A Savigny, ça commence aujourd’hui
Les sécateurs sont en action ce matin dans les vignes du Domaine Sauvestre.
La récolte de raisins a débuté la semaine dernière pour les crémants. Là, ça commence sérieusement, notamment à Savigny-lès-Beaune. «Ici, nous sommes en villages et premiers crus» commente un ouvrier du domaine Sauvestre, «ce matin (lundi), nous sommes passés dans les parcelles, nous avons récupéré un kilogramme de raisins. L’analyse de l’échantillon, avec son taux d’alcool et d’acidité, nous fait dire que l’on attaque vendredi !» «Ravagée» il y a un an, la vigne dans laquelle se trouvait le Côte d’orien en début de semaine est relativement épargnée et propose de jolies grappes: «les dégâts de la grêle sont très irréguliers, des parcelles sont très abimées, d’autres beaucoup moins». La Côte d’Or se dirige t-elle vers une troisième «petite» récolte consécutive ? A cette question, l’ouvrier viticole préfère «botter en touche» : «nous verrons bien... Aujourd’hui, je regarde le ciel qui me fait penser que tout se passe dans de très bonnes conditions... Nous aurons du très bon vin ! En ce qui nous concerne, nous avons tout fait pour limiter la casse au niveau de la quantité. Nous avons laissé plus de végétation pour obtenir davantage de raisins. Les baguettes sont plus longues et nous avons évité de dédoubler». Y aurait-il d’autres adaptations pour pallier une faible récolte ? Les consignes données aux vendangeurs seront-elles plus strictes sur le ramassage des grappes ? «Le mot d’ordre est déjà clair chaque année !» répond l’ouvrier, «on coupe déjà tout et on ne laisse rien. Dans des premiers crus, il vaut mieux éviter d’en laisser». Le tri effectué au domaine ne changera pas, lui non plus : «il n’y aura aucun changement. Le but est de faire de la qualité avant tout. S’il n’y a pas autant de raisins que l’on voudrait, tant pis. Encore une fois, le but est de faire du très bon vin». Les prix de vente seront-ils en hausse si la quantité venait à manquer ? «Ce n’est pas le but de la maison» termine l’ouvrier, «si le vin est trop cher, les clients iront forcément voir ailleurs. Ce serait une mauvaise stratégie à mon avis».