Visite de Marie-Guite Dufay dans l’Yonne
À la découverte des grandes cultures
De Nitry à Véron en passant par Auxerre et Chablis, la présidente de Région, Marie-Guite Dufay a a suivi avec beaucoup d’intérêt le marathon icaunais, que la Chambre d’agriculture 89 et ses partenaires des filières bio et conventionnelles lui avaient préparé. Une visite à la découverte des grandes cultures et des productions végétales de l’Yonne, dans laquelle l’actualité du gel s’est immiscée, les arboriculteurs et viticulteurs se trouvant une nouvelle fois durement touchés.

En dessinant le parcours de la visite de la présidente de Région, Marie-Guite Dufay, la Chambre d’agriculture 89 avait à cœur de montrer toute l’importance économique des productions végétales de l’Yonne et les perspectives de développement des filières existantes, en agriculture conventionnelle comme en bio. Le panorama des grandes cultures icaunaises a été d’autant plus exhaustif que l’actualité du gel s’est invitée au long d’un parcours, où les arboriculteurs et les viticulteurs ont pu témoigner des ravages de ce dernier épisode de gel intense qui hypothèque, quand il ne les ruinent pas, les prochaines récoltes et vendanges de 2017. Pour Étienne Henriot, président de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, il était essentiel que la présidente de Région découvre et comprenne tous les enjeux économiques des grandes cultures, leurs problématiques, leur potentiel de développement aussi et leur place dans le paysage économique de la grande région.
Cocebi : un parcours technique et des attentes plus politiques
Pour ancrer les discours dans la réalité, rien de mieux que ces visites terrain qui se sont succédées toute cette journée du 28 avril. Première étape, la visite de la Cocebi, installée à Nitry qui a permis à la présidente de Région d’apprécier le partenariat et la bonne synergie entre la Chambre d’agriculture 89, les organisations économiques œuvrant pour l’agriculture conventionnelle et une coopérative bio, bien installée dans le paysage, qui sait faire rimer sens et efficacité économique. Cette organisation professionnelle qui a vu son activité doubler en cinq ans fait en sorte d’assurer son développement et l’avenir des agriculteurs bio de la région. Une grande attention aux marges et aux coûts de production, une recherche constante d’une meilleure valorisation des productions locales, un plan d’investissement soutenu, des partenariats et des complémentarités sans opposition de modèles, des projets innovants... La Cocebi fait partie de ces «laboratoires de l’agriculture de demain». Reste que le contexte politique de la bio soulève plus de questions et d’incertitudes qu’il n’apporte de réponses aux fortes attentes des producteurs. Les problématiques sont nombreuses et dépassent le cadre conjoncturel des paiements en attente : l’agriculture biologique a besoin de moyens pour développer la recherche et l’innovation sur les semences, la sélection végétale et animale, l’évolution de la réglementation européenne, etc. Messages reçus par la Région, qui regrette cependant «qu’en un an on n’ait pas trouvé le temps d’avancer plus vite sur le plan Ambition bio». La balle revient dans le camp des professionnels...
L’Yonne : «une mer de grandes cultures», en situation délicate...
Second arrêt, à la Chambre d’agriculture de l’Yonne pour une présentation du panorama icaunais des grandes cultures et productions végétales du département. Dans sa présentation, Vincent Gallois a présenté l’Yonne comme «une mer de grandes cultures», une façon de montrer combien l’économie agricole départementale est dépendante, d’une part des résultats des productions céréalières, d’autre part du dynamisme de la production viticole. Le tryptique emblématique colza-blé-orge, même s’il montre ses limites, reste incontournable actuellement. Les alternatives peinent à s’installer, freinées par leur moindre rentabilité économique, des conditions agronomiques peu favorables et le manque d’outils de transformation soutenus par des filières suffisamment développées et structurées. Il était d’autant plus important de faire un détour par Inovae pour montrer comment un département conscient de ses contraintes et soucieux de relever des enjeux terres/eau importants, a pu s’orienter vers de nouvelles productions et ouvrir la voie à des marchés porteurs d’avenir . «La visite à Ynovae» précise Etienne Henriot «montre le positionnement possible sur des filières de qualité comme les productions CRC (Cultures Raisonnées Conrôlées) et les avantages des certaines diversfications, comme le chanvre, le pois chiche, l’aviculture, la méthanisation».
Ces visites ont permis aussi de prendre actes des différents risques climatiques auxquels l’agriculture icaunaise «à l’épicentre de certains phénomènes climatiques» est exposée. Une situation particulières défavorable et pénalisante pour un département où les terres arables prédominent certes, mais où les sols sont particulièrement fragiles. C’est un discours qui «parle» à la présidente de Région, la Franche-Comté connaissant aussi des sytèmes agronomiques plus fragiles, dans le Jura notamment. Reste comme en a témoigné Loïc Guyard, agriculteur et membre de Chambre «que ce qu’on vit aujourd’hui c’est terrible, il faut rapidement activer ce qui peut marcher le plus efficacement, sans rien imposer aux producteurs mais en les mettant en condition et en volonté d’avancer».
La présidente du Conseil régional a souligné la volonté de la Région de répondre à ces attentes et insisté sur la nécessité de communiquer fortement, «pour que l’on parle autrement des agriculteurs» et «de travailler collectivement» pour trouver des solutions constructives et efficaces. Pour Étienne Henriot ce tour d’horizon du potentiel économique de l’agriculture départementale a permis d’insister sur «la nécessité de faire évoluer le modèle actuel, de jouer la transversalité, de trouver des solutions sociales, de moderniser et d’innover en matière agricole».
Cocebi : un parcours technique et des attentes plus politiques
Pour ancrer les discours dans la réalité, rien de mieux que ces visites terrain qui se sont succédées toute cette journée du 28 avril. Première étape, la visite de la Cocebi, installée à Nitry qui a permis à la présidente de Région d’apprécier le partenariat et la bonne synergie entre la Chambre d’agriculture 89, les organisations économiques œuvrant pour l’agriculture conventionnelle et une coopérative bio, bien installée dans le paysage, qui sait faire rimer sens et efficacité économique. Cette organisation professionnelle qui a vu son activité doubler en cinq ans fait en sorte d’assurer son développement et l’avenir des agriculteurs bio de la région. Une grande attention aux marges et aux coûts de production, une recherche constante d’une meilleure valorisation des productions locales, un plan d’investissement soutenu, des partenariats et des complémentarités sans opposition de modèles, des projets innovants... La Cocebi fait partie de ces «laboratoires de l’agriculture de demain». Reste que le contexte politique de la bio soulève plus de questions et d’incertitudes qu’il n’apporte de réponses aux fortes attentes des producteurs. Les problématiques sont nombreuses et dépassent le cadre conjoncturel des paiements en attente : l’agriculture biologique a besoin de moyens pour développer la recherche et l’innovation sur les semences, la sélection végétale et animale, l’évolution de la réglementation européenne, etc. Messages reçus par la Région, qui regrette cependant «qu’en un an on n’ait pas trouvé le temps d’avancer plus vite sur le plan Ambition bio». La balle revient dans le camp des professionnels...
L’Yonne : «une mer de grandes cultures», en situation délicate...
Second arrêt, à la Chambre d’agriculture de l’Yonne pour une présentation du panorama icaunais des grandes cultures et productions végétales du département. Dans sa présentation, Vincent Gallois a présenté l’Yonne comme «une mer de grandes cultures», une façon de montrer combien l’économie agricole départementale est dépendante, d’une part des résultats des productions céréalières, d’autre part du dynamisme de la production viticole. Le tryptique emblématique colza-blé-orge, même s’il montre ses limites, reste incontournable actuellement. Les alternatives peinent à s’installer, freinées par leur moindre rentabilité économique, des conditions agronomiques peu favorables et le manque d’outils de transformation soutenus par des filières suffisamment développées et structurées. Il était d’autant plus important de faire un détour par Inovae pour montrer comment un département conscient de ses contraintes et soucieux de relever des enjeux terres/eau importants, a pu s’orienter vers de nouvelles productions et ouvrir la voie à des marchés porteurs d’avenir . «La visite à Ynovae» précise Etienne Henriot «montre le positionnement possible sur des filières de qualité comme les productions CRC (Cultures Raisonnées Conrôlées) et les avantages des certaines diversfications, comme le chanvre, le pois chiche, l’aviculture, la méthanisation».
Ces visites ont permis aussi de prendre actes des différents risques climatiques auxquels l’agriculture icaunaise «à l’épicentre de certains phénomènes climatiques» est exposée. Une situation particulières défavorable et pénalisante pour un département où les terres arables prédominent certes, mais où les sols sont particulièrement fragiles. C’est un discours qui «parle» à la présidente de Région, la Franche-Comté connaissant aussi des sytèmes agronomiques plus fragiles, dans le Jura notamment. Reste comme en a témoigné Loïc Guyard, agriculteur et membre de Chambre «que ce qu’on vit aujourd’hui c’est terrible, il faut rapidement activer ce qui peut marcher le plus efficacement, sans rien imposer aux producteurs mais en les mettant en condition et en volonté d’avancer».
La présidente du Conseil régional a souligné la volonté de la Région de répondre à ces attentes et insisté sur la nécessité de communiquer fortement, «pour que l’on parle autrement des agriculteurs» et «de travailler collectivement» pour trouver des solutions constructives et efficaces. Pour Étienne Henriot ce tour d’horizon du potentiel économique de l’agriculture départementale a permis d’insister sur «la nécessité de faire évoluer le modèle actuel, de jouer la transversalité, de trouver des solutions sociales, de moderniser et d’innover en matière agricole».