Vendanges
« On retrouve ce que l'on a pu connaître en 2018 »
Les vendanges approchent de la fin, voire sont déjà terminées pour certains, et les vignerons rencontrés restent unanimes : 2023 est une très belle année, exceptionnelle, dans le bon sens du terme.
Viticulteur à Quenne, Jean-Baptiste Thibaut a commencé sa récolte le 1er septembre, avec les crémants. Avant de poursuivre avec les vins tranquilles, le 9 septembre. Une vendange qu’il termine cette semaine. Et comme les autres avant lui, le viticulteur constate que le raisin est là. « La plupart des vignerons feront les rendements, c’est le cas pour moi. Il y aura même aussi du VCI pour beaucoup », assure-t-il. « On a eu la chance d’avoir du beau temps pour la récolte. Il faut aussi préciser que l’état sanitaire des vignes était sain. Tous les voyants étaient au vert pour nous cette année ».
Alors, comme il le dit lui-même, « dans l’ensemble du vignoble icaunais, la vendange est belle ». Malgré toutefois quelques exceptions. « Il y en a malheureusement toujours, notamment à cause du mildiou et de l’oïdium, mais globalement cela s’est bien passé pour tout le monde. Même si dans certains endroits, comme sur Chichée, il y a eu beaucoup de pluie et donc de la perte à cause du mildiou. Mais on est loin de ce que l’on peut voir dans le Bordelais par exemple, où les pertes sont importantes. L’Yonne s’en sort très bien ».
La vigilance était de mise
Beaucoup étaient inquiets de la pourriture, ceci est désormais un lointain souvenir. « Le beau temps était au rendez-vous ce qui fait que le botrytis (pourriture grise) n’a pas pu se développer et c’est tant mieux », poursuit Jean-Baptiste Thibaut.
Ce dernier l’assure : « objectivement, je signe pour une année comme celle-ci tous les ans », rit-il. « On retrouve ce que l’on a pu connaître en 2018, qui était une année exceptionnelle, même si 2023 était un peu plus compliquée à cause de la pression des maladies. Il fallait être vigilant voire batailler contre ces maladies ».
Les vignerons ont donc le bonheur d’avoir une deuxième belle année consécutive, en sachant que cette année est encore meilleure que la précédente. « Cela va faire du bien aux vignerons après 2021 qui, rappelons-le, a été très compliquée. Il fallait refaire du stock et ces deux bonnes années tombent à pic car on a vu une grosse inflation des prix du vin en Bourgogne. Certaines appellations commençaient à devenir inaccessibles au plus grand nombre, ce qui n’est pas l’objectif recherché. Le but des viticulteurs icaunais est de voir leurs vins être accessibles à tout le monde. Avec cette belle récolte, cela sera à nouveau le cas ».
