Dispositif Adema dans l'Yonne
A la découverte des métiers de l'agriculture
Une première session de formation dans le cadre d'Adema vient de débuter dans l'Yonne. Ce nouveau dispositif réservé aux demandeurs d'emploi va permettre à cinq d'entre eux d'expérimenter quinze jours durant au sein d'une exploitation un métier agricole. Avec à la clé la possibilité d'une nouvelle orientation professionnelle.

«Tout a une justification, on ne fait pas les choses par hasard» : Damien Brayotel est à la tête d'une exploitation céréalière de 127 ha, sur les plateaux, au dessus de Saint-Julien-du-Sault. Installé depuis 7 ans, il s'est lancé également dans la production de framboises et en récolte 8 tonnes à l'année. Pour l'heure, il reçoit le groupe de stagiaires sélectionné dans le cadre du dispositif Adam (Accès des Demandeurs d'Emploi aux métiers Agricoles), pour une visite de sa ferme et un éclairage sur le métier. Une première pour la majorité d'entre eux, qui n'avaient jamais mis les pieds à ce jour sur une exploitation. Venus d'horizons différents : informatique, peintre en bâtiment, magasinier..., ils sont tous demandeurs d'emploi et prêts à donner une nouvelle orientation à leur parcours professionnel. Pour Nicolas, 22 ans, [I]«j'ai toujours aimé la nature et c'est l'occasion de diversifier mon panel de connaissances, j'ai l'âge pour et encore le temps de me construire»[i]. Intéressé par la vigne, il ira effectuer son stage chez un viticulteur chablisien. L'occasion aussi de briser quelques clichés : [I]«pour moi avant, l'image que j'avais de l'agriculture, c'était plus relax, plus de liberté pour les vacances... On se fait des idées !»[i] Philippe, 50 ans, a pour sa part toujours aimé les espaces verts : [I]«ce que j'aime dans l'agriculture, c'est cette ouverture sur la terre, le rythme auquel on l'exploite. On a accusé les agriculteurs de s'être fait entrainer par le système, mais c'est ce nouveau regard qu'ils ont sur leur profession qui me parait intéressant aujourd'hui»[i]. Lui aussi, se dit prêt à changer de métier à l'issue de son stage chez un maraîcher.
[INTER]L'agriculture a besoin de main d'œuvre[inter]
Présentation du matériel, petit cours sur le calendrier des semis, les impératifs à respecter pour une bonne utilisation du pulvérisateur, avantages et inconvénients de la technique de non labour, visite du local phyto..., au total, un circuit de près de 2 heures, guidé par Damien, intarissable et passionné de son métier. Avec parfois des données chiffrées qui interpellent les stagiaires : [I]«savez-vous qu'il faut pas moins de 100 à 150 kg de grains à l'ha, soit près de 15 tonnes pour l'ensemble de l'exploitation... Si on traite le matin avant le lever su soleil, ce n'est pas par hasard, cumulée, la rosée peut représenter jusqu'à 10 000 litres d'eau à l'ha !»[i] Un petit tour par le champ de framboisiers : [I]«cette année, la récolte a été tardive et on a pas pu remettre de l'ordre dans la plantation»[i]. Du travail assuré pour Aurélien,
qui effectuera son stage chez Damien. Au programme : taillage et palissage.
Avant cette immersion de
Trois semaines en entreprise, les stagiaires ont reçu une formation de 4 jours dispensée par France Lahutte, animatrice emploi à la FDSEA de l'Yonne, au travers d'une découverte de l'environnement et des métiers agricoles et l'acquisition de quelques connaissances techniques de base. Rendez-vous dans Trois semaines, pour un premier bilan et peut-être la consolidation d'un projet débouchant sur un nouvel emploi ? Le secteur de l'agriculture a besoin de main d'œuvre. Le dispositif Adema a été mis en place pour répondre à la demande et remédier aussi au déficit d'image que véhiculent encore trop souvent les métiers agricoles.
[INTER]L'agriculture a besoin de main d'œuvre[inter]
Présentation du matériel, petit cours sur le calendrier des semis, les impératifs à respecter pour une bonne utilisation du pulvérisateur, avantages et inconvénients de la technique de non labour, visite du local phyto..., au total, un circuit de près de 2 heures, guidé par Damien, intarissable et passionné de son métier. Avec parfois des données chiffrées qui interpellent les stagiaires : [I]«savez-vous qu'il faut pas moins de 100 à 150 kg de grains à l'ha, soit près de 15 tonnes pour l'ensemble de l'exploitation... Si on traite le matin avant le lever su soleil, ce n'est pas par hasard, cumulée, la rosée peut représenter jusqu'à 10 000 litres d'eau à l'ha !»[i] Un petit tour par le champ de framboisiers : [I]«cette année, la récolte a été tardive et on a pas pu remettre de l'ordre dans la plantation»[i]. Du travail assuré pour Aurélien,
qui effectuera son stage chez Damien. Au programme : taillage et palissage.
Avant cette immersion de
Trois semaines en entreprise, les stagiaires ont reçu une formation de 4 jours dispensée par France Lahutte, animatrice emploi à la FDSEA de l'Yonne, au travers d'une découverte de l'environnement et des métiers agricoles et l'acquisition de quelques connaissances techniques de base. Rendez-vous dans Trois semaines, pour un premier bilan et peut-être la consolidation d'un projet débouchant sur un nouvel emploi ? Le secteur de l'agriculture a besoin de main d'œuvre. Le dispositif Adema a été mis en place pour répondre à la demande et remédier aussi au déficit d'image que véhiculent encore trop souvent les métiers agricoles.