Benoît Pech, président du syndicat Prim'Holstein, emmènera deux de ses vaches à la prochaine Ferme Côte-d'Or.
Le contexte sanitaire et climatique n'est pas favorable pour sortir ses animaux, mais quand il faut y aller, il faut y aller ! « C'est certain, avec cette FCO qui traîne partout, sans oublier ce temps pourri qui nous empêche de semer, les conditions ne sont pas très propices », indique Benoît Pech, éleveur à Saint-Seine-sur Vingeanne. Celui qui préside le syndicat Prim'Holstein représentera tout de même sa race à la Ferme Côte-d'Or, du 7 au 10 novembre : « le contexte n'est pas favorable du tout, mais il est important de mettre en avant notre Prim'Holstein. Aussi et surtout, il est intéressant de répondre présent à cette manifestation du Conseil départemental, qui nous soutient chaque saison ». Benoît Pech « part dans l'idée » d'exposer deux vaches à Dijon : « au moment où je vous parle, je ne sais pas précisément quelles Prim'Holstein feront le déplacement, ce sera fonction du sanitaire au moment de décoller ! Il faudra que ces femelles soient en lactation car elles serviront de support au concours départemental de jugement de bétail, auquel participation des jeunes scolaires ». Le Côte-d'orien se pliera à un protocole sanitaire qu'il imagine « très renforcé ». Concernant ses semis d'orges d'hiver et de blé, l'agriculteur espère réaliser ses travaux avant son petit séjour dijonnais : « ce n'est vraiment pas gagné avec toute cette humidité… S'il fait beau pendant la Ferme Côte-d'Or et qu'il est possible de semer, bien sûr, il faudra s'arranger et jongler entre différentes activités ! ».
Une production en berne ?
La FCO peut faire d'importants dégâts dans une exploitation laitière, comme le rappelle Benoît Pech : « je n'étais pas encore installé lors du premier épisode de cette maladie, à l'époque, mais je sais que mes grands-parents avaient beaucoup moins produit. En ce moment, je connais des collègues qui enregistrent des pertes de 3 kg de lait par vache et par jour : sur un cheptel de 70 vaches, le manque à gagner est énorme, d'autant qu'il est impossible de savoir à quel moment tout reviendra dans l'ordre ». Le Côte-d'orien liste d'autres problèmes pouvant survenir : « l'état des animaux est bien souvent impacté et les interventions vétérinaires peuvent se multiplier. La reproduction peut aussi et surtout être affectée, sur bien des points, mais cet aspect est beaucoup plus difficile à quantifier que les pertes de lait. D'ailleurs, sur cette diminution de production, il est déjà quasi-certain que les quantités livrées sur la campagne 2025 seront beaucoup moindres, car tout le pays est concerné ».