Formation viticole
Adjoint administratif polyvalent : bilan de formation mitigé
La formation de trois mois «d’adjoint administratif polyvalent vente et cave en exploitation viticole» s’est achevée le 13 mars dernier pour les 10 stagiaires. L’occasion de faire le bilan sur cette première session de formation, assez différente des formations habituellement proposées par le CFPPA d’Auxerre La Brosse.

La formation «d’adjoint administratif polyvalent vente et cave en exploitation viticole» a été pensée pour répondre à un besoin exprimé par les viticulteurs : avec des charges administratives de plus en plus chronophages, les viticulteurs se rendent moins dans les vignes, à leur grand regret. C’est pourquoi le CFPPA d’Auxerre La Brosse, la FDSEA 89 et pôle emploi ont élaboré cette formation, avec le financement du FAFSEA (fond national d’assurance formation des salariés des exploitations et entreprises agricoles) et du PIC (plan d’investissement compétences). Tel qu’il était pensé, le métier d’adjoint administratif offraient les compétences pour : assurer le suivi administratif et de participer à la gestion commerciale du domaine, utiliser les plateformes de dématérialisation, assurer la gestion des stocks, réceptionner et préparer les commandes, assurer l’accueil et la vente au caveau.
Un métier qui n’existe pas ?
À l’heure du bilan, de nombreux points sombres ont été mis en évidence, dont le premier : un tel métier n’existe pas vraiment dans les domaines viticoles. En effet, les stagiaires ont tous fait un stage de trois semaines dans des domaines viticoles, avec pour certains, une vraie difficulté à trouver un maître de stage. Dur pour les viticulteurs de laisser quelqu’un de quasi inconnu s’immiscer dans la partie administrative de leur domaine ! D’autant plus que les dates de stage, en février, ne correspondaient pas à l’activité la plus intense des domaines viticoles. Au final, sur les dix formés, cinq ont trouvé un emploi à l’issu de la formation, ce qui est décevant au vu des échos de besoin de personnel des exploitations viticoles. La qualification élevée des stagiaires, presque tous titulaires un bac +2 a minima, et en reconversion professionnelle, explique sûrement l’inadéquation de leur volonté face à celle des viticulteurs. Souvent désireux de faire beaucoup d’administratif et peu de travaux en cave ou dans les vignes, les grosses structures sont déjà organisées et les petits domaines ayant besoin de leurs compétences n’ont qu’un mi-temps à proposer, quand ils savent quantifier leur besoin : les viticulteurs ne comptent pas leur temps et ne savent donc pas quels besoin administratifs ils ont !
Suivant la volonté de la Région, la formation sera reconduite en 2019, avec tous les ajustements nécessaires : un public différent basé sur des critères de recrutement plus adaptés, un début de formation dès septembre pour des stages qui se situeront dans la période intense de décembre, des ajustements du contenu des enseignements suite aux remarques des stagiaires, etc.
De leur côté, les professionnels vont communiquer auprès des viticulteurs pour reclarifier les besoins en main d’œuvre administrative.
Un métier qui n’existe pas ?
À l’heure du bilan, de nombreux points sombres ont été mis en évidence, dont le premier : un tel métier n’existe pas vraiment dans les domaines viticoles. En effet, les stagiaires ont tous fait un stage de trois semaines dans des domaines viticoles, avec pour certains, une vraie difficulté à trouver un maître de stage. Dur pour les viticulteurs de laisser quelqu’un de quasi inconnu s’immiscer dans la partie administrative de leur domaine ! D’autant plus que les dates de stage, en février, ne correspondaient pas à l’activité la plus intense des domaines viticoles. Au final, sur les dix formés, cinq ont trouvé un emploi à l’issu de la formation, ce qui est décevant au vu des échos de besoin de personnel des exploitations viticoles. La qualification élevée des stagiaires, presque tous titulaires un bac +2 a minima, et en reconversion professionnelle, explique sûrement l’inadéquation de leur volonté face à celle des viticulteurs. Souvent désireux de faire beaucoup d’administratif et peu de travaux en cave ou dans les vignes, les grosses structures sont déjà organisées et les petits domaines ayant besoin de leurs compétences n’ont qu’un mi-temps à proposer, quand ils savent quantifier leur besoin : les viticulteurs ne comptent pas leur temps et ne savent donc pas quels besoin administratifs ils ont !
Suivant la volonté de la Région, la formation sera reconduite en 2019, avec tous les ajustements nécessaires : un public différent basé sur des critères de recrutement plus adaptés, un début de formation dès septembre pour des stages qui se situeront dans la période intense de décembre, des ajustements du contenu des enseignements suite aux remarques des stagiaires, etc.
De leur côté, les professionnels vont communiquer auprès des viticulteurs pour reclarifier les besoins en main d’œuvre administrative.