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Chablis

Ambiance des «Grands Jours»

Plus de 900 visiteurs ont fait étape à Chablis pour la première journée des «Grands Jours de Bourgogne», organisée par l’association éponyme et le BIVB.
Par Dominique Bernerd
Ambiance des «Grands Jours»
La foule des grands jours dans la salle d’honneur du Petit Pontigny, siège du BIVB, à Chablis
Importateurs, cavistes, restaurateurs, sommeliers, journalistes… Ils étaient plus de 900 ce lundi à avoir fait le voyage jusqu’à Chablis pour cette première étape des Grands Jours de Bourgogne qui, tous les deux ans, donnent rendez-vous aux professionnels du monde entier pour une balade à travers les appellations. Un voyage d’une semaine pour naviguer de Chablis, [I]«Portes d’Or de la Bourgogne»[i], à la Côte de Beaune, en passant par la Côte de Nuits, le Mâconnais et la Côte Chalonnaise.
Venus de 35 pays différents, les professionnels étrangers représentent désormais près de 60 % des visiteurs. Un chiffre qui n’a cessé d’augmenter au fil des années. En tête : les Italiens, suivis des Américains, des Allemands, des Japonais et des Anglais. Mais la dimension planétaire de Chablis prend tout son sens, lorsque l’on croise au fil des allées, des Tchèques, des Brésiliens, des Norvégiens, des Singapouriens, des Chinois… Initiateur avec quelques collègues de la manifestation il y a une vingtaine d’années, Michel Barat, viticulteur à Milly n’en revient toujours pas : [I]«quelle vitrine ! Le monde entier des professionnels du vin qui vient chez toi…»[i] Et que de chemin parcouru depuis 1992, où une trentaine de vignerons avait donné rendez-vous aux visiteurs contre 119 exposants cette année. Loin de faire de l’ombre aux vins du Grand Auxerrois également présents en nombre ce lundi, le [I]«grand frère»[i] chablisien offre aux viticulteurs de la zone, une opportunité sans égal pour faire connaître leurs productions, comme le rappelle Jean-François Bersan, du Domaine du même nom, à Saint-Bris-le-Vineux : [I]«avec ses 150 ha, le Saint-Bris ne rivalisera jamais avec Chablis et ses 5000 ha ! Mais c’est important pour nous aussi d’aller à l’export, ne serait-ce que pour le plaisir de savoir que nos vins peuvent se retrouver à Tokyo ou ailleurs… Le seul problème avec l’international est qu’on ne maîtrise pas tout : la preuve avec ce qui se passe en Chine, où le gouvernement vient de prendre des mesures anti corruption en faisant interdire les cadeaux aux administrations ! Si ça ne casse pas le marché, cà le freine énormément…»[i]
Caviste en Italie, Alexandre voue pour sa part depuis plus de 30 ans une dévotion sans nom aux vins français et notamment bourguignons : [I]«professionnel, ce n’est pas parce que je travaille avec de «belles choses» que je ne suis pas curieux de ce qui existe autour. Ne serait-ce que pour ne pas être à la merci d’une mauvaise année, même chez le meilleur producteur. Alors tous les deux ans, je viens ici, un peu comme une sorte de pèlerinage…»[i] N’est-on pas sur la route de Compostelle ? (ndlr : rires) Un pèlerinage… ? La messe est dite !