Sport
Quand Marc Frot parle des JO

AG
-

Le président de la commission agricole du Conseil départemental de Côte-d'Or accepte une petite entrevue « extraprofessionnelle ».

Quand Marc Frot parle des JO
Le retraité agricole est un grand fan de sport et notamment de football. Il y a une trentaine d'années, Marc Frot était gardien de but au club d'Aignay-le-Duc.

Allez, on parle des Jeux olympiques dans le journal ? « Allez ! », répond avec le sourire Marc Frot, qui ne s'attendait certainement pas à ce genre de sollicitation de notre part, à l'issue d'un rendez-vous dédié à la FCO la semaine dernière à Dampierre-en-Montagne (voir notre édition de vendredi 23 août). Comme de nombreux amateurs de sport, le président de la commission agricole du Conseil départemental a « beaucoup vibré » devant sa télé, seul ou avec des amis, tout au long de cette grande compétition internationale. Ses trois meilleurs souvenirs ? « En première place, je dirais la finale de nos basketteuses, elles perdent d'un tout petit point… Elles méritaient de gagner. D'ailleurs, pour moi, elles ont gagné ! En deuxième position, je pense aux handballeuses, elles aussi sont allées en finale, elles ont fait un très beau parcours. En troisième position, je mettrais les rugbymen à 7, qui ont remporté la médaille d'or en battant les Fidji, c'était très beau à voir aussi ».

Ça fait du bien

Marc Frot retiendra aussi et surtout l'engouement populaire autour de ces JO : « c'était magnifique. En organisant des choses en associant des gens, le succès est toujours au rendez-vous ! Je connais plusieurs personnes qui se sont rendues à Paris : tout le monde est revenu heureux, avec un grand sourire. Cela fait du bien dans ce quotidien plus qu'incertain. Lorsque la flamme olympique était passée au Muséoparc d'Alésia, j'avais déjà perçu un très bel engouement. Nous étions en semaine, en milieu de journée et pas moins de 5 000 personnes avaient fait le déplacement ! ». De nombreux agriculteurs se sont passionnés par les JO, assure Marc Frot : « certaines épreuves étaient immanquables pour les fans de sports et j'en connais plus d'un qui a préféré reporter ses travaux de quelques minutes voire de quelques heures pour ne rien rater ! ».

Le plein de breloques

Le retraité agricole de 67 ans se félicite du nombre de médailles obtenues par la délégation française : « il est vrai que nous étions à domicile et que nos athlètes étaient très nombreux par rapport à d'autres pays… Mais quand même, ce bilan est impressionnant. Alors oui, je suis d'accord avec vous, il aurait pu y avoir un peu plus de médailles d'or mais évoluer chez soi doit mettre une certaine pression ! Cela explique peut-être une certaine défaillance dans plusieurs disciplines ». Fan d'athlétisme, Marc Frot regrette les performances tricolores sur la piste du Stade de France : « alors là, ce n'est pas tip-top, c'est vraiment le moins que l'on puisse dire. Une autre déception me vient à l'esprit : la connerie des handballeurs qui perdent la balle alors qu'ils menaient au score à six secondes de la fin de leur quart de finale… C'est incroyable là aussi, car ces gars-là ne sont pas des perdreaux de l'année ! J'ai aussi été très déçu, mais pas de la même manière, quand Oriane Bertone a échoué en escalade : cette Française méritait 100 fois de monter sur le podium, c'est dommage ».

De vrais sportifs

Marc Frot termine cet échange en mettant en avant l'esprit sportif des médaillés français : « ce sont des personnes comme vous et moi, avec les pieds sur terre. Cela m'a fait du bien de voir et d'écouter ces athlètes qui nous ont transmis des émotions. Je ne peux pas m'empêcher de les comparer avec les footballeurs… J'adore le foot, c'est mon sport préféré, mais je déteste le melon qu'ont pris un certain nombre de footeux. Mbappé, par exemple, je ne peux plus le supporter ! L'humilité, il ne connaît pas, ce n'est pas ma vision du sport. Il ne véhicule pas de bonnes valeurs et manque souvent l'occasion de se taire. Nous sommes aujourd'hui à un rendez-vous sur la FCO, la langue bleue : j'aurais bien envie de sortir une vanne en lien avec ça, mais je ne le ferai pas ».