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Florian Melaye

«Assez peu de JA sur ce vaste canton»

Associé depuis le 1er janvier 2014 dans la SCEA qui porte son nom, avec son grand-père, son père et son oncle, Florian Melaye, 24 ans, était fier de recevoir, dimanche, l’événement sur sa ferme.
Par Ma signature
«Assez peu de JA sur ce vaste canton»
Dominique Sennepin et Florian Melaye, les associés exploitants, et Camille et Luc Melaye, les deux autres associés non exploitants de la SCEA Melaye Sennepin, qui recevait dimanche l’événement des JA.
«C’est la première fois qu’une finale de jugement de bétail se passe sur le canton de La Charité/Pouilly/Donzy. L’équipe cantonale, présidée par Alexis Gilbert, s’est lancée là-dedans alors que nous n’avons qu’une douzaine d’adhérents aux JA, notamment du fait que l’agriculture dans le secteur est surtout orientée vers les céréales et la viticulture» explique-t-il. Le choix de son exploitation pour accueillir la manifestation s’est aussi fait «parce que j’ai intégré récemment le Conseil d’administration départemental de JA 58» et sans aucun doute parce que l’élevage Melaye Sennepin jouit d’une image exemplaire de performance professionnelle. Habitués des concours et des prix, les quatre associés de la SCEA (dont seuls Florian et son oncle Dominique Sennepin sont exploitants) participent aussi à de nombreuses ventes aux enchères. Escadron et Heraklès, les deux taureaux champions du Spécial au Marault, lors du Mondial charolais, sont nés chez eux : une certaine idée de l’excellence ! A tel point que, selon Luc Melaye, le père de Florian, qui au quotidien est salarié d’un opérateur téléphonique mais vient renforcer l’effectif sur la ferme dès qu’il le peut, «nous avons vu aujourd’hui des éleveurs qui n’osent pas venir le reste du temps du fait de notre renommée. Et puis il y a le frein économique aussi»... Pourtant, l’offre que propose l’élevage n’est pas inaccessible. «Nous nous adressons à des éleveurs de broutards tout ce qu’il y a de plus classiques et nous vendons nos produits dans toute la France, la semaine dernière dans les Pyrénées Atlantiques, cette semaine dans les Ardennes, la suivante dans l’Oise» cite Florian Melaye. La SCEA - une exploitation familiale - s’est spécialisée dès 1959 dans la sélection. «Nous faisons de l’IA avec nos propres taureaux dont nous inséminons les doses, pour faire des grosses bêtes, mâles et femelles pour la reproduction». Le cheptel est composé de 150 mères et la ferme produit 80 ha d’orge auto-consommée et de blé et colza vendu. La spécificité «reproducteurs» est recherchée plutôt que le type viande «puisqu’on va sélectionner les laitonnes à partir de 2 ans, ou de 30 mois pleines» précise Luc Melaye. A ce compte-là, l’exploitation a du s’agrandir et repose désormais sur près de 5000 m2 de bâtiments (sur deux sites). De quoi impressionner les visiteurs... «Nous avons l’habitude de dire que nous ne faisons pas de portes ouvertes en automne, mais que les portes sont ouvertes toute l’année» insiste Florian.

D’ailleurs, hormis les semences qui sont vendues à l’étranger (Espagne, Portugal, Irlande, Mexique...), «la majeure partie de notre clientèle est constituée de gens qui font des broutards pour la viande»