Agriculture
Au chevet des abeilles
Face à la mortalité croissante des colonies d’abeilles et aux nouveaux dangers qui les menacent, les services de l’Etat viennent de mandater trois vétérinaires dans le département, pour intervenir sur des missions de police sanitaire.
Objet de toutes les polémiques, la mortalité des abeilles n’en finit pas d’alimenter les débats : usage intensif des pesticides pour les uns, insectes ravageurs et parasites pour les autres, changement climatique… La raison est sans doute multifactorielle et conduit à un phénomène mondial d’affaiblissement et de disparition des colonies. Pour répondre aux besoins sanitaires de la filière apicole et anticiper notamment l’arrivée dans l’Yonne de nouveaux dangers pour les abeilles, comme le petit coléoptère de la ruche, Aethina tumida, trois vétérinaires viennent d’être mandatés par les services de l’Etat pour intervenir à sa demande sur des missions de police sanitaire. Investiguant notamment sur des suspicions de dangers déclarées par les apiculteurs. Pour Frédéric Piron, directeur adjoint de la DDCSPP, une chose est certaine : «les professionnels apicoles le savent parfaitement : les luttes contre les maladies, animales comme végétales, n’ont une chance de réussir qu’à condition d’être collectives, coordonnées et massivement appliquées, sinon, ça ne marchera pas ! Que l’on soit sur une petite bête de quelques grammes ou sur un animal de plus de 800 kg, c’est la même chose…!» La volonté affichée par l’Etat de régénérer son réseau sanitaire passera donc désormais par l’implication de vétérinaires référents. Une profession qui jusqu’alors, n’était pas impliquée dans la santé des abeilles.
Des dangers multiples
Si dans le passé, le dispositif mis en place par l’État se traduisait sur le terrain par un maillage d’actions et de compétences important, les moyens sont aujourd’hui beaucoup plus limités, faute de budget. Ce que dénonce le président du syndicat des apiculteurs icaunais, Alain Baron : «le ministère a pondu un texte il y a un peu plus d’un an, pour décréter que c’était aux organismes à vocation sanitaire, principalement les apiculteurs, de s’occuper de la destruction du frelon asiatique. Le sujet est d’autant plus important, qu’on nous en fait porter la responsabilité, alors que le frelon ne concerne pas que les apiculteurs. A certaines périodes, il va aller chez les arboriculteurs, voire dans les vignes…» Arrivé en France il y a une dizaine d’années, il est apparu à l’automne 2013 dans le département où il semble s’implanter, plusieurs foyers ayant été répertoriés. Il fait des ravages dans les colonies, provoquant parfois leur effondrement en quelques jours. Etrangement, cet insecte ravageur n’est pas classé en 1ère catégorie dite «dangers d’intérêts généraux», pour laquelle l’État s’engage à gérer et financer les actions d’éradication, mais en 2e catégorie «dangers d’intérêt collectif», dont la lutte est confiée collectivement aux éleveurs. Une catégorie à laquelle appartient également un autre parasite : le varroa, autre cause de la disparition des abeilles.
Originaire d’Afrique du Sud, le petit coléoptère des ruches, Aethina tumida, sévit pour sa part aujourd’hui en Calabre. S’il ne présente pas de risque pour la santé publique, il constitue néanmoins une menace redoutable pour les ruches. Leurs larves pour se nourrir, creusent des tunnels au travers des rayons, détruisant au passage les cellules de couvain et de miel et se nourrissant des œufs et des larves d’abeilles. Classé en 1ère catégorie il est étroitement surveillé par les services sanitaires, qui contrôlent à ce titre les échanges d’essaims avec l’Italie. Reste que l’on n’a pas encore inventé de certificats ni colliers électroniques pour insectes et que le risque est grand de voir un jour le «scarabée des ruches» (surnom donné au coléoptère), franchir les Alpes…
Des dangers multiples
Si dans le passé, le dispositif mis en place par l’État se traduisait sur le terrain par un maillage d’actions et de compétences important, les moyens sont aujourd’hui beaucoup plus limités, faute de budget. Ce que dénonce le président du syndicat des apiculteurs icaunais, Alain Baron : «le ministère a pondu un texte il y a un peu plus d’un an, pour décréter que c’était aux organismes à vocation sanitaire, principalement les apiculteurs, de s’occuper de la destruction du frelon asiatique. Le sujet est d’autant plus important, qu’on nous en fait porter la responsabilité, alors que le frelon ne concerne pas que les apiculteurs. A certaines périodes, il va aller chez les arboriculteurs, voire dans les vignes…» Arrivé en France il y a une dizaine d’années, il est apparu à l’automne 2013 dans le département où il semble s’implanter, plusieurs foyers ayant été répertoriés. Il fait des ravages dans les colonies, provoquant parfois leur effondrement en quelques jours. Etrangement, cet insecte ravageur n’est pas classé en 1ère catégorie dite «dangers d’intérêts généraux», pour laquelle l’État s’engage à gérer et financer les actions d’éradication, mais en 2e catégorie «dangers d’intérêt collectif», dont la lutte est confiée collectivement aux éleveurs. Une catégorie à laquelle appartient également un autre parasite : le varroa, autre cause de la disparition des abeilles.
Originaire d’Afrique du Sud, le petit coléoptère des ruches, Aethina tumida, sévit pour sa part aujourd’hui en Calabre. S’il ne présente pas de risque pour la santé publique, il constitue néanmoins une menace redoutable pour les ruches. Leurs larves pour se nourrir, creusent des tunnels au travers des rayons, détruisant au passage les cellules de couvain et de miel et se nourrissant des œufs et des larves d’abeilles. Classé en 1ère catégorie il est étroitement surveillé par les services sanitaires, qui contrôlent à ce titre les échanges d’essaims avec l’Italie. Reste que l’on n’a pas encore inventé de certificats ni colliers électroniques pour insectes et que le risque est grand de voir un jour le «scarabée des ruches» (surnom donné au coléoptère), franchir les Alpes…
Trois vétérinaires à contacter
Les 3 vétérinaires mandatés dans l’Yonne, que doivent contacter les apiculteurs en cas de suspicion d’un danger sanitaire de 1ère catégorie dans leur rucher :
• Éric Barassin : ZI la carrière 89130 Toucy - Tél 03 86 44 14 75
• Marc Legros : Buisson des Caves 89240 Villefargeau - Tél 3 86 41 29 00
• Paul Lucas : ZA la Champagne 45420 Bonny/Loire - Tél 02 38 31 70 00
• Éric Barassin : ZI la carrière 89130 Toucy - Tél 03 86 44 14 75
• Marc Legros : Buisson des Caves 89240 Villefargeau - Tél 3 86 41 29 00
• Paul Lucas : ZA la Champagne 45420 Bonny/Loire - Tél 02 38 31 70 00