Entretien des machines
Une nécessité pendant les vendanges

Christopher Levé
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Pendant les vendanges, l'entretien des machines à vendanges est une étape quotidienne essentielle pour les vignerons. Tant pour préserver la machine que pour éviter de dégrader la qualité de la récolte. 

Viti
Lors de la récolte, le raisin peut rester coller dans la machine à cause du sucre, d'où la nécessité d'un nettoyage quoditien.

Bruno Verret, viticulteur à Saint-Bris-le-Vineux, l’assure, « ce n’est pas parce qu’on n’est pas dans les vignes que les machines ne doivent pas être entretenues ».
En effet, l’entretien des machines à vendanger fait partie du quotidien des viticulteurs, pendant la période de récolte. « Ce qui compte surtout, c’est le lavage des machines à vendanger, pour éviter qu’il y ait, au fur et à mesure des jours, de la moisissure qui apparaisse », poursuit Régis Segault, viticulteur à Maligny.
Le nettoyage se fait à l’eau, tout simplement. « Il faut du volume et surtout pas de la pression. La pression ne fait que déplacer les feuilles pour les faire se coller à un autre endroit », ajoute Régis Segault.
Et c’est depuis une aire de lavage, avec des eaux récupérées, que le nettoyage se fait, chaque soir, après la journée de vendange. « Si on ne le faisait pas, cela collerait à l’intérieur, à cause du sucre qui se trouve dans les baies. Les tapis ne pourraient plus tourner ».

Double dose les journées chaudes

« Avec les chaleurs qu’il y a eues (en début de vendanges), la machine peut rapidement être contaminée par des batteries », reprend Bruno Verret. « C’est pour cela qu’il est nécessaire de nettoyer les machines à vendanger tous les jours, même les jours où on ne tourne pas. Une machine ne peut pas rester une journée sans être nettoyée ».
Et lors des journées chaudes, comme c’était le cas dimanche dernier, la machine à vendanger a droit à un nettoyage à la mi-journée, « car le sucre ressort davantage », continue Régis Segault.
Le principe du nettoyage est d’éviter qu’il y ait des dépôts de feuilles et de raisins, « tout ce qui est sucré et qui peut moisir, ce qui porterait atteinte à la qualité du jus. Car le jus, tant qu’il n’a pas d’alcool, est fragile, il n’est pas protégé. On pourrait comparer cela à du lait, qui est aussi très fragile. Les éleveurs laitiers sont aussi très vigilants quant à l’hygiène de leurs machines », indique le vigneron de Maligny.
L’entretien ne s’arrête pas là. « Une fois le nettoyage fait, il faut graisser (avec de la graisse alimentaire) et vérifier les organes de battage ainsi que le fonctionnement des tapis. Il faut compter une heure, à deux, les soirs pour l’entretien de la machine », conclut Régis Segault.