FDSEA/JA de l'Yonne
Le monde agricole montre les dents

Christopher Levé
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La FDSEA de l'Yonne et les JA 89 ont mobilisé la profession le jeudi 25 janvier. Les autoroutes A6, au niveau de Nitry, et A19, au niveau de Villeroy, ont été bloquées. 

FDSEA/JA
La FDSEA de l'Yonne et les JA 89 ont répondu à la mobilisation nationale en bloquant deux axes autoroutiers dans le département.

Les « réponses » ou non réponses apportées par l’État à la profession agricole n’ont pas convaincu les deux syndicats majoritaires agricoles. La FDSEA de l’Yonne et les JA 89 se sont ainsi mobilisés le jeudi 25 janvier en bloquant les autoroutes A6 et A19, au niveau de Nitry et de Villeroy. Avec pour objectif de porter des messages pour défendre l’agriculture de demain.
Cette action est la seconde engagée par les deux syndicats en quelques semaines après celle des panneaux retournés en novembre dernier. « Elle s’inscrit dans le mouvement « On marche sur la tête ». C’est une mobilisation nationale où bon nombre de départements ont réagi ces deux derniers jours », lance Franck Pouillot, secrétaire général de la FDSEA de l’Yonne.
La FDSEA et les JA indiquent « agir pour redonner dignité, revenu et avenir à ceux qui nous nourrissent ». « On dénonce une multifonction des normes et des interdictions, l’impasse agronomique et technique, une surenchère fiscale, sans parler de l’explosion des coûts de production et la déconnexion des politiques. Les agriculteurs n’en peuvent plus », ajoute Damien Brayotel, président de la FDSEA de l’Yonne.

Des interrogations en attentes de réponses

Tous s’interrogent sur l’avenir de l’agriculture en France. « Comment continuer à proposer une alimentation de qualité aux Français, avec moins de moyens de production ? Comment garantir notre souveraineté alimentaire quand les éleveurs perdent une partie de leur cheptel, quand 50 % des volailles sont importées, quand sont imposées 4 % de jachères ? La France veut-elle encore de ses agriculteurs ou devenir dépendante de pays tiers qui ne respectent absolument pas nos normes sociales, sanitaires et environnementales ? », questionnent les représentants de la FDSEA icaunaise.
La FDSEA et les JA demandent une réduction des normes excessives, le maintien des moyens de productions efficaces, d’assurer une juste rémunération des producteurs et de leur donner la capacité de mener des projets dans les territoires. « En France, il y a une incohérence entre les discours et les actes vis-à-vis de la souveraineté alimentaire. On demande également à ce que les paiements de la PAC soient versés. Ceux concernant les IAE ne sont pas payés non plus et les montants concernant les écorégimes sont inférieurs à ceux qu’on attendait », ajoute Franck Pouillot.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, les actions sont toujours en cours en France. Dans l’Yonne, la FDSEA indique que « même lorsque nous ne serons plus sur place, la pression continuera d’être mise sur l’État ».