Jacques de Loisy, président de la FDSEA de Côte-d'Or, dresse un bilan très décevant des moissons estivales et aborde plusieurs demandes syndicales.
Comme un peu partout en France, les moissons ne sont pas satisfaisantes en Côte-d'Or. « Elles sont même mauvaises dans une partie du département, notamment dans les zones qui ont souffert de l'excès d'eau en hiver puis des inondations au printemps », déplore Jacques de Loisy, président de la FDSEA de Côte-d'Or. Si les difficultés en plaine étaient « presque attendues » dans un tel contexte, celles du plateau l'étaient « un peu moins » : « en effet, de meilleurs résultats peuvent être espérés sur les plateaux lors d'une année humide. Mais la floraison et la fécondation se sont mal passées. Par la suite, les précipitations ont tellement été en abondance que de nombreux grains ont été détériorés ». Si la moisson du colza est plutôt « honorable » dans la majorité des cas, celles de l'orge d'hiver et du blé sont clairement très décevantes : « nous n'aurons qu'une cinquantaine de quintaux en moyenne par hectare pour ces deux cultures, le compte n'y est vraiment pas. C'est la triple peine entre des rendements, des qualités et des prix qui ne sont pas au rendez-vous ».
Pas de Cipan !
La FDSEA, par le biais de son réseau national, a demandé une dérogation pour l'implantation des Cipan, comme l'explique le responsable syndical : « nous n'avons toujours pas de réponse à ce jour… On exige beaucoup des agriculteurs, mais quand les demandes viennent de notre part, les délais de réponse sont souvent inconcevables. Semer des Cipan fin août - début septembre ne vaut plus le coup, alors que les travaux dans les champs ont pris un mois de retard. De nombreux essais le démontrent, notamment ceux d'Arvalis. Le gouvernement, intérimaire ou non, doit prendre en compte ces aléas climatiques ». La FDSEA a également demandé un dégrèvement foncier sur l'ensemble du département, de même que des mesures d'accompagnement sur les cotisations sociales : « des exploitations auront du mal à les honorer avec des cours céréaliers qui sont en très net repli, sous les 200 euros. Nous convoquerons très certainement un conseil de l’agriculture début septembre pour dresser un état des lieux plus précis. Les difficultés se cumulent, la rentrée s'annonce difficile à l'heure où la FCO menace les cheptels des éleveurs, quelques semaines après des récoltes de foin qui elles aussi se sont très mal passées ».