Enseignement
Des étudiants de la MFR de Pouilly-en-Auxois ont raconté leur séjour Erasmus en Estonie

Berty Robert
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Des étudiants de la MFR de Pouilly-en-Auxois, en Côte-d’Or, ont effectué un séjour en Estonie, dans le cadre du dispositif européen Erasmus. Ils ont partagé cette expérience à l’occasion des ErasmusDays organisés le 11 octobre.

Des étudiants de la MFR de Pouilly-en-Auxois ont raconté leur séjour Erasmus en Estonie
De gauche à droite : Corentin, Romain et Aymeric ont raconté leur séjour en Estonie, lors de ces ErasmusDays organisés à Saint-Apollinaire.

Romain Desarnot, Aymeric Tournier et Corentin Clément sont étudiants en terminale à la Maison familiale rurale (MFR) de Pouilly-en-Auxois, en Côte-d’Or. Ils préparent un bac pro agroéquipement ou un bac pro Conduite et gestion de l’entreprise agricole (CGEA). Le 11 octobre, ils étaient présents à Saint-Apollinaire, près de Dijon, à l’occasion des ErasmusDay. Organisé par le consortium Erasmus Bourgogne Franche-Comté, cet événement avait pour but de présenter les opportunités de séjours en Europe, dans le cadre du dispositif Erasmus. La présence, dans ce cadre, des étudiants de la MFR de Pouilly était à noter : lorsqu’on évoque le dispositif de mobilité des étudiants en Europe, on ne pense pas à l’enseignement agricole. Le travail fourni par la MFR côte-d’orienne pour parvenir à envoyer, trois semaines durant en mars dernier, certains de ses étudiants en Estonie, pays balte à l’est de l’Europe, en était d’autant plus remarquable.

Autres modes de travail

« J’étais intéressé d’aller en Estonie, explique Aymeric Tournier, parce que je voulais savoir comment le pays avait évolué depuis la fin de l’URSS. Là-bas on était dans une exploitation laitière. Leur manière de travailler et un climat assez différent du nôtre ont été une vraie découverte ». Pour Romain Desarnot, l’étonnement est aussi venu du mode de travail : « il y a plus de main-d’œuvre dans les fermes qu’ici. Ils ont aussi des sols qui ont un potentiel énorme. Ils font des rendements en blé qui tournent autour de 80 ou 90 q/ha ». À leur retour à Pouilly, ils ont réalisé un exposé sur leur séjour, de la même manière que, le 11 octobre, ils ont largement expliqué aux étudiants qui participaient aux ErasmusDays, ce que ce séjour leur a apporté. Ils ont aussi fait œuvre de pédagogie géographique, en expliquant où se trouve l’Estonie, pays trop peu connu en France. Sur le stand de la MFR, se trouvaient aussi Katrin Kurvits et Meery Mathisen. La première est enseignante en histoire, éducation civique et français au sein de l’Olustvere Teenindusja Maamajanduskool, un établissement d’enseignement agricole situé au centre de l’Estonie et qui a accueilli les jeunes français. Quant à la seconde, elle enseigne dans une école de Tallinn, la capitale du pays, spécialisée pour les élèves ayant des besoins spécifiques en raison d’un handicap. Parlant très bien le français, ces deux enseignantes apportaient un précieux complément aux étudiants désireux d’en connaître plus sur le pays.

Un projet qui s’est élargi

Katrin Kurvits a pris une part très active dans la concrétisation du séjour des étudiants français, par les liens qu’elle a construit avec Nadine Jeannin, la directrice de la MFR. Cette dernière était intéressée par l’Estonie, régulièrement classée dans les meilleurs pays en matière de performance éducative. La volonté de départ était donc d’étudier au plus près les méthodologies éducatives du pays. Ce projet originel s’est ensuite élargi à une mobilité des directeurs des MFR de BFC pour aller sur place et se rendre compte du contexte de travail, avant, finalement, d’aboutir au séjour des étudiants. La prochaine étape, à présent, pourrait être la venue d’étudiants estoniens dans notre région. Rien n’est encore arrêté mais le projet est dans les têtes et du côté de la MFR, quatre autres étudiants vont partir en Estonie en 2024. Quant à Romain, Aymeric et Corentin, s’ils pouvaient repartir demain en Estonie ou même ailleurs grâce à Erasmus, ils le feraient sans hésitation.