Élevage de poulets de chair
Une idée de diversification qui séduit

Christopher Levé
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Vendredi 22 avril, une porte ouverte d’un poulailler de volailles de chair était organisée chez Gildas André, agriculteur à Courson-les-Carrières. Un événement, entrant dans le cadre des journées Innov’action, organisé par la Chambre d’agriculture de l’Yonne, en partenariat avec Duc.

Volaille
Le vendredi 22 avril, une porte ouverte d'un poulailler de volailles de chair était organisée à Courson-les-Carrières.

Comme l’a dit Éric Saison, élu à la Chambre d’agriculture de l’Yonne, « l’objectif de cette journée est de mettre en avant des témoignages d’agriculteurs ».
Chez Gildas André, agriculteur à Courson-les-Carrières, de nombreuses personnes sont venues découvrir le bâtiment d’élevage de volailles de chair de ce dernier et son fonctionnement. Lui qui vient de terminer sa première bande. « Je me suis installé en 2016 sur une exploitation céréalière et ce projet d’élevage de volailles est un projet de diversification », indique-t-il. « Les travaux ont commencé en octobre 2021 et les premiers poussins sont arrivés le 3 mars 2022. Ils sont ensuite restés 42 jours. Il y a une période de vide de minimum 7 jours après leur départ pour le curage et le lavage ». De nouveaux poussins sont en place depuis lundi.
Pour Gildas André, ce projet avicole était, pour lui, « le plus compatible et le moins contraignant » avec son exploitation céréalière. Un projet au coût total d’environ 450 000 euros (dont une partie subventionnée par l’aide à l’investissement PCAE et Duc), pour un bâtiment de 1 350 m2 qui a une capacité d’accueil de 28 000 poulets. « Avec Duc, nous avons un contrat sur la durée d’amortissement du bâtiment. Pour moi, il est de 15 ans ».

« Une quinzaine de projets devraient voir le jour »

Cette journée, organisée par la Chambre d’agriculture de l’Yonne (dans le cadre des journées Innov’action), en partenariat avec Duc, avait aussi pour but « de mettre en avant la filière volaille en présentant un bâtiment d’un agriculteur qui a un contrat avec Duc, et son installation qui présente beaucoup d’avantage pour l’agriculteur », explique Marie-Sophie Petit, responsable du département filières animales et végétales à la Chambre d’agriculture de l’Yonne. « C’est aussi parler de confort des animaux, de bien être animal ou encore des systèmes de nettoyage des animaux ».
Pour Duc, c’était aussi l’occasion de mettre en avant les projets émergents. « Notre objectif est de monter de nouveaux projets », assure Philippe Lapie, responsable développement de Duc. « Il y a des remplacements de bâtiments à faire et des besoins à satisfaire pour l’abattoir. Aujourd’hui, nous avons une capacité d’abattage de 650 000 poulets par semaine avec l’ambition d’arriver à 1 million à moyen terme ».
Pour cela, Duc ambitionne de créer 80 nouveaux bâtiments en projet avec des éleveurs. « Pour l’heure, une quinzaine de projets devraient voir le jour », confie Philippe Lapie. Avec toujours la volonté de continuer à se développer sur le marché de la grande distribution en proposant des volailles françaises aux consommateurs.

Volaille
Gildas André s'est lancé dans l'élevage de poulets de chair afin de diversifier son exploitation.