Les nouvelles installations de la pisciculture de Vermenoux (Eplefpa du Morvan) ont été inaugurées le 7 octobre, l'occasion de faire le point sur d'autres investissements.
Les piscicultures de Vermenoux et de Corancy ont fait l'objet d'un plan de rénovation engagé en 2017 dont les derniers pans ont été inaugurés le 7 octobre à Vermenoux. À cette occasion, Christelle Renault, directrice de l’Eplefpa du Morvan, explique : « Ces projets étaient ambitieux et complexes notamment sur le plan technique, mais nous découvrons aujourd'hui les fruits d'un travail de longue haleine, et demain nous en verrons les effets ». Willy Bourgeois, vice-président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté en charge des lycées, de l'offre de formation, de l'apprentissage et de l'orientation, du sport et de la communication, salue également l'engagement et la patience de tous et ajoute : « Désormais, ils sont dotés de solutions pertinentes et pérennes pour les enjeux de l'avenir ».
En l'essence
Ainsi, le site de Corancy dispose désormais d'ombrières photovoltaïques pour réduire la mortalité des poissons en saisons chaudes, tout en permettant une économie d'énergie. Pour celui de Vermenoux, c'est la toiture qui accueille 144 panneaux photovoltaïques (recouvrant 260 m2) pour l'autoconsommation du site. Sur ce dernier point, Florian Guillet, directeur d'exploitation, détaille : « nous ferons environ 10 000 euros d'économie sur cette partie » et insiste : « pour les deux sites, l'implantation installations photovoltaïques a été étudiée par les services vétérinaires afin de garantir le bien-être animal. Nous avons suivi leurs recommandations, comme avec le décalage des onduleurs à 6 m des bassins à Vermenoux. Ces innovations ne peuvent pas se faire dans un autre cadre que celui du respect de la production ». Pour mémoire, ces installations interviennent en complément d'autres travaux lancés en 2017 qui visaient à doubler la production, en passant de 30 à 60 tonnes. Au total, le coût de ces diverses opérations s'élève à 6 355 810 euros, pris en charge notamment par le Conseil Régional.
Pour la suite
Si l'intégration des panneaux photovoltaïques est donc terminée, Vermenoux ou Corancy ne s'arrêtent pas là dans la recherche d'innovation : « des tests sont en cours pour valoriser les boues piscicoles au travers de la lombriculture. D'ailleurs, nous prévoyons d'obtenir le premier andain au 1er janvier 2025 » détaille Florian Guillet. Christelle Renault rebondit : « Pour l'avenir et dans la recherche d'une certaine autonomie alimentaire, la pisciculture offre des pistes à développer sur la production de protéines animales de qualité. Nous espérons que ces nouvelles installations permettront de faire rayonner encore un peu plus le travail effectué ici, par les salariés, mais aussi par les citoyens de demain : nos élèves et apprenants ». Willy Bourgeois conclut : « investir dans les établissements de formation c'est investir dans l'avenir via les impacts que cela peut engendrer sur le tissu social et économique. Avec ces outils à la pointe de la technologie, la renommée des établissements sera indéniable et s'étendra à la fois avec la réussite des élèves, mais aussi celle du territoire dans son ensemble ». Outre les piscicultures de Vermenoux et de Corancy, le Lycée des métiers François Mitterrand, à Château-Chinon, inaugurait, également le 7 octobre, le restaurant d'application, lui aussi soutenu financièrement par la Région, pour un coût total de 3 463 444 euros.