Sanitaire
De bons résultats mais restons vigilants

AG
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Le GDS de Côte-d’Or organise des réunions d’information sur la prochaine campagne de prophylaxie. Un tour d’horizon des maladies est proposé.

De bons résultats mais restons vigilants
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Les rendez-vous du GDS se terminent prochainement en Côte-d’Or, avec deux dernières dates les 6 et 7 décembre à Liernais et Beaune. Ces rencontres sont l’occasion de faire le point sur plusieurs maladies. La BVD, pour commencer, évolue bien, voire très bien dans le département. « Dix nouveaux foyers, seulement, ont été recensés lors de la dernière prophylaxie. C’est très peu, sur un total d’environ 1 400 cheptels », informe Stéphane Ratay, directeur du GDS21, « ce nombre diminue à chaque campagne et c’est ce qui est recherché. Un objectif de 99,8 % de cheptels qualifiés « indemnes de BVD » est annoncé pour 2030. Aucun nouveau foyer ne devra être observé depuis une période de 18 mois pour y arriver ». Le GDS salue la mobilisation des éleveurs mais rappelle qu’une intervention de la DDPP sera inévitablement envisagée « dans les élevages où le refus d’application des règles de l’arrêté ministériel fait courir des risques sanitaires collectifs aux voisins ayant fait le travail ou aux acheteurs ».

La menace du sud

La MHE est bien évidemment été abordée. Cette maladie émergente est à prendre « très au sérieux » selon Stéphane Ratay : « elle arrive du sud de la France. Pour l’instant, elle remonte plutôt du côté ouest, mais nous ne nous faisons guère d’illusions pour la suite… L’arrivée du froid devrait toutefois limiter le risque de propagation, car les moucherons vecteurs sont moins nombreux et moins actifs à cette période. Rappelons-nous tout de même ce qui était arrivé à l’époque, avec la FCO : il n’y avait aucun symptôme sur le terrain mais la maladie était bien présente, en état de latence ». Le directeur du GDS invite les éleveurs à détecter au plus vite toute forme de symptômes : « ces derniers sont assez similaires à ceux de la FCO, des analyses sont nécessaires pour différencier les deux maladies. Un des symptômes les plus rencontrés, ce sont des lésions dans la bouche, qui peuvent se prolonger dans la première partie de l’appareil digestif. Le bovin rencontre des difficultés pour boire et s’alimenter, il s’affaiblit progressivement. Au moindre doute, il faut contacter son vétérinaire ». Les dégâts avec la MHE peuvent être importants : « dans le sud de la France, un taux de mortalité compris entre 10 et 15 % est constaté dans certains cheptels quand 30 à 40 % des animaux sont malades. C’est énorme et les bovins meurent, quoi que nous fassions ».

Vigilance sur la FCO

Le GDS de Côte-d’Or a également placé la FCO à son ordre du jour. « Elle est toujours présente, avec un développement du sérotype 8 dans le sud et le centre de la France », prévient Stéphane Ratay, « ce sérotype n’est pas exactement le même que celui observé ces dernières années, mais la vaccination semble fonctionner et rien ne remet actuellement en cause la réglementation sur la circulation et l’export des bovins. Ceci étant dit, le sérotype 3 est en train d’apparaître… Il se trouve aux Pays-Bas, en Allemagne et un premier cas vient d’être décelé en Angleterre, à 50 km des côtes françaises. La vigilance est de mise ».

IBR, ça va mieux

En ce qui concerne l’IBR, seulement vingt et un cheptels comptent encore des animaux positifs en Côte-d’Or. « Comme pour la BVD, ce résultat est satisfaisant », se réjouit le directeur du GDS, « nous prenons le chemin de l’éradication selon l’objectif France indemne 2027. Il ne faut rien relâcher et même accélérer la réforme des derniers animaux positifs. Ici encore, la DDPP interviendra dans les cheptels qui n’appliquent pas les mesures de l’arrêté ministériel et qui mettent en danger le statut sanitaire collectif IBR ». Ces réunions du GDS s’intéressent aussi à la néosporose et la besnoitiose : « il ne faut pas les oublier, les cas sont très rares dans le département mais il y en a encore, respectivement un et deux cette année ».