Volailles
Avec elles, tout va bien
La conjoncture impacte de nombreuses productions, les volailles font partie des rares exceptions.

Une nouvelle facture sécheresse qui devrait avoisiner les 30 000 euros, des derniers broutards partis à seulement 2,36 euros/kg, des affouragements et abreuvements permanents…
L’été des éleveurs est une nouvelle fois compliqué. Cyril Jacotot, en Gaec avec son frère Olivier et sa mère Colette à Mavilly-Mandelot, travaille sans relâche dans un élevage de 160 vaches charolaises. Les occupations, les préoccupations et les dépenses ne manquent vraiment pas en ce moment.
Une autre production présente sur la ferme génère heureusement beaucoup moins de problèmes. Il s’agit des volailles, choisies par Cyril Jacotot en 2003 lors de son installation : «Il fallait trouver un nouvel atelier et un poulailler s’est vite imposé. J’ai opté pour un bâtiment label de 420 m2 avec un hectare de parcours, la structure accueille des lots de 4 400 poulets pour une durée d’élevage généralement comprise entre 80 et 85 jours. Je travaille avec le syndicat Volailles fermières de Bourgogne et Sanders».
Aucune surprise
L’éleveur dresse un très bon bilan de cette production lancée il y a donc près de 18 ans : «le travail est plaisant à réaliser et ne monopolise que très peu, environ 1 h 30 par jour. Ce type de poulailler, à taille humaine, génère un revenu fixe de 700 à 800 euros nets chaque mois. Les résultats techniques peuvent faire légèrement varier le résultat, mais nous savons généralement à quoi nous en tenir. Quand le prix de l’aliment augmente, le prix des reprises en fait tout autant… Avec les volailles, il n’y a pas de surprise, ce serait vraiment bien qu’il en soit autant avec les bovins !». Aucun «pépin», ou presque, n’est à déplorer dans ce type d’atelier : «il y a toujours un peu de mortalité, une cinquantaine de poulets par lot, peut-être un peu plus lors des canicules… Il y a aussi les prédateurs, les buses sont responsables de quelques pertes. Les renards, heureusement, sont bien maîtrisés grâce à la pose d’un fil électrique. Pour le reste, tout va bien».
Une valeur sûre
Cette production avicole est une «valeur sûre» pour Cyril Jacotot, qui «regretterait presque» de ne pas avoir investi dans un deuxième bâtiment à l’époque.
L’agriculteur de Mavilly-Mandelot n’a peut-être pas dit son dernier mot dans ce dossier : «il n’est jamais trop tard pour se lancer. Il est vrai que j’y réfléchis depuis un petit moment déjà… Les élevages de poules pondeuses bios ont actuellement le vent en poupe ? Mais les investissements sont souvent très importants. Il y aurait une demande, aujourd’hui, sur la préparation des poules à la ponte, elles resteraient une centaine de jours dans des bâtiments label, comme le mien, avant de rejoindre un autre élevage. Ceci mérite d’être étudié».
L’été des éleveurs est une nouvelle fois compliqué. Cyril Jacotot, en Gaec avec son frère Olivier et sa mère Colette à Mavilly-Mandelot, travaille sans relâche dans un élevage de 160 vaches charolaises. Les occupations, les préoccupations et les dépenses ne manquent vraiment pas en ce moment.
Une autre production présente sur la ferme génère heureusement beaucoup moins de problèmes. Il s’agit des volailles, choisies par Cyril Jacotot en 2003 lors de son installation : «Il fallait trouver un nouvel atelier et un poulailler s’est vite imposé. J’ai opté pour un bâtiment label de 420 m2 avec un hectare de parcours, la structure accueille des lots de 4 400 poulets pour une durée d’élevage généralement comprise entre 80 et 85 jours. Je travaille avec le syndicat Volailles fermières de Bourgogne et Sanders».
Aucune surprise
L’éleveur dresse un très bon bilan de cette production lancée il y a donc près de 18 ans : «le travail est plaisant à réaliser et ne monopolise que très peu, environ 1 h 30 par jour. Ce type de poulailler, à taille humaine, génère un revenu fixe de 700 à 800 euros nets chaque mois. Les résultats techniques peuvent faire légèrement varier le résultat, mais nous savons généralement à quoi nous en tenir. Quand le prix de l’aliment augmente, le prix des reprises en fait tout autant… Avec les volailles, il n’y a pas de surprise, ce serait vraiment bien qu’il en soit autant avec les bovins !». Aucun «pépin», ou presque, n’est à déplorer dans ce type d’atelier : «il y a toujours un peu de mortalité, une cinquantaine de poulets par lot, peut-être un peu plus lors des canicules… Il y a aussi les prédateurs, les buses sont responsables de quelques pertes. Les renards, heureusement, sont bien maîtrisés grâce à la pose d’un fil électrique. Pour le reste, tout va bien».
Une valeur sûre
Cette production avicole est une «valeur sûre» pour Cyril Jacotot, qui «regretterait presque» de ne pas avoir investi dans un deuxième bâtiment à l’époque.
L’agriculteur de Mavilly-Mandelot n’a peut-être pas dit son dernier mot dans ce dossier : «il n’est jamais trop tard pour se lancer. Il est vrai que j’y réfléchis depuis un petit moment déjà… Les élevages de poules pondeuses bios ont actuellement le vent en poupe ? Mais les investissements sont souvent très importants. Il y aurait une demande, aujourd’hui, sur la préparation des poules à la ponte, elles resteraient une centaine de jours dans des bâtiments label, comme le mien, avant de rejoindre un autre élevage. Ceci mérite d’être étudié».
Insolite L’élevage en chanson
Cyril Jacotot fait écouter la radio 24 heures sur 24 à ses poulets : «J’ai pris cette habitude dans l’idée de les apaiser. Pour l’instant, cela a plutôt l’air de fonctionner, ils semblent plus calmes qu’avant, je le vois bien quand je rentre dans le bâtiment. Il y a quelque temps, j’avais eu quelques pertes par étouffement : plusieurs poulets s’étaient amassés près d’une trappe, ils avaient eu peur de quelque chose. J’ai pensé à mettre de la musique à partir de cet instant».
Jean-Philippe Boccard et Alain Son, éleveurs à Fontangy, font écouter de la musique en permanence à leurs 26 000 volailles de chair : «C’est inscrit dans notre cahier des charges, puisqu’il s’agit de poulets bien-être. Ce dispositif mis en place chez nous il y a un an implique d’autres mesures comme une baisse de la densité animale, nous avions 30 000 poulets auparavant». Un changement de comportement des volailles est constaté par les deux associés du Gaec Ligot : «les poulets s’habituent mieux au bruit et sont plus calmes. Cette mesure, couplée à la diminution de la densité, leur permet d’être moins stressés et moins fragiles. Un kilogramme de viande est obtenu avec 1,55 kg d’aliments : il fallait 10 grammes de plus pour obtenir le même poids avant ce dispositif. Ce résultat est intéressant, même s’il mérite confirmation».
Murielle et Nicolas Porcherot élèvent 12 000 poules pondeuses bios à Poiseul-la-Ville. Le bien-être animal a fait partie de leurs priorités lors de la construction de leur bâtiment l’hiver dernier, huit enceintes électroniques ont été notamment installées pour diffuser de la musique. Le couple côte-d’orien espère ainsi apporter un confort supplémentaire à ses volailles, «sans aucune prétention sur les bénéfices engendrés». La radio est mise en route tous les matins lors de l’arrivée des éleveurs dans leur poulailler. Une musique relaxante, téléchargée sur internet, prend ensuite le relais jusqu’au coucher du soleil.
Jean-Philippe Boccard et Alain Son, éleveurs à Fontangy, font écouter de la musique en permanence à leurs 26 000 volailles de chair : «C’est inscrit dans notre cahier des charges, puisqu’il s’agit de poulets bien-être. Ce dispositif mis en place chez nous il y a un an implique d’autres mesures comme une baisse de la densité animale, nous avions 30 000 poulets auparavant». Un changement de comportement des volailles est constaté par les deux associés du Gaec Ligot : «les poulets s’habituent mieux au bruit et sont plus calmes. Cette mesure, couplée à la diminution de la densité, leur permet d’être moins stressés et moins fragiles. Un kilogramme de viande est obtenu avec 1,55 kg d’aliments : il fallait 10 grammes de plus pour obtenir le même poids avant ce dispositif. Ce résultat est intéressant, même s’il mérite confirmation».
Murielle et Nicolas Porcherot élèvent 12 000 poules pondeuses bios à Poiseul-la-Ville. Le bien-être animal a fait partie de leurs priorités lors de la construction de leur bâtiment l’hiver dernier, huit enceintes électroniques ont été notamment installées pour diffuser de la musique. Le couple côte-d’orien espère ainsi apporter un confort supplémentaire à ses volailles, «sans aucune prétention sur les bénéfices engendrés». La radio est mise en route tous les matins lors de l’arrivée des éleveurs dans leur poulailler. Une musique relaxante, téléchargée sur internet, prend ensuite le relais jusqu’au coucher du soleil.