Tournesol
La plateforme d'essais de Villiers-les-Hauts reconduite

Christopher Levé
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Pour la seconde année, la plateforme d’essais Tournesol 360° a été implantée à Villiers-les-Hauts sous divers pôles afin d’observer le tournesol sous tous les angles. Avec un changement majeur cette année : l’implantation s’est faite dans des sols de type argilocalcaire, davantage représentatifs du département de l’Yonne.

Tournesol
Les semis de la plateforme d'essais Tournesol 360° ont été faits le mardi 19 avril, à Villiers-les-Hauts (photo Adama).

Le mardi 19 avril était le jour des semis pour la plateforme d’essais Tournesol 360°, à Villiers-les-Hauts. Une plateforme reconduite pour la seconde année où plusieurs structures interviennent : Terres Inovia, la Chambre d’agriculture de l’Yonne, l’union SeineYonne, Syngenta et Adama.
Cette plateforme d’essais a vu le jour suite au développement de la surface en tournesol dans l’Yonne il y a deux ans, pour remédier à des problématiques rotationnelles et à des problématiques d’implantation du colza. « L’idée de cette plateforme d’essais était donc à la fois d’acquérir des données et de vulgariser les bonnes pratiques aux agriculteurs », explique Alban Bigeard, ingénieur développement pour la société Adama (qui commercialise des produits de bio stimulation et des produits phytosanitaires). « Le but est de reprendre chaque point clé de la conduite du tournesol à travers différents pôles ». Un pôle implantation qui aborde les types de semoir, la vitesse de semis, la densité, l’écartement, la profondeur, ainsi que le semis de couverts dans la culture (lotier/trèfle et luzerne) ; un pôle nutrition des plantes et protection fongicide qui met en avant la fertilisation azotée et boratée, et la protection fongicide ; un pôle gestion des adventices sur le désherbage chimique et mécanique ; un pôle pollinisation et auxiliaires ; et un pôle variétés (séries très précoces et précoces).

Des sols de type argilocalcaire choisis

Par rapport à l’année dernière, les mêmes pôles sont reconduits, sur environ quatre hectares. Avec une évolution sur le pôle implantation où sont testés différents types de matériels, différents écartements, différentes densités d’implantation. « Il y a aussi la mise en place d’un pôle biostimulation en traitement de semence en adaptation au type de sol argilocalcaire. L’objectif est de limiter les stress abiotiques (stress hydrique notamment) et favoriser le démarrage de la culture », poursuit Alban Bigeard.
Autre changement : le type de sol. « L’année dernière on était sur des types de sol plutôt profonds, qui offraient un visuel intéressant mais qui n’étaient peut-être pas assez représentatif de la majorité des terres de l’Yonne. C’est une remarque que l’on nous a faite et dont nous avons tenu compte. Cette année, on est chez le même agriculteur, mais sur des sols à réserve hydrique un peu limitante de type argilocalcaire, qui sont un peu plus représentatifs de ce que l’on peut avoir sur le secteur », relate Alban Bigeard.
Ces semis seront ensuite suivis d’observation, d’annotations, de différents traitements, de différentes interventions afin de récolter un maximum de données à présenter ensuite aux agriculteurs. Une visite est d’ores et déjà programmée le mercredi 22 juin pour parler des premières données obtenues.

Tournesol
Différents pôles d'observation ont été installés sur environ quatre hectares, afin de récolter un maximum de données sur les différentes façons de conduire du tournesol (photo Adama).