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Enquête sur le salariat

AgroSup Dijon en investigation

Des étudiants sont intervenus au dernier bureau de la Chambre d’agriculture.
Par Aurélien Genest
AgroSup Dijon en investigation
Les élèves ont restitué leur enquête menée dans le département.
Quel est le profil des salariés agricoles en Côte d’Or ? Pour y répondre, la Chambre   avait sollicité AgroSup Dijon en fin d’année dernière. Le travail effectué a fait l’objet d’une présentation lundi 2 mars lors de la réunion des membres du bureau. Les exploitations agricoles emploient aujourd’hui 3 000 salariés permanents dans le département, soit un peu plus du quart des actifs. «Ces chiffres sont en légère augmentation et varient considérablement selon les productions» assurent les élèves-ingénieurs. Si la viticulture recrute le plus de salariés, la situation de ces derniers n’est pas toujours «très stable» avec une importante proportion de saisonniers. «C’est un peu à l’image des salariés agricoles dans le département, dont l’écrasante majorité sont en CDD» ajoutent les étudiants. Les coûts, la sécurité, les normes, les démarches administratives et les difficultés à «trouver la bonne personne» seraient les principaux freins au recrutement de salariés à temps plein et sur une période indéterminée. Sur demande de la Chambre d’agriculture, l’étude s’est consacrée plus spécifiquement aux systèmes polyculture élevage : «les départs en retraite et le renouvellement des actifs sont  de réelles problématiques» relayent les futurs ingénieurs, «les besoins de main d’œuvre sont importants mais le recrutement ne suit pas forcément, faute de moyens et de soutiens. Un agriculteur nous a  fait part de son point de vue : pour lui, le salariat est pourtant l’avenir de l’agriculture devant les reprises familiales qui ne sont plus systématiques».

Interprétation professionnelle

Par cette étude, la Chambre d’agriculture rappelle sa volonté d’accompagner le para-agricole et le collège des salariés dans son ensemble. Aurélien Viellard, président du pôle «formation, installation, transmission et emploi», retiendra plusieurs choses de cet exposé: «Le salariat compense la plupart du temps une charge de travail devenue importante. Les salariés recrutés pour apporter de la valeur ajoutée sur de nouveaux ateliers restent malheureusement très rares». Aurélien Viellard constate qu’une grande partie des salariés ne sont pas suffisamment formés : «nous allons tenter de savoir quelles en sont les raisons. La Chambre est là pour répondre à leurs attentes. Le salariat va devenir de plus en plus important en agriculture et nous tâcherons d’ assurer son bon développement».