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Productions légumières

50% de pertes sur le département

La Chambre d’agriculture de Côte d’Or dresse un bilan très décevant de la campagne 2013.
Par Aurélien Genest
50% de pertes sur le département
La création d’un groupement de producteurs a été dévoilée par Philippe Marande.
Les maraîchers côte d’oriens se sont réunis le 25 novembre à la ferme expérimentale de Tart-le-Bas pour leur réunion annuelle de fin de campagne. Sans surprise, l’année 2013 a eu de nombreuses conséquences économiques dans les exploitations. La Chambre d’agriculture a recensé 1270 hectares éligibles aux indemnisations calamités agricoles, dont 500 ha en oignons et 500 ha en pommes de terre. La moitié de la production côte d’orienne a été détruite par les intempéries. [I]«C’est du jamais vu»[i] souligne Nicolas Michaud, responsable professionnel à la Chambre d’agriculture, [I]«la plupart du temps, les dégâts sont localisés. Cette année, ils se sont généralisés sur tout le bassin»[i]. L’impact sur le chiffre d’affaires des producteurs est estimé à 4,9 millions d’euros. Une quarantaine de dossiers calamités ont été déposés à la DDT.

[INTER]Création d’un groupement[inter]
La Chambre d’agriculture a présenté ses résultats d’essais lors de cette réunion. Les cultures intermédiaires, les reliquats azotés et le greffage des tomates figuraient à l’ordre du jour. La création d’un groupement de producteurs de fruits et légumes a attiré l’attention des personnes présentes. Cette association, le Groupement de producteurs de fruits et légumes de Côte-d’Or (GPFL21) permettra à ses adhérents d’échanger sur leurs pratiques, d’améliorer leur compétitivité et de conduire des projets collectifs.
A l’origine de la création de ce groupement, Philippe Marande, producteur de fruits et légumes à Messigny-et-Vantoux, réfléchissait à ce projet depuis plusieurs années : [I]«Les évènements que l’ont vient de vivre m’ont convaincu. Aujourd’hui, nous avons peu de chiffres, pas de bases de données sur les productions légumières en Côte d’Or. Ce groupement s’adresse aussi bien aux producteurs conventionnels qu’aux producteurs bio. Nous avons beaucoup de choses en commun, surtout en termes de réductions de produits phytosanitaires»[i].
[INTER]Accompagnement de la Chambre[inter]
Les producteurs pourront comparer leurs modes de production et les résultats technico-économiques. [I]«Un peu à l’image des Geda en grandes cultures»[i] illustre Nicolas Michaud. L’objectif sera de gagner en rentabilité. Une réunion trimestrielle devrait être organisée. Ce groupement sera accompagné de manière privilégiée par Anne-Laure Galimard, conseillère [I]«productions légumières»[i] à la Chambre d’agriculture. Le coût de l’adhésion est fixé à 50 euros par exploitation. [I]«Après les déboires de cette année, des exploitants vont arrêter l’activité légumière et se consacrer à d’autres activités, le bassin de production va en prendre un coup»[i] signale Philippe Marande, [I]«Pourtant, Les fruits et légumes permettent de s’installer sur de petites surfaces. Avec ce groupement et sa future base de données, nous pourrons avoir des repères bien précis pour progresser, savoir où l’on va et aider ceux qui s’engagent dans une installation»[i]. Pour tout renseignement, contacter Anne-Laure Galimard au 06 31 67 80 65.