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Contractualisation en viande bovine

Allez-y, foncez !

Fabrice Genin, président de la FDSEA de Côte-d'Or, invite les éleveurs à s'engager sans plus attendre dans la contractualisation en viande bovine.

Par AG
Allez-y, foncez !

« Les contrats doivent être signés le plus rapidement possible. Nous avons tout intérêt à ce que nos positions soient renforcées avant la finalisation des négociations commerciales prévue en mars. Ces dernières, avec la grande distribution, figeront les prix pour une durée d'un an. Les éleveurs doivent s'impliquer au maximum dans ces contrats, une chance inouïe se présente à nous, cette loi Égalim 2 nous permet enfin de donner du poids à la production. Pour une fois que l'État décrète quelque chose en notre faveur, il ne faudrait surtout pas gâcher cette belle opportunité ». Fabrice Genin observe une bonne tenue du marché de la viande : « c'est un argument supplémentaire pour s'engager et foncer. Les voyants sont au vert avec un marché qui tire vers le haut. Les projections dans les deux ou trois prochaines années sont également favorables. Alors oui, il y a toujours la bataille sur la restauration hors domicile qui n'avance pas comme nous le voulons, mais malgré tout, la conjoncture de la viande française est positive. Passer des contrats en prenant en compte les coûts de production permettra de sécuriser les revenus ». Dans l’élaboration du prix, le producteur doit renseigner la répartition entre les coûts de production et le marché : « le total doit faire 100%. Plus les coûts de production auront un fort pourcentage, mieux ce sera. Aujourd'hui, les coûts de production d'une vache standard s'élèvent à 5,10 euros/kg, or le prix de marché est à 4,40 euros/kg. En intégrant le coût de production dans la construction du prix, la viande sera en toute logique rémunérée au-dessus du prix du marché. Ce sera, dans tous les cas, beaucoup mieux qu'avant. Il faut négocier avec l'acheteur et trouver un juste milieu ».

Édito

Édito

« Nous disposons aujourd’hui de l’opportunité de reprendre en main la négociation du prix de nos animaux. Ce contrat, et surtout l’obligation d’y faire figurer nos coûts de production, doit nous permettre de sécuriser nos revenus. Encore faut-il que nous nous prenions en main. Cette loi a été faite pour répondre à nos problèmes de revenu. Il serait illusoire de croire que les autres vont se mobiliser à notre place. C’est à nous d’être force de proposition, de nous approprier cette nouvelle façon de travailler avec nos acheteurs et d’être moteur dans cette démarche. Personne d’autre ne le fera à notre place tout comme personne d’autre ne s’est soucié de nos revenus jusque-là. Comme pour tout changement, pour toute nouveauté, il y a des peurs, des inquiétudes et des difficultés, mais après tout, qu’avons-nous à perdre ? La seule liberté qui se présentait à nous jusqu’à aujourd’hui, c’était de choisir de vendre nos animaux au moins mauvais prix. J’encourage les agriculteurs à se mobiliser pour proposer des contrats aux acheteurs. Je suis conscient que cette nouveauté s’accompagne également de flou et d’incompréhension. C’est pour cette raison que la FDSEA sera, encore une fois, aux côtés des éleveurs. Nous vous proposerons dans les jours à venir des groupes de travail spécifiques sur ce sujet avec l’objectif de comprendre comment peut se construire un contrat et de vous appuyer dans la rédaction d’une proposition qui correspond à votre exploitation. Trois dates sont déjà prévues* et nous sommes prêts à en prévoir autant qu’il en faudra. Si cette démarche reste individuelle, n’oublions pas que l’enjeu est collectif. Je compte sur chacun d’entre vous pour vous mobiliser ! »

Jérôme Cap, président de la commission bovins viande de la FDSEA

Note * : Les rendez-vous à retenir : Bretenière le 25 février de 10 heures à midi, Ampilly-les-Bordes le 4 mars aux mêmes horaires. Secteur Pouilly-en-Auxois le 9 mars de 10 heures à 12 heures également (à confirmer). Les places sont limitées, l’inscription est obligatoire. Contact : 03 80 68 67 67