Réunion technique des GDA et Ceta de la Nièvre
Au chevet des colzas, blés et sojas...
La réunion technique annuelle des groupes de développement agricole (GDA et Ceta) de la Nièvre s’est tenue, vendredi 27 novembre, à Prémery. L’occasion de faire un tour d’horizon des moyens de lutte contre les agresseurs des cultures.
Le programme était riche et a réuni plus d’une cinquantaine d’adhérents des trois groupes. Organisée par la Chambre d’agriculture, en partenariat avec les instituts (Terres Inovia et Arvalis), la réunion a permis un échange pointu entre les techniciens invités et les participants. Tour d’horizon des sujets abordés :
Insectes sur colza
Delphine de Fornel, pour Terres Inovia (ex-Cetiom), a constaté l’apparition, notamment dans l’Yonne et le Cher, de problèmes de contrôle des insectes par les insecticides disponibles sur le marché. Des cas de résistance aux pyrethrinoides sont de plus en plus fréquents.
Pour la technicienne, la solution passe pour les agriculteurs dans le fait de réinvestir l’observation et le suivi des insectes, le respect des seuils de traitement et l’adaptation des choix d’insecticides aux cas de résistance. D’autant plus qu’il y a désormais des freins réglementaires supplémentaires. Par exemple, il n’est possible d’utiliser le pyrinex qu’une seule fois dans l’année, en choisissant les priorités, soit la lutte contre les altises à l’automne, soit celle contre les meligèthes au printemps.
En privilégiant toujours l’alternance des matières actives disponibles. De son côté, Amaury Fichot, le conseiller de la Chambre d’agriculture, a évoqué les leviers agronomiques pour la gestion des ravageurs sur le colza. La préconisation repose sur les colzas les plus développés à l’automne afin de mieux supporter les arrivées d’insectes, ce qui passe par des dates de semis plus précoces, une localisation de l’engrais, l’apport de matière organique et/ou l’association des colzas avec les légumineuses.
Blé : fongicides et taux de protéines
Luc Pelcé, d’Arvalis, a pour sa part fait le point sur les fongicides blé, en annonçant qu’il y avait peu de nouveautés en termes de matières actives cette année, et qu’il n’y en aura certainement pas avant au moins cinq ans. S’il y a une évolution des souches résistantes à la septoriose, il y a peu d’évolution des gammes de fongicides disponibles sur le marché. Il existe des herbicides de remplacement pour gérer les dicotylédones en sortie d’hiver suite au retrait des herbicides à base d’Ioxinyl : différents produits d’une gamme à base de carfentrazone, sulfonylurées, DFF et bronoxynil...
Quant au problème des faibles teneurs en protéines rencontré cette année, l’ingénieur l’explique par un nombre de grains important au mètre carré et un effet dilution de la protéine dans le grain, compte tenu d’un bon niveau de rendements. A son tour, Jean-Michel Bouchié, ingénieur agronome d’Axereal, a évoqué les leviers pour maintenir ou améliorer les teneurs en protéines des blés, en jouant notamment sur le choix variétal, le fractionnement de l’azote et la forme utilisée avec, en général, un effet très marqué.
Campagnols : moyens de lutte
Au titre de la Fredon Bourgogne, Dominique Brange a ensuite abordé le sujet des campagnols. Si, contrairement à la Côte d’Or par exemple, le problème n’est que marginal dans la Nièvre, il commence toutefois à faire quelques dégâts, sur les plateaux, dans les luzernes, localement, et particulièrement là où il y a un moindre travail du sol. Pour les conseillers de la Chambre d’agriculture, c’est le problème n°1 pour le maintien dans le département des techniques de semis direct. La lutte passe d’abord par la reconnaissance des différents rongeurs, des différentes méthodes de lutte, et de l’évolution des réglementations à propos de l’utilisation des solutions chimiques autorisées. Les produits à base de bromadiolone doivent désormais obligatoire faire l’objet d’une formation par ses utilisateurs.
Soja : les coupes souples
Enfin, Delphine de Fornel a de nouveau pris la parole pour faire le point sur l’évolution de l’inoculation des sojas et sur l’utilisation des coupes souples, qui permettent aux machines de mieux épouser le terrain, donc d’aller chercher les gousses plus bas afin de laisser le moins possible de soja dans les parcelles.
Toutes les interventions détaillées de cette journée sont à retrouver sur le site internet de la Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne, à l’adresse www.bourgogne.chambagri.fr
Insectes sur colza
Delphine de Fornel, pour Terres Inovia (ex-Cetiom), a constaté l’apparition, notamment dans l’Yonne et le Cher, de problèmes de contrôle des insectes par les insecticides disponibles sur le marché. Des cas de résistance aux pyrethrinoides sont de plus en plus fréquents.
Pour la technicienne, la solution passe pour les agriculteurs dans le fait de réinvestir l’observation et le suivi des insectes, le respect des seuils de traitement et l’adaptation des choix d’insecticides aux cas de résistance. D’autant plus qu’il y a désormais des freins réglementaires supplémentaires. Par exemple, il n’est possible d’utiliser le pyrinex qu’une seule fois dans l’année, en choisissant les priorités, soit la lutte contre les altises à l’automne, soit celle contre les meligèthes au printemps.
En privilégiant toujours l’alternance des matières actives disponibles. De son côté, Amaury Fichot, le conseiller de la Chambre d’agriculture, a évoqué les leviers agronomiques pour la gestion des ravageurs sur le colza. La préconisation repose sur les colzas les plus développés à l’automne afin de mieux supporter les arrivées d’insectes, ce qui passe par des dates de semis plus précoces, une localisation de l’engrais, l’apport de matière organique et/ou l’association des colzas avec les légumineuses.
Blé : fongicides et taux de protéines
Luc Pelcé, d’Arvalis, a pour sa part fait le point sur les fongicides blé, en annonçant qu’il y avait peu de nouveautés en termes de matières actives cette année, et qu’il n’y en aura certainement pas avant au moins cinq ans. S’il y a une évolution des souches résistantes à la septoriose, il y a peu d’évolution des gammes de fongicides disponibles sur le marché. Il existe des herbicides de remplacement pour gérer les dicotylédones en sortie d’hiver suite au retrait des herbicides à base d’Ioxinyl : différents produits d’une gamme à base de carfentrazone, sulfonylurées, DFF et bronoxynil...
Quant au problème des faibles teneurs en protéines rencontré cette année, l’ingénieur l’explique par un nombre de grains important au mètre carré et un effet dilution de la protéine dans le grain, compte tenu d’un bon niveau de rendements. A son tour, Jean-Michel Bouchié, ingénieur agronome d’Axereal, a évoqué les leviers pour maintenir ou améliorer les teneurs en protéines des blés, en jouant notamment sur le choix variétal, le fractionnement de l’azote et la forme utilisée avec, en général, un effet très marqué.
Campagnols : moyens de lutte
Au titre de la Fredon Bourgogne, Dominique Brange a ensuite abordé le sujet des campagnols. Si, contrairement à la Côte d’Or par exemple, le problème n’est que marginal dans la Nièvre, il commence toutefois à faire quelques dégâts, sur les plateaux, dans les luzernes, localement, et particulièrement là où il y a un moindre travail du sol. Pour les conseillers de la Chambre d’agriculture, c’est le problème n°1 pour le maintien dans le département des techniques de semis direct. La lutte passe d’abord par la reconnaissance des différents rongeurs, des différentes méthodes de lutte, et de l’évolution des réglementations à propos de l’utilisation des solutions chimiques autorisées. Les produits à base de bromadiolone doivent désormais obligatoire faire l’objet d’une formation par ses utilisateurs.
Soja : les coupes souples
Enfin, Delphine de Fornel a de nouveau pris la parole pour faire le point sur l’évolution de l’inoculation des sojas et sur l’utilisation des coupes souples, qui permettent aux machines de mieux épouser le terrain, donc d’aller chercher les gousses plus bas afin de laisser le moins possible de soja dans les parcelles.
Toutes les interventions détaillées de cette journée sont à retrouver sur le site internet de la Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne, à l’adresse www.bourgogne.chambagri.fr