EPL de Cosne
Diversifier et adapter les formations

Chloé Monget
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Le 9 octobre, la rentrée des BTS, BPREA et UCARE des métiers de la cave et du vin avait officiellement lieu marquant une relance de formation et d’autres à venir, toujours en partenariat entre l’EPL de Cosne-Cours-sur-Loire et le GEIQ.

 Diversifier et adapter les formations
Pour cette année, la moyenne d'âge des personnes accompagnées par le GEIQ est d'environ 30 ans.

« L’an dernier, la formation n’avait eu aucun élève. Mais, cette année, entre les BTS et les contrats de professionnalisation (BPREA et UCARE) c’est une quinzaine de personnes qui est intégrée pour ces formations ». évoque Lucille Martin, coordinatrice pédagogique lors de la rentrée le 9 octobre. Elle ajoute : « si certains ne suivront pas tous les modules, étant en entreprise, ils auront un tronc commun notamment pour l’œnologie, la chimie ou encore le travail de la vigne ». Pour rappel, une partie des effectifs est suivie par le GEIQ viti Nièvre et Cher (voir TDB n° 1748). Aurélie Pradeau, directrice de cette association, souligne : « C’est une mutualisation des moyens qui a du sens ».

Origines

Afin de comprendre l’enthousiasme de Lucille Martin et Aurélie Pradeau, il faut revenir 4 ans auparavant. « Lors du démarrage du BTS des métiers de la cave et du vin en 2019, il était réalisé à 60 % entre Cosne et Challuy et à 40 % à l’EPL d’Auxerre. Mais la mobilité étant contraignante pour les apprenants, il a été décidé que la formation aurait lieu uniquement dans la Nièvre (Challuy-Cosne). Puis, n’ayant aucune inscription l’an dernier, il a été acté, en avril 2023, qu’un lieu unique serait plus opportun ; en l’occurrence à Cosne. Ensuite, tout s’est fait rapidement » évoque Lucille Martin et de préciser : « Depuis, nous avons pu renforcer les effectifs d’apprenants à la fois via Parcours Supp et le GEIQ ». Aurélie Pradeau rappelle pour l’association : « Nous avions ciblé un besoin grandissant des vignerons d’avoir su personnel qualifié aux vignes et en cave. Cette réouverture de formation est une belle opportunité que ce soit pour les apprenants ou les vignerons. En effet, c’est un duo gagnant-gagnant puisque les premiers ont accès à une formation qualifiante tout en restant en entreprise (à 80 %), et les seconds s’engagent à leur signer un CDI à l’issue de la formation donc avoir la main-d’œuvre qu’ils désirent. De plus, la qualité de l’enseignement dispensé ici est reconnue par la profession ; offrant un atout indéniable ». Elle poursuit : « C’est d’ailleurs assez inédit de voir que ce genre d’accompagnement attire de plus en plus puisque nous avons démarré il y a trois ans avec deux personnes et que nous sommes aujourd’hui à 15 ; preuve de l’appétence pour les métiers de la cave, du vin et de la vigne ». Pour Aurélie Pradeau et Lucille Martin, le partenariat entre le GEIQ et l’EPL de Cosne est « un travail d’équipe, car nous essayons de construire ensemble tout en valorisant les outils de formations implantés dans le territoire. Il y a du boulot à porter de main, seulement si le public est qualifié pour y prétendre ».

Projets à venir

Sans s’arrêter en si bon chemin, Aurélie Pradeau annonce l’ouverture des activités du GEIQ vers les métiers agricoles pour octobre 2024 : « Nous avons identifié par mal d’entreprises ayant besoin d’ouvrier, notamment dans la Nièvre, que ce soit pour les grandes cultures et surtout pour l’élevage. Mais, cet accompagnement professionnel doit forcément être en lien avec un développement territorial pour la mobilité ou encore l’hébergement. Car, pour la majorité des personnes, ce n’est pas le travail le problème, c’est tout le reste ». En parallèle, Lucille Martin insiste : « nous avons des outils pédagogiques exceptionnels et nous devons faire rayonner nos atouts ! ». Pour y parvenir, elle évoque des cours de dégustation loisir ouverts au grand public débouchant sur « une nouveauté qui devrait être mise en place en novembre. En effet, grâce à la semestrialisation des BTS, nous avons pu créer un module dédié à l’œnotourisme destiné à la fois aux apprenants et aux professionnels déjà en place (gîte, Airbnb, vignerons, etc.) ». L’EPL de Cosne n’a donc pas fini de se métamorphoser.