Productions végétales
Ça donne quoi, dans l’Auxois ?
Un agriculteur du canton d’Arnay-le-Duc évoque ses récoltes, aujourd’hui sur le point de se terminer.
La question servant de titre a été posée à Gérard Lucotte, un habitant du village d’Arconcey, qui moissonnait son blé le 11 juillet entre Vandenesse et Pouilly-en-Auxois. Le polyculteur-éleveur se réjouit tout d’abord de son foin en prairies naturelles et de sa luzerne, tous deux destinés à nourrir ses 80 vaches et 100 brebis. « Les volumes sont corrects et la qualité semble être au rendez-vous, c’est de bon augure pour les animaux », relève le producteur de 58 ans. La récolte de ses 50 hectares de cultures a débuté le 28 juin avec l’orge d’hiver, elle aussi destinée au bétail. « Seul le colza et le blé sont vendus à la coopérative Dijon Céréales. Une partie de l’orge peut l’être également, mais c’est assez rare », précise l’exploitant, plutôt satisfait de son orge fourragère en variété Augusta : « le rendement final tend à approcher voire dépasser les 55 q/ha, je m’en contente assez largement car la culture était implantée dans des mauvais champs de montagne. Ces derniers ont profité de la pluie du printemps, contrairement aux autres champs ».
Ailleurs, plus que moyen
Les volumes de paille sont une autre satisfaction de l’année, mais les points positifs s’arrêtent brutalement. La moisson du colza a livré un résultat très décevant avec un rendement variant de 12 à 15 q/ha : « l’eau tombée en quantité n’a pas eu le même effet dans les champs de plaine. Compte-tenu des conditions climatiques du printemps, je n’ai pas pu intervenir correctement dans les champs, notamment pour la fertilisation et les insecticides. Pour ne rien arranger, un coup de grêle s’est manifesté quelques jours avant la moisson. Toutes ces raisons expliquent sans doute ce très mauvais résultat, alors que 30 q/ha sont envisageables au même endroit, une année où tout va bien. Un expert doit venir, j’espère que l’analyse me sera favorable. Dans la foulée du blé, je moissonnerai le triticale et l’avoine, assez moyens à ce jour sur l’aspect visuel. La moisson semblait précoce mais elle ne l’est pas plus que cela pour moi. En 2017, je terminais le 16 juillet, ce sera un peu plus tard cette année. De cette moisson, je retiendrai les conséquences de l’excès d’eau, avec d’assez grandes disparités constatées selon les champs et leur capacité à aborder ».
Ailleurs, plus que moyen
Les volumes de paille sont une autre satisfaction de l’année, mais les points positifs s’arrêtent brutalement. La moisson du colza a livré un résultat très décevant avec un rendement variant de 12 à 15 q/ha : « l’eau tombée en quantité n’a pas eu le même effet dans les champs de plaine. Compte-tenu des conditions climatiques du printemps, je n’ai pas pu intervenir correctement dans les champs, notamment pour la fertilisation et les insecticides. Pour ne rien arranger, un coup de grêle s’est manifesté quelques jours avant la moisson. Toutes ces raisons expliquent sans doute ce très mauvais résultat, alors que 30 q/ha sont envisageables au même endroit, une année où tout va bien. Un expert doit venir, j’espère que l’analyse me sera favorable. Dans la foulée du blé, je moissonnerai le triticale et l’avoine, assez moyens à ce jour sur l’aspect visuel. La moisson semblait précoce mais elle ne l’est pas plus que cela pour moi. En 2017, je terminais le 16 juillet, ce sera un peu plus tard cette année. De cette moisson, je retiendrai les conséquences de l’excès d’eau, avec d’assez grandes disparités constatées selon les champs et leur capacité à aborder ».
Un précieux coup de main
En plus d’un ouvrier monopolisé un jour et demi par semaine, l’exploitation de Gérard Lucotte reçoit un stagiaire de la MFR Auxois sud-Morvan. Julien Bandonny, 19 ans, travaille dans la ferme dans le cadre de ses nombreux stages. Le Bepa tout juste en poche, ce passionné d’agriculture continue de venir en aide à l’exploitant, en dehors du cadre scolaire et en compagnie du tout jeune Célestin Mallet, 9 ans, de Beurey-Bauguay : « Je passerai les mois de juillet et août ici, jusqu’à la rentrée prévue début septembre. En ce moment, je transporte principalement le grain à la coopérative et je presse la paille. J’ai aussi labouré plusieurs champs en vue de l’implantation des prochaines cultures ».