Polyculture-élevage
ça, c’est fait
Bon nombre de semis ont été réalisés ces derniers jours dans l’Auxois, le retour des précipitations laisse augurer de bonnes levées.

La pluie, enfin ! Celle-ci fait du bien aux exploitations de polyculture-élevage, comme le Gaec Noireaut, qui compte 130 vêlages charolais et 105 ha de grandes cultures. Les 150 ha prairies de l’exploitation ont bien reverdi et redonnent quelque peu le moral à Nicolas Noireaut : «Il est dommage que les précipitations ne soient pas arrivées plus tôt, mais c’est déjà ça. Il est étonnant que les prés soient repartis aussi vite, tellement ils avaient grillé cet été. Notre secteur, comme beaucoup d’autres, avait été sérieusement touché par cette seconde sécheresse consécutive».
Orges et blés en terre
L’exploitant de 33 ans a profité de l’humidité pour semer la majorité de ses blés et orges d’hiver durant la première quinzaine d’octobre. Terminés de semer le 9 août, ses 18 ha de colza ont finalement été retournés en partie : «ils n’avaient rien donné, quasiment rien n’avait levé. Je suis reparti sur de l’orge et je mettrai de l’avoine plus tard. C’est une nouvelle désillusion en colza, j’avais pourtant avancé la date de semis et attendu l’annonce de précipitations pour semer. Heureusement, contrairement à la campagne précédente, je n’avais pas désherbé pour avoir davantage de possibilités de rattrapage», poursuit le jeune Côte-d’Orien.
Place aux concours
Nicolas Noireaut prépare désormais le rendez-vous charolais de l’Auxois-sud, qui se déroule ce samedi 26 octobre à Créancey. Il s’agira de son deuxième concours après celui d’Autun, où ses cinq animaux ont été primés. L’éleveur de Meilly-sur-Rouvres y a réalisé l’une des trois ventes du jour : «il y avait pourtant 115 animaux au total, cela illustre les difficultés du moment. Le prix actuel de la viande est le même que celui de 1984. Les vaches partent difficilement à 3,50 euros/kg alors qu’il nous en faudrait au moins 4,30 euros/kg». Nicolas Noireaut ne décolère pas suite aux récentes annonces du Ceta : «on fait importer de la viande OGM, produites aux hormones et aux farines animales chez nous, alors que les normes ici nous font produire une viande de grande qualité, je ne comprends pas ce type de décisions. S’ils ne veulent plus de notre viande, qu’ils nous le disent. Il est incroyable de voir tous les produits étrangers proposés dans les restaurants, même du coin. Certains s’étonnent du glyphosate qu’ils retrouvent dans leurs analyses d’urines… Curieusement, dans nos campagnes, ceux qui se sont livrés à ces analyses ne semblent pas en avoir…»
Finances en berne
Les difficultés de la viande bovine s’ajoutent à celles rencontrées lors de la sécheresse. Le Gaec Noireaut a été contraint d’acheter 20 ha de paille supplémentaires pour subvenir aux besoins de ses bovins. Les exploitants agricoles ont également conservé 35 tonnes d’orges et de blés en plus, ces volumes ne seront pas vendus cette année. «Cela représente de l’argent et du manque à gagner. Dans le même temps, la récolte de maïs ensilage n’a pas atteint 50 % du rendement escompté. La conjoncture est difficile, avec des cours de céréales qui ne sont pas non plus au rendez-vous», commente Nicolas Noireaut. Bien aidé par ses parents et Romain Négrini, apprenti de la MFR Auxois sud-Morvan, l’éleveur de Meilly-sur-Rouvres a passé ses journées estivales à affourager et abreuver ses animaux. Par chance, les éleveurs n’ont pas utilisé de l’eau du réseau. La création de deux nouveaux puits en novembre dernier s’est avérée efficace. «Nous avons récolté pas mal de paille lors des moissons, elle était la bienvenue. Aussi, nous avons récolté davantage de foin pour faire face à une nouvelle sécheresse», ajoute l’éleveur. La rentrée des bêtes est prévue autour du 15 novembre, mais Nicolas Noireaut n’exclut pas d’activer le mouvement pour mieux les soigner. Les vêlages débuteront fin novembre sur l’exploitation.
Orges et blés en terre
L’exploitant de 33 ans a profité de l’humidité pour semer la majorité de ses blés et orges d’hiver durant la première quinzaine d’octobre. Terminés de semer le 9 août, ses 18 ha de colza ont finalement été retournés en partie : «ils n’avaient rien donné, quasiment rien n’avait levé. Je suis reparti sur de l’orge et je mettrai de l’avoine plus tard. C’est une nouvelle désillusion en colza, j’avais pourtant avancé la date de semis et attendu l’annonce de précipitations pour semer. Heureusement, contrairement à la campagne précédente, je n’avais pas désherbé pour avoir davantage de possibilités de rattrapage», poursuit le jeune Côte-d’Orien.
Place aux concours
Nicolas Noireaut prépare désormais le rendez-vous charolais de l’Auxois-sud, qui se déroule ce samedi 26 octobre à Créancey. Il s’agira de son deuxième concours après celui d’Autun, où ses cinq animaux ont été primés. L’éleveur de Meilly-sur-Rouvres y a réalisé l’une des trois ventes du jour : «il y avait pourtant 115 animaux au total, cela illustre les difficultés du moment. Le prix actuel de la viande est le même que celui de 1984. Les vaches partent difficilement à 3,50 euros/kg alors qu’il nous en faudrait au moins 4,30 euros/kg». Nicolas Noireaut ne décolère pas suite aux récentes annonces du Ceta : «on fait importer de la viande OGM, produites aux hormones et aux farines animales chez nous, alors que les normes ici nous font produire une viande de grande qualité, je ne comprends pas ce type de décisions. S’ils ne veulent plus de notre viande, qu’ils nous le disent. Il est incroyable de voir tous les produits étrangers proposés dans les restaurants, même du coin. Certains s’étonnent du glyphosate qu’ils retrouvent dans leurs analyses d’urines… Curieusement, dans nos campagnes, ceux qui se sont livrés à ces analyses ne semblent pas en avoir…»
Finances en berne
Les difficultés de la viande bovine s’ajoutent à celles rencontrées lors de la sécheresse. Le Gaec Noireaut a été contraint d’acheter 20 ha de paille supplémentaires pour subvenir aux besoins de ses bovins. Les exploitants agricoles ont également conservé 35 tonnes d’orges et de blés en plus, ces volumes ne seront pas vendus cette année. «Cela représente de l’argent et du manque à gagner. Dans le même temps, la récolte de maïs ensilage n’a pas atteint 50 % du rendement escompté. La conjoncture est difficile, avec des cours de céréales qui ne sont pas non plus au rendez-vous», commente Nicolas Noireaut. Bien aidé par ses parents et Romain Négrini, apprenti de la MFR Auxois sud-Morvan, l’éleveur de Meilly-sur-Rouvres a passé ses journées estivales à affourager et abreuver ses animaux. Par chance, les éleveurs n’ont pas utilisé de l’eau du réseau. La création de deux nouveaux puits en novembre dernier s’est avérée efficace. «Nous avons récolté pas mal de paille lors des moissons, elle était la bienvenue. Aussi, nous avons récolté davantage de foin pour faire face à une nouvelle sécheresse», ajoute l’éleveur. La rentrée des bêtes est prévue autour du 15 novembre, mais Nicolas Noireaut n’exclut pas d’activer le mouvement pour mieux les soigner. Les vêlages débuteront fin novembre sur l’exploitation.