Marché italien
à Véronne, le commerce va bon train
Le commerce de maigre entre la France et l’Italie se porte bien; en 2017 ce sont plus de 994 000 animaux vifs qui se sont échangés depuis la France vers l’Italie, le chiffre le plus haut depuis 5 ans, représentant près d’un milliard d’euros. Analyse de la situation avec Emmanuel Bernard à l’occasion de la 33ème rencontre de Vérone, qui réunissait, les 1er et 2 février, commerçants et services vétérinaires des deux pays.
Tous les ans, à l’occasion de la foire agricole de Vérone, en Italie, commerçants et services vétérinaires français et italiens se donnent rendez-vous pour faire le point sur l’année écoulée, les problèmes éventuellement rencontrés... Des échanges essentiels pour construire la confiance entre partenaires commerciaux, de prendre le pouls des partenaires et anticiper les demandes du marché. Emmanuel Bernard président de la section bovine de la Nièvre y représentait la Commission Commerce Extérieur d’Interbev.
FCO 4: animaux français acceptés sans condition: du jamais vu !
«Les italiens croient en la vaccination, à la différence des espagnols, explique Emmanuel Bernard, avec qui les PCR sont suffisantes pour la FCO. Les rencontres de Vérone sont précieuses car elles permettent de comprendre et faire évoluer la culture vétérinaire de nos partenaires, en allant loin parfois dans le technique, on fait avancer les choses et on créé la confiance. J’en veux pour preuve l’attitude des italiens en octobre dernier à la découverte d’un foyer de FCO 4 en France. En moins de 48h les Italiens acceptaient les animaux français sans condition. Ils étaient déjà touchés par ce sérotype, mais c’est quand même du jamais vu en cas de crise sanitaire !»
Le cours du jeune bovin se porte bien
Le broutard français s’est bien vendu en 2017 en Italie. «La fin de la crise économique se reflète dans la hausse de la consommation de viande» constate Emmanuel Bernard. «En Italie la consommation avait baissé de 25% depuis 2008. Cette baisse a été moins marquée en France, mais nous n’avons toujours pas de reprise... La vente de viande ne repart toujours pas».
Des rapports commerciaux plus équilibrés en Italie
«La reprise italienne est aussi portée par l’organisation de la filière, bien plus équilibrée qu’en France: 15 000 producteurs tout au plus, une cinquantaine d’abatteurs importants, une distribution atomisée.... Mécaniquement, les rapports de force commerciaux sont plus équilibrés; il faut aussi saluer la très bonne organisation entre producteurs et engraisseurs, en termes de flux, de contractualisation... En France, face aux 100 000 producteurs, l’abattage et la distribution sont très concentrés. C’est notamment ce constat qui motive le travail de la FNB pour reprendre la main sur la construction du prix à partir de nos coûts de production».
FCO 4: animaux français acceptés sans condition: du jamais vu !
«Les italiens croient en la vaccination, à la différence des espagnols, explique Emmanuel Bernard, avec qui les PCR sont suffisantes pour la FCO. Les rencontres de Vérone sont précieuses car elles permettent de comprendre et faire évoluer la culture vétérinaire de nos partenaires, en allant loin parfois dans le technique, on fait avancer les choses et on créé la confiance. J’en veux pour preuve l’attitude des italiens en octobre dernier à la découverte d’un foyer de FCO 4 en France. En moins de 48h les Italiens acceptaient les animaux français sans condition. Ils étaient déjà touchés par ce sérotype, mais c’est quand même du jamais vu en cas de crise sanitaire !»
Le cours du jeune bovin se porte bien
Le broutard français s’est bien vendu en 2017 en Italie. «La fin de la crise économique se reflète dans la hausse de la consommation de viande» constate Emmanuel Bernard. «En Italie la consommation avait baissé de 25% depuis 2008. Cette baisse a été moins marquée en France, mais nous n’avons toujours pas de reprise... La vente de viande ne repart toujours pas».
Des rapports commerciaux plus équilibrés en Italie
«La reprise italienne est aussi portée par l’organisation de la filière, bien plus équilibrée qu’en France: 15 000 producteurs tout au plus, une cinquantaine d’abatteurs importants, une distribution atomisée.... Mécaniquement, les rapports de force commerciaux sont plus équilibrés; il faut aussi saluer la très bonne organisation entre producteurs et engraisseurs, en termes de flux, de contractualisation... En France, face aux 100 000 producteurs, l’abattage et la distribution sont très concentrés. C’est notamment ce constat qui motive le travail de la FNB pour reprendre la main sur la construction du prix à partir de nos coûts de production».
Du nouveau dans la filière Construction du prix, contractualisation, label....
Le plan de filière Interbev, qui inclut des objectifs de construction du prix à partir des coûts de production, va se mettre en place. Comment garantir que les engagements seront suivis?
«Nous y travaillons en ce moment-même dans l’interpro! Le leitmotiv de la FNB c’est reprendre en main la construction du prix. Nous concentrons nos efforts là-dessus. La prise en compte de nos coûts de production passera forcément par la contractualisation avec nos acheteurs(volumes, planification des sorties, catégorie, âge...). Avec la contractualisation, il faut donc s’attendre à des contraintes pour nous les éleveurs, c’est le changement qu’il faudra consentir.
Un autre aspect du plan de filière est celui de la segmentation du marché de la viande en France. Pour faire court, la valorisation des races à viande passerait par un label, facilement visible et identifiable pour le consommateur. Cet axe de travail rejoint certaines initiatives déjà existantes, notamment dans le Massif Central».
«Nous y travaillons en ce moment-même dans l’interpro! Le leitmotiv de la FNB c’est reprendre en main la construction du prix. Nous concentrons nos efforts là-dessus. La prise en compte de nos coûts de production passera forcément par la contractualisation avec nos acheteurs(volumes, planification des sorties, catégorie, âge...). Avec la contractualisation, il faut donc s’attendre à des contraintes pour nous les éleveurs, c’est le changement qu’il faudra consentir.
Un autre aspect du plan de filière est celui de la segmentation du marché de la viande en France. Pour faire court, la valorisation des races à viande passerait par un label, facilement visible et identifiable pour le consommateur. Cet axe de travail rejoint certaines initiatives déjà existantes, notamment dans le Massif Central».