Signature

Première convention agrivoltaïque de la Nièvre

La première convention agrivoltaïque a été signée le 11 octobre. Ainsi, elle lie la Chambre d’agriculture de la Nièvre, le Gufa et la société Photosol pour un projet agrivoltaïque dans le sud Nivernais afin de l’encadrer via deux axes principaux : valorisation de l’activité agricole et partage de la valeur. Pour rappel, si le code rural permet, depuis 2016, aux Chambres d’agricultures de participer au capital d’un Groupement d’Utilisation de Financements Agricoles (Gufa), celui de la Nièvre a été créé le 28 décembre 2021 et ses fondateurs sont : la chambre d’Agriculture de la Nièvre, la Confédération Paysanne de la Nièvre, la Fédération des Syndicats d’Exploitants Agricoles de la Nièvre et les Jeunes Agriculteurs de la Nièvre.

Le projet

Avec cette convention, Photosol s’engage sur certains points, comme l’adaptation du parc solaire à l’activité agricole (redécoupage et clôtures des parcelles, avec des points d’abreuvement réguliers et pour faciliter le travail de surveillance) ou encore le versement d’une participation (1 500 euros/ Mwc/an) au Gufa afin de participer au financement du développement de l’agriculture nivernaise. L’entreprise souligne : « La signature de cette convention confirme la volonté de Photosol de contribuer à la dynamique agricole et économique du département, et à travailler dans le dialogue pour accompagner la transition énergétique et la souveraineté alimentaire du pays ». Ainsi, un berger en production ovine sera embauché en remplacement d’un salarié spécialisé grandes cultures parti en retraite, il y aura également une remise en herbe de 84 ha de culture (pour un parc solaire de 59 ha) et l’aménagement d’un ancien bâtiment en bergerie. Un suivi technique annuel sera réalisé par la Chambre d’agriculture de la Nièvre. La troupe qui sera mise en place sera composée de 300 brebis Charmoise, avec une commercialisation de 225 agneaux par an en vente directe.

Financement et limite

Côté Gufa, conformément au code rural, il soutient des projets collectifs, uniquement, via l’attribution de subvention. Les projets qui peuvent être financés par ce biais doivent répondre à certains objectifs comme « la reconquête et l’aménagement du foncier agricole, la création de valeur ajoutée dans les exploitations et les filières agricoles et agroalimentaires et leur renforcement ou encore la protection de la biodiversité ». Le financement du Gufa provient notamment de la contribution des développeurs photovoltaïques signataires de la Charte. Didier Ramet, président de la Chambre d’agriculture de la Nièvre insiste : « nous avons demandé que l’installation de centrales photovoltaïques dans le département soit limitée à une puissance totale de 2000 MWc représentant moins de 1 % de la surface agricole du département ».