Assemblée générale des JA 21
«A ne plus rien y comprendre»
Les Jeunes agriculteurs de Côte d'Or ont tenu leur assemblée générale vendredi dernier à Beaune. Tout comme le rendez-vous annuel de la FDSEA quelques jours plus tôt, l'environnement a pris une part importante de la réunion. Entre nécessité de produire (graphiques à l'appui) et les restrictions environnementales bridant la production, l'interrogation est de mise.

Le mot «production» est-il de trop dans la langue française ? C'est ce que se sont demandés les Jeunes agriculteurs de Côte d'Or lors de leur assemblée générale vendredi dernier au lycée viticole de Beaune. Robert Bilbot, directeur général de Cérévia, a mis en évidence les besoins alimentaires croissants à l'échelle mondiale, avec l'augmentation de la population et la hausse de la consommation de céréales par individu. Pour nourrir toutes ces bouches, il va bien falloir produire. Tout le monde s'accorde à le dire... Jusqu'au moment où il est vraiment question de mettre les moyens de «produire». Le «ras le bol» des dossiers environnementaux survient alors. Les agriculteurs se disent «plombés» par des mesures environnementales qui ne vont pas dans le sens de la production. Cette dernière aurait donc une connotation négative pour certaines personnes. Il s'agit là d'un vrai problème. D'autant que les décisions prises en matière d'environnement ne sont pas du tout contrôlées par les agriculteurs.
«Pas d'agriculteurs,
pas d'environnement»
Véronique Laville, responsable des dossiers environnement à la Chambre d'agriculture, était la deuxième invitée de l'assemblée générale avec Robert Bilbot. L'agricultrice du canton de Mirebeau a mis en évidence le poids de plus en plus important des mesures environnementales. Mais dans le même temps, Véronique Laville a démontré les efforts importants accomplis par les agriculteurs depuis plusieurs années, à l'aide de graphiques chiffrés. En matière de fertilisation par exemple, nombreux sont ceux qui apportent une dose déjà inférieure aux doses conseillées. Que faire alors face à ces contraintes ? «De toute façon, pas d'agriculteurs, pas d'environnement» commentait Véronique Laville, «communiquons sur ce que nous faisons, impliquons nous dans les réunions où il est question d'environnement et nous subirons moins la réglementation. Il y a certes des problèmes à résoudre mais les agriculteurs sont les seuls à pouvoir les résoudre. Les solutions sont dans nos fermes. Les agriculteurs demandent du temps, des mesures à leur rythme et également des expérimentations pour obtenir des références pour rester productifs». Ces propos ont notamment été approuvés par Antoine Daurelle et Dominique Chambrette, présidents respectifs des JA21 et de la Chambre d'agriculture de Côte d'Or. Le premier a insisté sur la nécessité de redevenir «acteur» dans les décisions, le second a précisé que les mesures environnementales avait été «trop loin», notamment avec le Grenelle de l'environnement, et que la production commençait effectivement à être impactée.
«Pas d'agriculteurs,
pas d'environnement»
Véronique Laville, responsable des dossiers environnement à la Chambre d'agriculture, était la deuxième invitée de l'assemblée générale avec Robert Bilbot. L'agricultrice du canton de Mirebeau a mis en évidence le poids de plus en plus important des mesures environnementales. Mais dans le même temps, Véronique Laville a démontré les efforts importants accomplis par les agriculteurs depuis plusieurs années, à l'aide de graphiques chiffrés. En matière de fertilisation par exemple, nombreux sont ceux qui apportent une dose déjà inférieure aux doses conseillées. Que faire alors face à ces contraintes ? «De toute façon, pas d'agriculteurs, pas d'environnement» commentait Véronique Laville, «communiquons sur ce que nous faisons, impliquons nous dans les réunions où il est question d'environnement et nous subirons moins la réglementation. Il y a certes des problèmes à résoudre mais les agriculteurs sont les seuls à pouvoir les résoudre. Les solutions sont dans nos fermes. Les agriculteurs demandent du temps, des mesures à leur rythme et également des expérimentations pour obtenir des références pour rester productifs». Ces propos ont notamment été approuvés par Antoine Daurelle et Dominique Chambrette, présidents respectifs des JA21 et de la Chambre d'agriculture de Côte d'Or. Le premier a insisté sur la nécessité de redevenir «acteur» dans les décisions, le second a précisé que les mesures environnementales avait été «trop loin», notamment avec le Grenelle de l'environnement, et que la production commençait effectivement à être impactée.