Moissons
Aléas non climatiques
Sortir les engins pour aller récolter à proximité des habitations est une opération parfois... animée.
Malgré toute la bonne volonté des agriculteurs à respecter le voisinage, certains habitants «pètent» parfois les plombs pour d’étonnantes raisons. La moisson 2017 ne déroge pas à la règle avec un certain nombre d’anecdotes. Pierre (le prénom a été volontairement changé) s’est récemment «fait engueuler» à cause de la poussière propulsée par sa moissonneuse : «J’étais en train de faucher et j’ai salué cette personne qui était dans sa cour. Je me suis pris un vent, il ne m’a pas répondu. J’ai trouvé ça plutôt bizarre, car il était venu dans la parcelle, très enthousiasmé, quelques mois plus tôt pour les semis. Voyant ensuite qu’il faisait de grands gestes, je suis allé vers lui. Il m’a engueulé en disant que c’était inadmissible de faire autant de poussière en pleine journée. Je le gênais beaucoup et j’avais salis sa voiture... En parlant de cette histoire à d’autres exploitants, je me suis rendu compte que ce type de problème n’était pas une exception». Paul, un autre agriculteur, a essuyé plusieurs critiques du même type pour avoir «sali» la piscine gonflable d’un jeune couple : «Je m’étais rendu la veille chez eux afin de les prévenir que je sortais la moissonneuse, au cas où. Ils n’étaient malheureusement pas là. J’ai quand même moissonné le lendemain, mais je n’aurais visiblement pas dû, selon eux, car ils n’étaient pas contents du tout... Je leur ai expliqué que les moissons étaient susceptibles de les gêner une seule heure dans l’année, mais ils n’ont rien voulu comprendre»
Trop de bruit
Les mécontentements ne se résument pas aux seuls problèmes de «poussière». Pour avoir terminé de faucher un champ à 23 heures, Jacques s’est retrouvé au centre de plusieurs accusations de riverains qui se sont aussitôt plaints des nuisances sonores auprès du maire du village. «Certains ont prévenu qu’ils étaient prêts à appeler la gendarmerie si cela se reproduisait» indique l’exploitant, précisant qu’il faisait appel à une entreprise et qu’une infime partie de sa dernière parcelle devait être fauchée la nuit tombée. Les trois agriculteurs interrogés sont unanimes : les habitants des petites communes supportent de moins en moins les nuisances : «c’est surtout le cas des personnes qui se sont installées récemment en zones rurales. Elle viennent pour la tranquillité et le confort de la campagne sans accepter tout ce qu’il va avec, notamment les vaches, les cloches de l’église et le coq... Les éleveurs savent aussi ce qu’il en ait avec des problèmes récurrents liés à l’odeur». Ce type de problème n’existait pas il y a quelques années selon les trois exploitants: «avant, on respectait davantage ceux qui travaillaient, car tout le monde travaillait ! Aujourd’hui, on met en avant les droits que l’on a et on porte plainte pour un rien. On ne va rien y changer, mais ce qui est inquiétant, c’est que cela risque d’empirer». Les agriculteurs continuent de privilégier l’échange et le dialogue pour éviter des tensions, comme l’explique l’un des trois sondés: «il y a quelques temps, j’allais traiter un champ en fin de journée. Une fois les rampes dépliées, je me suis aperçu que des habitants préparaient un barbecue. J’ai aussitôt replié les rampes et suis reparti dans un autre champ. Une semaine après, j’ai recroisé le riverain et il m’a remercié, tout sourire. Ma démarche allait dans le bon sens, j’ai tenté de m’adapter au mieux comme je fais à chaque fois. Tout se passe très bien quand il y a des compromis dans les deux sens».
Trop de bruit
Les mécontentements ne se résument pas aux seuls problèmes de «poussière». Pour avoir terminé de faucher un champ à 23 heures, Jacques s’est retrouvé au centre de plusieurs accusations de riverains qui se sont aussitôt plaints des nuisances sonores auprès du maire du village. «Certains ont prévenu qu’ils étaient prêts à appeler la gendarmerie si cela se reproduisait» indique l’exploitant, précisant qu’il faisait appel à une entreprise et qu’une infime partie de sa dernière parcelle devait être fauchée la nuit tombée. Les trois agriculteurs interrogés sont unanimes : les habitants des petites communes supportent de moins en moins les nuisances : «c’est surtout le cas des personnes qui se sont installées récemment en zones rurales. Elle viennent pour la tranquillité et le confort de la campagne sans accepter tout ce qu’il va avec, notamment les vaches, les cloches de l’église et le coq... Les éleveurs savent aussi ce qu’il en ait avec des problèmes récurrents liés à l’odeur». Ce type de problème n’existait pas il y a quelques années selon les trois exploitants: «avant, on respectait davantage ceux qui travaillaient, car tout le monde travaillait ! Aujourd’hui, on met en avant les droits que l’on a et on porte plainte pour un rien. On ne va rien y changer, mais ce qui est inquiétant, c’est que cela risque d’empirer». Les agriculteurs continuent de privilégier l’échange et le dialogue pour éviter des tensions, comme l’explique l’un des trois sondés: «il y a quelques temps, j’allais traiter un champ en fin de journée. Une fois les rampes dépliées, je me suis aperçu que des habitants préparaient un barbecue. J’ai aussitôt replié les rampes et suis reparti dans un autre champ. Une semaine après, j’ai recroisé le riverain et il m’a remercié, tout sourire. Ma démarche allait dans le bon sens, j’ai tenté de m’adapter au mieux comme je fais à chaque fois. Tout se passe très bien quand il y a des compromis dans les deux sens».