amène à du colza à 350€/t. Ces cours restent bien évidemment nettement en-dessous de ce qu’il nous faudrait, surtout après l’année 2014 que nous venons de vivre. Dans les prochains mois, cela risque d’être tendu pour les oléagineux, ce sera compliqué d’atteindre les 400€/t qu’il nous faudrait en colza à cause des gros pays de production et de la baisse du pétrole qui n’est pas bénéfique aux biocarburants. Pour les céréales, j’ai toujours l’espoir que ça aille mieux, compte tenu des conditions climatiques en Europe de l’Est et en Amérique. Nous sommes toujours en dessous des coûts de production et cela devient très difficile pour les producteurs».