Équipement
Un robot dédié au maraîchage

Christopher Levé
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Le mercredi 21 septembre, la Chambre d'agriculture de l'Yonne, dans le cadre des journées Innov'action, a organisé un après-midi chez Anaïs Sanjuan (le Jardin des vignes blanches) à Charbuy, pour la démonstration d'un robot en maraîchage.

Maraichage
Une démonstration du robot Oz a eu lieu le mercredi 21 septembre, à Charbuy.

Semer et désherber avec un robot, en maraîchage ? C’est désormais possible. Le mercredi 21 septembre, une démonstration du robot Oz (des établissements Méthivier) a eu lieu, dans une parcelle de carottes. Un événement organisé par la Chambre d’agriculture de l’Yonne, chez Anaïs Sanjuan, maraîchère à Charbuy. « C’est un robot qui fait pas mal de choses : il sème, il bine, il butte. Et il fait tout cela tout seul, il suffit de le programmer en allant d’un point à un autre et il suit son itinéraire », indique-t-elle. « Au niveau des performances, le robot met moitié moins de temps à désherber qu’une personne en met pour le faire à la main », assure Richard Wylleman, conseiller d’entreprise en agroéquipements à la Chambre d’agriculture de l’Yonne.
Alors, comment fonctionne-t-il ? « Pour travailler avec ce type de robot, il faut tout d’abord faire une préparation de sol avant de semer sa culture, ce qui ne change pas par rapport à la méthode habituelle du maraîcher. Ensuite, on vient faire le semis avec le robot. C’est aussi à ce moment-là qu’il va repérer ses lignes », explique le conseiller de la Chambre. « À partir de là, il crée sa carte. Lorsqu’il reviendra biner, il se calibra directement sur les lignes de semis repérées préalablement. Le robot vient alors travailler uniquement l’inter-rang ».

Un travail homogène

Selon Anaïs Sanjuan, l’utilité est « d’avoir un travail homogène. C’est aussi de gagner du temps car une fois programmé, il travaille en autonomie. Cela permet aussi de combler le manque de main-d’œuvre compliquée à trouver ».
Ce robot est apprécié pour sa précision. « Le guidage se fait par un GPS. Il est précis aussi car sa vitesse de travail, au binage, ne va pas excéder 0,4 à 0,5 km/h », continue Richard Wylleman.
Pour ce dernier, « il est important que l’on suive, à la Chambre, le développement de ces technologies car on sait qu’elles apportent des solutions et des réponses à des problématiques concrètes qu’ont les producteurs. Cela concerne tous les aspects techniques : la réduction du temps de travail, la pénibilité des tâches, la qualité du travail… », assure-t-il.
Quant au prix de ce robot ? Il faut compter environ 38 000 euros avec le semoir et la bineuse. « Il faut savoir qu’il y a une subvention au niveau régional pour ce type d’investissement », précise Richard Wylleman.
En effet, dans le cadre du volet « investissements en cultures maraîchères, de petits fruits et plantes à parfum, aromatiques et médicinales » du plan agriculture, pêche, agro-industrie, le taux d’aide de la région est de 30 % des dépenses éligibles. Il peut être majoré à hauteur de 10 % supplémentaires pour un jeune agriculteur installé depuis moins de 5 ans, de 10 % supplémentaire pour les ateliers certifiés en AB ou en cours de conversion, ou encore de 10 % supplémentaire pour les Cuma (les majorations JA et AB sont cumulables ; le taux maximal d’aide publique autorisé est de 50 %). Pour faire une demande, cela se passe sur le site internet du Conseil régional.