Semis 2025
Les règles d'implantation du pois de printemps
L’implantation du pois de printemps approche. De la réussite de ce chantier dépend une bonne partie du bon développement végétatif de la culture et l’expression de son potentiel final. Rappel des principales règles de réussite de cette étape.

• Choisir une parcelle à bonne réserve hydrique et bien structurée
Le pois de printemps s’adapte à de nombreux sols mais reste sensible aux réserves hydriques faibles (moins de 100 mm) car la fin de son cycle s’expose souvent à des stress hydriques (juin-juillet). Privilégier les parcelles possédant une bonne réserve utile.
Également, éviter les sols séchants, les argiles lourds et les limons battants hydromorphes, moins propices au développement des pois et de leurs nodosités en début de cycle.
Le système racinaire des pois reste sensible au tassement du sol et à tout phénomène d’anoxie. Ces phénomènes freinent son enracinement et sa nodulation, affectant son alimentation et son autonomie en azote. Afin d’assurer un développement optimal du système racinaire et des nodosités, le pois doit bénéficier d’un sol aéré sur 15-20 cm. Si le sol est mal nivelé ou refermé après un hiver pluvieux, une reprise sur 5-10 cm est conseillée avant toute implantation.
Le lit de semence du pois demande une bonne préparation et d’être rappuyé si nécessaire.
Cependant, n’hésitez pas à ne pas trop affiner la structure du lit de semence et à laisser des mottes (2-3 cm) dans des cas de risques de battance.
• Assurez-vous de l’absence de risque d’aphanomyces
Par son cycle printanier, le pois de printemps est très sensible à l’aphanomyces, pathogène tellurique propagé par diverses légumineuses sensibles (pois, lentille, gesse, luzerne, certaines variétés de vesces et de trèfles…)
Si les sols calcaires tels que les craies sont moins réceptifs à la maladie, ce n’est pas le cas des autres sols où l’insertion du pois doit être raisonnée par rapport à l’historique des légumineuses sensibles.
Afin de conforter son choix, Terres Inovia a développé l’outil EVA, permettant d’établir une première évaluation de risque.
• Semer tôt sur un sol ressuyé pour éviter les stress climatiques
Pour réussir un pois de printemps, il faut opérer une implantation dans des conditions correctes. L’objectif est d’obtenir une levée homogène, mais surtout un développement optimal des racines et des nodosités afin d’assurer les besoins de la culture par la suite. Tout ennoiement et tassement sont des facteurs de risque pouvant ralentir, voire bloquer le développement du pois.
Si la météo le permet (absence de pluie, sol ressuyé ou gelé portant), il est recommandé de semer tôt, au début des plages de semis conseillées (voir carte). Semer tôt permet d’avancer le cycle du pois et de diminuer les stress en fin de cycle permettant de sécuriser son potentiel de rendement.
Dans les situations de semis sur sol gelé ou de semis avant une gelée, vigilance à bien enfouir la graine à 5 cm de profondeur pour la protéger du froid.
• Un pois robuste commence par une densité de semis sans excès
Le pois de printemps se sème à 5 cm de profondeur pour les semis précoces et 4 cm pour les semis plus tardifs. L’écartement peut aller de 12 à 25 cm.
Il est important de respecter les densités de semis selon les sols (voir tableau). Une surdensité entraîne des risques de maladies plus importants à la floraison, une moindre accessibilité des produits de contact contre certains ravageurs et augmente la compétition hydrique.
Dans le cas d’utilisation de semences de fermes, un test du taux de germination est fortement recommandé et la densité doit être ajustée en conséquence.
• Niveler son semis pour plus de sécurité
Le roulage permet de sécuriser la récolte et de limiter les risques de phytotoxicité des produits de pré-levée.
Rouler les pois de printemps entre le semis et la levée, avant l'application de l'herbicide de pré-levée. Si le roulage n'a pas été réalisé avant la levée, attendez le stade 3-4 feuilles pour le faire, avec un rouleau lisse à faible vitesse et en conditions ressuyées. Patientez au moins 8 jours avant d'appliquer un herbicide.


