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Cialyn

Activité en hausse mais chiffre d’affaires stable

En dépit d’une activité globale à la hausse, la coopérative a clôturé l’exercice 2015 avec une stagnation de son chiffre d’affaires, conséquence notamment d’un coût moyen pondéré des gros bovins en recul de 2%
Par Dominique Bernerd
Activité en hausse mais chiffre d’affaires stable
La moitié des animaux exportés sont de race charolaise.
Al’issue de sa 45e clôture d’exercice, la Cialyn enregistre une activité globale s’établissant à 131 837 UGB, en hausse de +1,6% sur l’ensemble des volumes collectés. Au 31 décembre 2015, elle comptait 3 231 adhérents toutes productions confondues, pour un territoire réparti sur 31 départements, les principaux restant l’Yonne, la Nièvre, la Côte d’Or et le Cher. Ramenée au nombre de têtes, l’activité enregistre 131 183 bovins, qui fait de la coopérative la 4e Organisation de Producteurs au plan national et la 12e OP en secteur ovin, avec 99 444 animaux. Le chiffre d’affaires de l’exercice est stable, s’établissant à 166 M€, dominé par l’activité Bovins maigres (46% du CA), suivie des Bovins Viande (42%). Des chiffres commentés par la directrice, Séverine Breton : «quand on regarde de plus près les prix moyens sur l’exercice, celui du broutard est stable, par rapport à l’année précédente, le prix des ovins est en légère augmentation, mais le coût moyen pondéré en gros bovins connaît une baisse de 2%». En matière de génétique charolaise, la campagne de ventes de l’hiver dernier a totalisé sur les trois stations principales, dont Charmoy : 258 palettes pour 182 taureaux vendus et une moyenne de vente à 3 094 €. Concernant ce secteur, l’un des chantiers de l’année portera sur l’évolution du règlement zootechnique européen.  

Baisse de la consommation italienne
Dans un contexte de progression des abattages de +2%, la collecte au niveau de la coopérative, des Jeunes Bovins est en retrait de 6,1%, mais les chiffres du 1er trimestre 2016 semblent repartir à la hausse. Augmentation en revanche, de l’activité Gros Bovins (+4,5%), avec une prédominance vaches laitières (+10,3%) et vaches allaitantes (+ 2,2%). En dépit d’une restriction de mouvements liée à la FCO, entre le 11 septembre et le 30 octobre dernier, la collecte Bovins maigres est également en hausse, (+2,5%), celle des ovins restant stable.
L’activité Bovins maigres reste marquée par une destination à l’export importante (64% des volumes). Au total, 200 735 animaux ont été exportés en 2015 via la filiale Deltagro, l’Italie restant le client principal (85,5% des ventes), suivie de très loin par l’Espagne (7,6%) et la Turquie (5,2%). Si la race charolaise représente encore la moitié des animaux exportés, ce chiffre connaît une légère baisse, au profit des races blondes comme la Limousine. Si le marché italien reste leader, précise Séverine Breton, «la consommation dans le pays continue de baisser, le pays étant particulièrement sensible aux problématiques dénoncées par certains lobbyistes antiviande et les abattages sont en recul». Le CA pour l’exercice, de l’outil d’abattage Sicavyl, s’élève à 119 M€, pour 27 650 tonnes traitées, soit en nombre de têtes : 48 115 ovins, 30 269 gros bovins, 23 179 jeunes bovins et 4 839 veaux de boucherie. Le chiffre d’affaires se répartissant entre GMS (37%), export (29%), grossistes industriels (22%), détaillants (10%) et restauration Hors Foyer (2%). A noter par ailleurs : des chiffres concernant l’activité «Filières Qualité», revenus à ceux de 2007 pour ce qui relève des bovins, avec 19 255 animaux commercialisés. L’impact filière étant aujourd’hui plus important pour ce qui est de l’activité ovine, avec 45 403 ovins vendus.