Feux de récoltes
Le SDIS de l'Yonne souligne les bons gestes des agriculteurs

Christopher Levé
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Cette année, des feux de récoltes sont une nouvelle fois à constater durant la période des moissons. Cependant, comme le constate le SDIS, les agriculteurs ont eu les bons gestes cette année avec une prévention accrue des potentiels départs de feux. De bons réflexes soulignés par les pompiers.

Feux
Le SDIS 89 souligne la bonne collaboration avec les agriculteurs cette année concernant la prévention des feux de récoltes (Crédit photo : Jean-Claude Bernard / SDIS 89).

Même si le lundi 17 juillet a été marqué par deux importants feux de récoltes, à Rogny-les-Sept-Écluses puis à Beine, le lieutenant-colonel Gilles Roguier, chef du groupement des unités territoriales au SDIS 89, l’assure : « cette année, on voit une vraie anticipation des agriculteurs concernant les feux d’espaces naturels ».
Dans la majorité, les agriculteurs ont le réflexe d’amener leur déchaumeur à proximité des champs où ils moissonnent, qui est d’ailleurs mis en œuvre rapidement pour limiter les risques de départs de feux. « Du 1er juin au 20 juillet, on a fait à peu près le même nombre d’intervention que l’année dernière, c’est-à-dire un peu moins de 300, qui, pour la moitié, étaient des feux de broussailles. Les feux de cultures et de chaumes représentent un tiers de ces feux d’espaces naturels », indique le lieutenant-colonel Gilles Roguier.
Ces bons réflexes sont le résultat de la campagne de sensibilisation mis en place par le SDIS 89 et Groupama lors des deux dernières années. « Cela semble porter ses fruits », se réjouit le lieutenant-colonel.

La prévention avant la prévision

Pour les sapeurs-pompiers, le travail ne consiste pas simplement à éteindre les départs de feux. « Outre l’aspect extinction, ce que l’on recherche lors d’une intervention c’est la protection des points sensibles : les habitations, les bois, d’autres cultures, ou autres. Par exemple, sur l’incendie de Rogny-les-Sept-Écluses, il y avait un camp de scouts à proximité, ce qui nous a interpellés. Il fallait faire une préservation de l’humain en priorité, notamment des fumées qui auraient pu atteindre le camp, ce qui, heureusement, n’a pas été le cas », rapporte-t-il. « On cherche aussi à préserver au maximum la récolte des agriculteurs dans les champs en feu ».
Cela s’appelle la prévision. « C’est le fait d’adapter notre réponse opérationnelle. La prévention c’est pour essayer d’éviter le départ de feu. La prévision c’est essayer de limiter au maximum les impacts du feu lorsqu’il se déclenche quand même », explique-t-il.
En cas de départ d’incendie, il n’y a pas de secret, le premier réflexe est d’appeler les pompiers, au 18 ou au 112. « Si le feu part de la machine, le mieux, si cela est possible, est de sortir la machine du champ et d’éteindre le feu avec l’extincteur qui doit se trouver dans chaque machine. Mais il ne faut pas non plus se mettre en danger si cela n’est pas possible », conseille le lieutenant-colonel Gilles Roguier. « Et lors de l’appel, il faut donner le maximum d’information au pompier : le lieu exact, préciser l’accès au champ, la surface du feu et ce qu’il reste à couvrir, s’il y a des bois à proximité ou non… Toutes ces informations nous permettront d’intervenir au mieux et de limiter les dégâts ».