Cybercriminalité
Quels conseils pour éviter les pièges ?

Christopher Levé
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Entre octobre et novembre, des réunions pour éviter les pièges de la cybercriminalité ont eu lieu dans toutes les caisses locales de Groupama, animées par la gendarmerie de l'Yonne. Avec à chaque fois deux sessions par jour : l'une pour des anciens, l'autre pour les professionnels, dont les agriculteurs.

Gendarmerie
La dernière réunion cybercriminalité a eu lieu à Saint-Bris-le-Vineux.

C’est à Saint-Bris-le-Vineux qu’a eu lieu la dernière des réunions cybercriminalité (organisées par Groupama et la gendarmerie), le vendredi 25 novembre. Durant plus d’une heure, la gendarmerie donne aux présents des conseils pour en éviter les pièges. Alors, quels sont-ils ? Il faut déjà savoir qu’il existe plusieurs formes de cybermenaces. À commencer par l’hameçonnage (ou phishing) destiné à leurrer l’utilisateur pour l’inciter à communiquer ses données personnelles ou bancaires. Il y a ensuite le faux assistant technique qui consiste à effrayer la victime en indiquant un problème technique grave ou une perte de données ou encore de l’usage de son équipement. Le chantage à la webcam est également courant, tout comme le rançongiciel qui est un logiciel malveillant qui bloque l’accès à l’ordinateur ou à des fichiers. Enfin, les fraudes à la carte bancaire, les fausses annonces en ligne, les faux investissements et les escroqueries aux sentiments (le malfaiteur instaure une relation avec la victime dans le but d’obtenir de l’argent) sont monnaie courante.
Dans le cas où une personne se retrouverait victime de l’une de ces attaques, il est important de vite réagir en changeant ses mots de passe, en faisant opposition immédiatement (en cas d’arnaque bancaire), en signalant les faits aux sites concernés (lorsque l’arnaque est faite sur un site) et en allant déposer plainte le plus rapidement possible en gendarmerie ou au commissariat. Dans la mesure du possible, il est important de conserver les preuves de l’arnaque afin d’aider au mieux les enquêter à identifier les malfaiteurs.

Sauvegarde, antivirus et mots de passe

Face à toutes ces menaces, des bonnes pratiques existent afin de se protéger au maximum. Dans un premier temps, il est bien de savoir reconnaître un email frauduleux. Même si certains mails sont très bien faits et les logos parfaitement imités, le contenu des mails peut orienter l’internaute quant à sa nature d’escroquerie ou non : la gendarmerie ou le gouvernement n’enverraient par exemple jamais un mail accusant un utilisateur de pédopornographie tout en lui demandant de l’argent contre la suppression des preuves. D’autres sont toutefois plus « crédibles » ou du moins, moins absurdes en se faisant passer pour des opérateurs téléphoniques, des agences bancaires ou encore pour La Poste. Les fautes d’orthographe, souvent présentes dans les mails frauduleux, sont également une information qui permet de les identifier.
Autre bonne pratique, l’utilisation d’un antivirus. Certains gratuits font très bien l’affaire. Sauvegarder régulièrement ses données permet également, en cas de piratage, de ne pas les perdre. Il est aussi nécessaire de veiller à utiliser des mots de passe d’au moins 12 caractères, d’éviter les wifi publics (non sécuritaires) et de faire régulièrement les mises à jour des ordinateurs.