BTS Aquaculture
Une passion étendue

Chloé Monget
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La fin de l’année scolaire a sonné, et avec elle les résultats d’examens. Si certains n’ont pas eu ceux espérés, pour d’autres, l’obtention du diplôme ouvre de nouvelles portes, à l’image de Martin Bencteux, en BTS Aquaculture au Legta de Château-Chinon.

Une passion étendue
Martin Bencteux avec les autres élèves de BTS Aquaculture. Crédit photo : Martin Bencteux.

« Ça fait plaisir » se réjouit Martin Bencteux, qui vient de terminer et de valider son BTS Aquaculture au Legta de Château-Chinon. Il poursuit : « pour moi c’est un grand soulagement après deux ans de travail pour le décrocher ». Même si l’obtention de son diplôme lui offre de nouveaux horizons, pour lui, ces années passées au sein de l’établissement ne s’oublieront pas si facilement.

Entré au Legta en seconde, il dépeint une relation toute particulière avec les personnes qu’il a pu y rencontrer : « Je garderai en mémoire tous les moments conviviaux. Au Legta, c’est véritablement une petite famille que l’on trouve, que ce soit auprès des élèves mais aussi du corps enseignant. Il y a une proximité qui est très appréciable et qui offre un cadre de travail très serein à mon sens ». En plus de l’établissement, il évoque avec émotion la ville en elle-même. « J’adore et je déteste Château-Chinon. C’est un peu je t’aime moi non plus… je ne sais pas vraiment pourquoi. Mais, j’ai vraiment un attachement singulier avec cet endroit ». Il rajoute avec un grand sourire : « pour ceux qui sont intéressés par la filière aquaculture, je leur dirais sans hésiter d’aller au Legta du Morvan… mais il faut aimer la nature si on veut survivre à Château ! ».

Filière d’avenir

Au-delà de sa passion personnelle pour le milieu aquacole, il détaille une vision plus globale : « Je pense que l’aquaculture va se développer dans le futur, notamment avec le changement climatique. En effet, la production aquacole est une des plus faciles à produire et peut-être plus viable que d’autres puisqu’elle demande moins de ressources notamment pour la nourriture des poissons. Même si dans l’Hexagone, cette denrée n’est pas ce qui est le plus consommé, je suis persuadé que cela va évoluer notamment car elle offre des bienfaits nutritionnels indéniables. En parallèle, l’eau devenant de plus en plus un enjeu central dans notre société, les filières aquacoles offrent de nombreux débouchés professionnels en France mais aussi à l’étranger. À mon sens, c’est un domaine ouvrant de nombreuses possibilités et qui devrait être mis plus en avant lors des orientations des jeunes ».

Bouteille à la mer

Malgré cette inclination pour la filière aquaculture, Martin regrette donc qu’elle ne soit pas assez connue mais pas seulement : « parfois, les jeunes sont dirigés vers cette voie alors qu’ils n’ont aucune appétence pour l’aquaculture. C’est un choix par défaut qui se retrouve aussi pour les autres filières agricoles. Il est souvent pensé que ces filières sont plus faciles. Pourquoi je n’en sais rien mais cela n’est pas le cas. Je trouve dommage que ces filières ne soient pas considérées à leur juste valeur lors de certaines orientations. Elles offrent des débouchés professionnels, mais il faut apprendre pour décrocher son diplôme, comme dans tout autre domaine d’expertise. Facile n’est donc pas le mot qui me vient à l’esprit pour l’aquaculture… ». Pour la suite, Martin a été accepté à l’IFREMER en alternance à Palavas-les-Flots, et ira donc en Licence à Nancy en aquariologie « si tout va bien ». Il conclut : « Plus tard, j’espère travailler soit en aquariologie pour les poissons d’ornements comme à l’aquarium de La Rochelle ou de Saint-Malo, ou en production aquacole pure et dure. On verra bien les opportunités qui pourront s’ouvrir à moi ». Loin d’oublier complètement ses liens avec Château-Chinon, il reviendra au Legta pour les portes ouvertes en fin d’année.

Un amour d'enfance

Cette passion pour l’aquaculture, Martin la tient au cœur depuis longtemps : « Un ami de mes parents, Olivier Despierre, pêchait les poissons lors des vidanges des étangs. Dès que l’occasion se présentait, j’allais avec lui… j’ai toujours voulu devenir pisciculteur… ». Preuve de cet attachement, une vidéo de Martin lorsqu’il avait une dizaine d’années (à retrouver sur agribourgogne.fr). Depuis, Martin a bien grandi, mais son envie professionnelle et son sourire eux n’ont pas changé.