« Aujourd'hui notre bâtiment est enfin sorti de terre »
C'est dans le village de Villiers-les-Hauts qu'un nouveau bâtiment d'élevage Duc est né. Retour sur la journée portes ouvertes organisée ce mardi 29 juillet.

Après un drame survenu en août 2022, Jean-Paul et Sonia Grzezalkowski, de la SCEA du Bois Monsieur ont enfin l'esprit léger. « Il y a trois ans, notre bâtiment partait en fumée, un 15 août. Aujourd'hui, il est enfin sorti de terre », exprime Jean-Paul Grzezalkowski, devant les 90 participants à la porte ouverte. Ce mardi 29 juillet, ils présentent tous deux, officiellement, leur nouveau bâtiment d'élevage avicole de production de chair, accompagnés par leurs partenaires(1), et notamment Duc. Jacques Bercier, maire de Villiers-les-Hauts, a pris la parole pour féliciter les deux éleveurs. « Nous avons eu beaucoup d'interrogations de la part de la population sur les conséquences d'un tel bâtiment dans le village. Sonia et Jean-Paul, ont donc décidé de réunir les habitants pour leur fournir des informations et les ont convaincus », affirme-t-il. En attendant d'accueillir les poussins, les éleveurs poursuivent leurs nombreuses autres activités. « Avant de devenir éleveuse avec mon mari, j'étais viticultrice à Fleys, et je continue de m'occuper d'un hectare, le reste c'est mon frère qui s'en occupe », confie Sonia Grzezalkowski. « Mon mari possède 150 ha de terres et 50 ha de prés, ainsi qu'une cinquantaine de têtes de bétail à l'année, des charolaises et des aubracs », détaille-t-elle.
Jean-Paul Grzezalkowski, quant à lui, observe son nouveau bâtiment et se projette enfin. « Nous aurons environ 28 000 poulets, dont des poulets de souche dite « du quotidien », et des poulets de souche dite « du bien-être animal ». Ce sont les poulets les plus demandés dans le marché avicole, donc ceux qui se vendent le mieux », confie-t-il.
« Quel est l'avenir de la filière avicole ? »
Dans une ambiance conviviale, Hugues Saulet, président des éleveurs de Duc, dresse un portrait du marché avicole français. « Nous manquons de production de volailles en France. Nous sommes donc obligés d'importer, notamment pour la restauration collective », exprime-t-il. Pour lui, il est donc important de « communiquer sur les origines de la volaille, ainsi que sur le métier d'éleveur avicole ». Ancien éleveur laitier, il est satisfait d'avoir laissé sa place pour aller sur un marché qu'il considère « beaucoup plus porteur ». Damien Calandre, directeur général de Duc, du même avis, prend la parole devant les visiteurs. « En 2024, la volaille était la viande la plus consommée en France. C'est donc un marché porteur. D'autant plus que, chaque année, la consommation de volaille augmente d'environ 5 % », ajoute-t-il.
Retour en images
(1) Bourcy Nicolas, Entreprise Jean Bourcy, CRAI Énergies, Crédit Agricole, Groupama, Laurin Electricité, Lubing, Serupa, Systel, Tuffigo Rapidex et Vitogaz.