Cialyn-Sicarev
Activité stable mais résultats en hausse
L’année 2017, marquée par l’entrée de la Cialyn dans le groupe Sicarev, s’est soldée sur l’exercice par une nette amélioration du résultat d’exploitation. Si l’activité bovine est en légère régression, la collecte ovine pour sa part, progresse, en lien avec la mise en place du plan de développement de la filière au sein du groupe.

«On a trouvé chez Sicarev une dynamique que l’on avait sûrement un peu perdu. Tout n’est pas fini, mais la Cialyn a aujourd’hui rejoint un rang qu’elle n’aurait peut-être pas dû quitter…» Le président de la coopérative, Bertrand Ribaucourt, n’a pas caché sa satisfaction, en ouverture de l’Assemblée Générale qui s’est tenue le 15 juin dernier à Auxerre. L’objectif de retrouver rapidement un équilibre d’exploitation, tout en s’intégrant dans une stratégie de groupe a été tenu, en dépit d’un contexte de marché de la filière bovine qui reste fragile, avec des prix toujours en deçà des coûts de production.
La coopérative regroupe aujourd’hui 3 090 adhérents, répartis sur 27 départements, au premier rang desquels la Nièvre (650 adhérents), suivie de l’Yonne (400) et du Cher. Au final, ce 47e exercice, affiche une légère diminution de 2,3 % de l’activité bovine, avec 129 810 animaux commercialisés. Une baisse qui s’explique en partie par l’arrêt d’une activité négoce avec certains privés.
Un segment principal : les bovins maigres, avec 68 071 têtes, représentant 53 % de l’activité bovine, suivi des Gros bovins, à 28 % avec 35 773 animaux. Veaux de 14 jours et Jeunes bovins se positionnant chacun à 9 %, avec un peu plus de 11 000 animaux. Une activité qui, sur une échelle hebdomadaire, représente environ 2 500 animaux commercialisés par semaine. Pour le président de la Cialyn, «nous sommes entrés dans un cercle vicieux, avec de nombreuses baisses ou cessations d’activité, provoquant l’afflux d’animaux sur le marché, aggravant encore momentanément son déséquilibre…»
Aux yeux de Bertrand Ribaucourt, le dispositif «Éleveur Engagé» (anciennement «Cœur de Gamme»), créé pour redonner de la plus-value, n’a pas tenu ses promesses, avec des volumes jugés insuffisants pour créer un effet positif sur les cours : «la plupart des enseignes s’étaient engagées à passer 50 % de leurs rayons en Cœur de Gamme, mais la réalité est toute autre. Seules quelques-unes sont entrées dans la démarche, mais avec des volumes très limités et qui vont en s’amoindrissant…»
Une activité ovine en progression
En 2017, la collecte ovine de la coopérative aura été de 101 192 animaux, en progression de 1,1 % par rapport à l’année précédente, conséquence notamment de l’augmentation du nombre de brebis de réforme livrées par les éleveurs, suite à de mauvais résultats techniques sur l’exercice.
Mais une collecte plus dispersée qu’en filière bovine, 80 % des animaux étant apportés par seulement 30 % des éleveurs. Principal segment d’activité : les agneaux de boucherie, qui représentent 79 % des volumes. Si sur l’année, les abattages d’agneaux au plan national, sont en recul, le site de Migennes a vu ses volumes augmenter, en lien avec la mise en place du plan de développement de la Filière ovine, au sein du Groupe Sicarev.
Au total, près de 55 000 agneaux ont été abattus dans l’Yonne en 2017 et plus de 3 000 brebis, pour 6 092 agneaux «Charolais viande», soit une moyenne hebdomadaire sur l’exercice de 1 230 têtes. En augmentation, mais loin du potentiel de la chaîne d’abattage créée sur le site il y a une dizaine d’années, pouvant aller jusqu’à 4 000 ovins par semaine.
Avec plus de 229 000 bovins exportés, la filiale Deltagro Export poursuit son développement. Principalement des animaux de race charolais, à 43 % (en forte évolution), suivis de la race limousine à 31 %. Principales parts de marché : l’Italie, à 18,4 % et l’Espagne à 15,8 %. D’une manière générale, l’Europe représentant 17,7 % de parts de marchés, avec un chiffre quasiment identique, à l’échelle mondiale, à 17,5 %.
D’un point de vue financier, si le résultat d’exploitation reste encore négatif, à - 149 K€, la coopérative enregistre une forte amélioration par rapport à l’exercice précédent, où il s’affichait à -1,1 million €. De quoi là encore, satisfaire son Président : «c’est la conséquence d’une gestion sage et nous pouvons nous montrer satisfaits du travail accompli…»
La coopérative regroupe aujourd’hui 3 090 adhérents, répartis sur 27 départements, au premier rang desquels la Nièvre (650 adhérents), suivie de l’Yonne (400) et du Cher. Au final, ce 47e exercice, affiche une légère diminution de 2,3 % de l’activité bovine, avec 129 810 animaux commercialisés. Une baisse qui s’explique en partie par l’arrêt d’une activité négoce avec certains privés.
Un segment principal : les bovins maigres, avec 68 071 têtes, représentant 53 % de l’activité bovine, suivi des Gros bovins, à 28 % avec 35 773 animaux. Veaux de 14 jours et Jeunes bovins se positionnant chacun à 9 %, avec un peu plus de 11 000 animaux. Une activité qui, sur une échelle hebdomadaire, représente environ 2 500 animaux commercialisés par semaine. Pour le président de la Cialyn, «nous sommes entrés dans un cercle vicieux, avec de nombreuses baisses ou cessations d’activité, provoquant l’afflux d’animaux sur le marché, aggravant encore momentanément son déséquilibre…»
Aux yeux de Bertrand Ribaucourt, le dispositif «Éleveur Engagé» (anciennement «Cœur de Gamme»), créé pour redonner de la plus-value, n’a pas tenu ses promesses, avec des volumes jugés insuffisants pour créer un effet positif sur les cours : «la plupart des enseignes s’étaient engagées à passer 50 % de leurs rayons en Cœur de Gamme, mais la réalité est toute autre. Seules quelques-unes sont entrées dans la démarche, mais avec des volumes très limités et qui vont en s’amoindrissant…»
Une activité ovine en progression
En 2017, la collecte ovine de la coopérative aura été de 101 192 animaux, en progression de 1,1 % par rapport à l’année précédente, conséquence notamment de l’augmentation du nombre de brebis de réforme livrées par les éleveurs, suite à de mauvais résultats techniques sur l’exercice.
Mais une collecte plus dispersée qu’en filière bovine, 80 % des animaux étant apportés par seulement 30 % des éleveurs. Principal segment d’activité : les agneaux de boucherie, qui représentent 79 % des volumes. Si sur l’année, les abattages d’agneaux au plan national, sont en recul, le site de Migennes a vu ses volumes augmenter, en lien avec la mise en place du plan de développement de la Filière ovine, au sein du Groupe Sicarev.
Au total, près de 55 000 agneaux ont été abattus dans l’Yonne en 2017 et plus de 3 000 brebis, pour 6 092 agneaux «Charolais viande», soit une moyenne hebdomadaire sur l’exercice de 1 230 têtes. En augmentation, mais loin du potentiel de la chaîne d’abattage créée sur le site il y a une dizaine d’années, pouvant aller jusqu’à 4 000 ovins par semaine.
Avec plus de 229 000 bovins exportés, la filiale Deltagro Export poursuit son développement. Principalement des animaux de race charolais, à 43 % (en forte évolution), suivis de la race limousine à 31 %. Principales parts de marché : l’Italie, à 18,4 % et l’Espagne à 15,8 %. D’une manière générale, l’Europe représentant 17,7 % de parts de marchés, avec un chiffre quasiment identique, à l’échelle mondiale, à 17,5 %.
D’un point de vue financier, si le résultat d’exploitation reste encore négatif, à - 149 K€, la coopérative enregistre une forte amélioration par rapport à l’exercice précédent, où il s’affichait à -1,1 million €. De quoi là encore, satisfaire son Président : «c’est la conséquence d’une gestion sage et nous pouvons nous montrer satisfaits du travail accompli…»
Quand le burger dépasse le «jambon beurre»
Directeur général Adjoint du Groupe Sicarev, Ludovic Paccard est intervenu en fin d’Assemblée générale, sur le thème de « l’évolution et les perspectives des marchés de la viande bovine et ovine », revenant notamment sur les modifications d’habitudes alimentaires des Français. Petit florilège des propos entendus :
«Une nouvelle génération est apparue, qui évolue sur du snacking et des repas sans viande, dans un schéma convivial, mais où le repas est partagé différemment…»
«Le burger aujourd’hui, vient de dépasser le sandwich jambon beurre, ce qui est positif pour la filière viande…»
«Les produits élaborés représentent désormais 50 % de la consommation de viande en GMS, et ce sont eux qui permettent d’éviter un effondrement du rayon boucherie de la grande distribution…»
«L’on note aujourd’hui un fort développement du nombre de repas pris en dehors du domicile. Plus de 10 milliards par an, pour environ 340 000 tonnes de viande…»
«Aujourd’hui, la GMS est perturbée car elle a un client qui cherche, qui impose des choses et ça part dans tous les sens…»
«Un point important qui vient directement impacter le métier de la viande, c’est l’équilibre matière : on vend de moins en moins de carcasses entières, de moins en moins de compensés et la problématique est de trouver des solutions industrielles pour équilibrer la carcasse et surtout, essayer de continuer à valoriser les pièces nobles, notamment les pièces arrières…»
«Une nouvelle génération est apparue, qui évolue sur du snacking et des repas sans viande, dans un schéma convivial, mais où le repas est partagé différemment…»
«Le burger aujourd’hui, vient de dépasser le sandwich jambon beurre, ce qui est positif pour la filière viande…»
«Les produits élaborés représentent désormais 50 % de la consommation de viande en GMS, et ce sont eux qui permettent d’éviter un effondrement du rayon boucherie de la grande distribution…»
«L’on note aujourd’hui un fort développement du nombre de repas pris en dehors du domicile. Plus de 10 milliards par an, pour environ 340 000 tonnes de viande…»
«Aujourd’hui, la GMS est perturbée car elle a un client qui cherche, qui impose des choses et ça part dans tous les sens…»
«Un point important qui vient directement impacter le métier de la viande, c’est l’équilibre matière : on vend de moins en moins de carcasses entières, de moins en moins de compensés et la problématique est de trouver des solutions industrielles pour équilibrer la carcasse et surtout, essayer de continuer à valoriser les pièces nobles, notamment les pièces arrières…»