Bilan récoltes
Une moisson 2024 éprouvante

FDSEA 58
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La Nièvre aura été le premier département à organiser une réunion bilan des récoltes pour cette année en Bourgogne-Franche-Comté. Bilan catastrophique pour ainsi dire.

Une moisson 2024 éprouvante
La réunion du 21 août à la Préfecture de Nevers avait pour principal objet les grandes cultures.

Le Préfet de la Nièvre, Michaël Galy, a accueilli mercredi 21 août les différents organismes agricoles afin d’établir un premier bilan des moissons 2024, principalement pour les cultures d’automne. Le bilan est lourd de conséquences. L’excès d’eau et d’humidité depuis l’automne dernier a fortement impacté le cycle de productions des céréales. Un épisode de forte pluie au printemps et un manque de luminosité n’ont pas permis un bon développement du grain. L’excès d’eau est aussi pénalisant pour les agriculteurs que les épisodes de canicule. C’est une perte de 500 à 600 euros par hectare qui est calculée avec des charges de productions toujours plus élevées d’année en année. Le peu qui a été récolté ne suffira pas à compenser les charges. Les autres pays concurrentiels, comme l’Ukraine, n’ont pas rencontré ces problèmes climatiques. Les récoltes dans ces pays sont plutôt bonnes, ce qui explique que le cours des céréales est toujours bas. Il est facile de comparer cette année aux évènements subis en 2016. Le phénomène météorologique était le même mais les charges étaient moindres avec une perte qui tournait tout de même autour de 300 à 400 euros par hectare. La difficulté des agriculteurs se fait ressentir autant financièrement que psychologiquement. C’est une campagne 2024 douloureuse qui va être lourde de répercussions sur l’année prochaine, avec une pression assez forte des adventices, c’est tout un travail de sol à refaire. Encore plus important pour les céréaliers en Agriculture biologique. Ce déficit économique aura des conséquences sur l’ensemble de la filière agricole dans la Nièvre avec, par exemple, moins d’investissements en matériel pour l’année prochaine.

Des aides fortement plébiscitées

35 % des déclarants Pac sont assurés cette année en multirisque climatique, la démarche est à faire auprès des assureurs pour eux. La DDT a commencé des expertises sur le terrain dans le but de faire une demande pour activer l’ISN dans la Nièvre et présenter sa demande début septembre à la Commission régionale de l'économie agricole et du monde rural (Coremar). Vous serez informés par l’État et par les syndicats si des aides sont possibles afin de remplir un dossier unique par exploitation. Il est indiscutable que les organisations agricoles vont faire le nécessaire afin d’obtenir des aides pour pallier cette situation particulière. Il faut garder à l’esprit que la rencontre du 21 août avait comme thématique les grandes cultures. Le maraîchage et l’apiculture sont en cours d’expertise ISN. Les éleveurs souffrent également des conditions climatiques à cause des problèmes sanitaires et de la prédation. Les demandes seront remontées au national par l’administration et les élus nivernais présents. Le Préfet a conclu en insistant que d’autres rencontres seront à prévoir pour suivre l’évolution des mesures mises en œuvre.