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Aviculture

Attention, danger !

Pour Louis Accary, président de la section avicole de la FDSEA 71, si l’Etat veut faire le ménage au sein de la filière avicole, il devra le faire, mais jusqu’au bout ! Et gare à ne pas casser la dynamique naissante au sein de la filière…
Par Ma signature
Attention, danger !
«La semaine dernière, les abattoirs de volailles ont été condamnés à une forte amende (15 millions d’€) pour entente illicite sur les prix lors des crises de 2006/2007, à l’occasion de l’épisode de la fièvre aviaire, et de 2011/2012, alors qu’avait lieu la flambée des cours des céréales.
Je me permets de rappeler qu’il a fallu que les éleveurs interviennent de nombreuses fois dans les magasins pour enfin parvenir à arracher une revalorisation des prix départ ferme, et cela au bout de huit à dix mois. Les éleveurs ont ainsi été “mis à contribution”, avec une réduction de leurs marges pendant six à huit mois, alors même que, lorsque les prix des céréales se sont retournés, il n’aura fallu que quinze petits jours pour les GMS imposent une baisse des prix d’achats des produits avicoles !
Depuis, les éleveurs n’ont toujours pas pu passer de hausse de leurs marges pour tenter de compenser, un tant soit peu, leurs pertes financières face aux charges qui, elles, ne cessent de progresser.

Deux poids, deux mesures
Il me semble pourtant que l’accord dit du 3 mai avait été signé il y a quelques années pour que soient pris en compte les évolutions des prix des matières premières, à la hausse comme à la baisse. Et cela sur la base de l’indice Itavi reconnu par tous.
Dans ce contexte, j’aimerais que l’Etat qui entend faire le ménage soit aussi ferme et procédurier avec nos “très chères GMS”.
Depuis six mois, une vraie orientation visant à la reconquête des marchés intérieurs français a été engagée par l’ensemble de notre filière, la CFA et nos organisations de producteurs en tête. Et cela alors même qu’un poulet sur deux consommés en France est importé…
Alors si cette amende importante avait pour conséquence de réduire à néant les efforts de reconquête du marché intérieur français, ce serait dramatique… Pour la filière, pour les éleveurs, plus encore pour les consommateurs et les finances publiques.
A bon entendeur».