Filière lait
Ça roule pour la vache…
Amener le lait de la ferme familiale au consommateur au moyen d’un tank réfrigéré. Un concept lancé en octobre dernier par Loïc et Caroline Madalénat et baptisé « la vache à roulettes », qui connaît depuis un succès grandissant.
«Bonjour, comment ça va ? Trois bouteilles aujourd’hui ? Tiens ! Vous n’avez pas le même sac que d’habitude». Avec un petit mot pour chacun et le sourire en prime, Caroline accueille sa clientèle d’habitués sur ce parking de jardinerie en périphérie d’Auxerre. Objet de curiosité au début, le tank à roulette surmonté de sa vache fleurie est depuis devenu un lieu de rendez-vous fréquenté et pour certains, l’occasion d’ouvrir le livre à souvenirs : «ça me rappelle trop quand j’étais gamin, avec ma laitière en alu à la main et qu’on allait chercher le lait à la ferme du coin. Sauf que là, c’est la ferme qui vient à nous et que la fermière est super aimable, ce qui ne gâche rien ! (rires)».
Loïc et son frère Jean-Christophe sont éleveurs laitiers à Ouanne, à la tête d’un troupeau d’une centaine de vaches, pour une production annuelle d’environ 1,2 millions de litres, transformés chez Yoplait, à Monéteau. La crise des prix du lait ne les a pas épargnés et le besoin de se diversifier est devenu une nécessité, explique Loïc : «jusqu’en 2014 les prix sont restés à peu près corrects et il n’y avait pas urgence à mettre quelque chose en place, mais l’an passé, ils sont redescendus pour le lait classé B, jusqu’à 250 € les mille litres et il nous fallait trouver une solution». C’est Caroline, son épouse qui en a eu l’idée. Arrivée sur l’exploitation en 2011, avec le désir d’y apporter sa touche personnelle, en plus de s’occuper de l’administratif : «dans mon travail antérieur, à Villeneuve sur Yonne, j’étais habituée au contact avec les gens, d’où l’idée de développer une activité de vente directe pour supprimer des intermédiaires tout en valorisant le métier». Avec pour élément novateur, d’aller à la rencontre du public sur les marchés, pour y vendre le lait cru du matin
Du lait pour faire les «nanourts»
L’aventure reconnait en riant Loïc, n’a pas conquis d’emblée l’entourage familial : «c’est sûr qu’au début, il y avait un peu d’interrogations et nous étions les seuls à y croire !» L’achat du tank réfrigéré pour conserver le lait cru à 4°C a nécessité un investissement de départ de 10 000 € et pas mal de volonté aussi, même si la météo hivernale ne semble pas être un problème pour Caroline : «on s’habille en conséquence et c’est tout ! Le bon manteau, les bonnes bottes et c’est parti ! L’important est d’être fidèle au rendez-vous, que les gens ne se déplacent pas pour rien. Et si les routes sont vraiment trop verglacées, j’envoie un texto à tout le monde». Si la vente directe ne représente aujourd’hui qu’un complément d’activité, Loïc et Caroline espèrent bien voir leur chiffre d’affaires continuer à croitre, l’arrivée des beaux jours aidant : «on tourne désormais à environ 400 litres par semaine, avec pas mal d’autres projets, comme un bar à lait, la vente de produits transformés, comme les yaourts, les fromages». Les collègues de marchés ont pu déjà apprécier certains matins d’hiver le chocolat chaud réalisé avec le lait frais du matin, servi par le couple poyaudin. Une journée Portes Ouvertes est déjà prévue au printemps, pour faire découvrir la ferme et ses animaux. Une transparence indispensable, aux yeux de Loïc : «expliquer que si nous ne sommes pas bio, nous pratiquons l’agriculture raisonnée, montrer ce que mangent les vaches, leur bien-être». Avec pour récompense, d’avoir fait retrouver le goût de l’authentique à tous ceux qui avaient oublié que le lait ne sortait pas d’une boîte cubique en carton ! Pour l’heure, ce lundi, Gabin venu avec sa sœur et sa maman remplir ses bouteilles, sait déjà à quoi il sera destiné : «à faire des «nanourts !»
Loïc et son frère Jean-Christophe sont éleveurs laitiers à Ouanne, à la tête d’un troupeau d’une centaine de vaches, pour une production annuelle d’environ 1,2 millions de litres, transformés chez Yoplait, à Monéteau. La crise des prix du lait ne les a pas épargnés et le besoin de se diversifier est devenu une nécessité, explique Loïc : «jusqu’en 2014 les prix sont restés à peu près corrects et il n’y avait pas urgence à mettre quelque chose en place, mais l’an passé, ils sont redescendus pour le lait classé B, jusqu’à 250 € les mille litres et il nous fallait trouver une solution». C’est Caroline, son épouse qui en a eu l’idée. Arrivée sur l’exploitation en 2011, avec le désir d’y apporter sa touche personnelle, en plus de s’occuper de l’administratif : «dans mon travail antérieur, à Villeneuve sur Yonne, j’étais habituée au contact avec les gens, d’où l’idée de développer une activité de vente directe pour supprimer des intermédiaires tout en valorisant le métier». Avec pour élément novateur, d’aller à la rencontre du public sur les marchés, pour y vendre le lait cru du matin
Du lait pour faire les «nanourts»
L’aventure reconnait en riant Loïc, n’a pas conquis d’emblée l’entourage familial : «c’est sûr qu’au début, il y avait un peu d’interrogations et nous étions les seuls à y croire !» L’achat du tank réfrigéré pour conserver le lait cru à 4°C a nécessité un investissement de départ de 10 000 € et pas mal de volonté aussi, même si la météo hivernale ne semble pas être un problème pour Caroline : «on s’habille en conséquence et c’est tout ! Le bon manteau, les bonnes bottes et c’est parti ! L’important est d’être fidèle au rendez-vous, que les gens ne se déplacent pas pour rien. Et si les routes sont vraiment trop verglacées, j’envoie un texto à tout le monde». Si la vente directe ne représente aujourd’hui qu’un complément d’activité, Loïc et Caroline espèrent bien voir leur chiffre d’affaires continuer à croitre, l’arrivée des beaux jours aidant : «on tourne désormais à environ 400 litres par semaine, avec pas mal d’autres projets, comme un bar à lait, la vente de produits transformés, comme les yaourts, les fromages». Les collègues de marchés ont pu déjà apprécier certains matins d’hiver le chocolat chaud réalisé avec le lait frais du matin, servi par le couple poyaudin. Une journée Portes Ouvertes est déjà prévue au printemps, pour faire découvrir la ferme et ses animaux. Une transparence indispensable, aux yeux de Loïc : «expliquer que si nous ne sommes pas bio, nous pratiquons l’agriculture raisonnée, montrer ce que mangent les vaches, leur bien-être». Avec pour récompense, d’avoir fait retrouver le goût de l’authentique à tous ceux qui avaient oublié que le lait ne sortait pas d’une boîte cubique en carton ! Pour l’heure, ce lundi, Gabin venu avec sa sœur et sa maman remplir ses bouteilles, sait déjà à quoi il sera destiné : «à faire des «nanourts !»
Où retrouver la «vache à roulettes»
Lundi : 13 h 45 - 15 h 45 : parking Brico Dépôt à Perrigny
16 h 30 - 18 h 30 : parking Serres de Bonpain à Saint-Georges
Mardi : 16 h 30 - 18 h 30 : rue Paul Bert à Toucy
Mercredi : Marché de Saint-Sauveur en Puisaye (sauf hiver)
Jeudi : 16 h 30 - 18 h 30 : parking Serres de Bonpain à Saint-Georges
Vendredi : Marché de Villeneuve sur Yonne (devant la halle)
15 h 00 - 18 h 30 : parking Brico Dépôt à Perrigny
Samedi : Marché de Toucy
16 h 30 - 18 h 30 : parking Serres de Bonpain à Saint-Georges
Mardi : 16 h 30 - 18 h 30 : rue Paul Bert à Toucy
Mercredi : Marché de Saint-Sauveur en Puisaye (sauf hiver)
Jeudi : 16 h 30 - 18 h 30 : parking Serres de Bonpain à Saint-Georges
Vendredi : Marché de Villeneuve sur Yonne (devant la halle)
15 h 00 - 18 h 30 : parking Brico Dépôt à Perrigny
Samedi : Marché de Toucy