Deux jours de formation sur la géobiologie étaient organisés par la Chambre d'agriculture de la Nièvre, le 6 et 7 octobre, afin d'offrir une nouvelle approche à divers enjeux.
« Il n’y a pas de remède miracle, les causes étant souvent multifactorielles et les leviers à mettre en place sont souvent multiples aussi ! » insiste Edwige Raillard, géobiologue à Era Géobiologie, animant la formation orchestrée par la Chambre d’agriculture de la Nièvre les 6 et 7 octobre derniers, ciblé particulièrement sur les élevages.
Mise au point
Pour rappel, et selon la définition du Petit Robert, la géobiologue est une « Science qui étudie les rapports entre l’évolution géologique de la Terre et celle des organismes vivants ». Ces rapports peuvent être, selon Edwige Raillard, influencés par les champs électriques et magnétiques, les failles telluriques, les cavités ou encore les courants d’eau.
Pour l’exemple
Afin que son champ d’action soit plus palpable, elle donne quelques exemples : « si un bâtiment n’est pas bien relié à la terre, il est possible de voir apparaître des problèmes sanitaires sur les animaux. De même, si l’histoire du lieu est chargée – ancien charnier par exemple – il n’est pas rare d’avoir des changements de comportements sur le cheptel présent sur le site. Les taux de radon, peuvent aussi avoir une incidence, dans les lieux confinés, sur la santé des animaux ou des Hommes. Dans tous les cas, avant de mettre en place quoique ce soit pour remédier à ces phénomènes, il est nécessaire de prendre des mesures sur l’ensemble de la propriété, afin de connaître exactement les éléments perturbateurs. Ensuite seulement nous pouvons agir, dans un souci d’équilibre global ».
Agir
Parmi les plans d’actions envisageables, elle présente : « pour les bacs à eaux par exemple, il faut les mettre au minimum à 60 cm environ des clôtures électriques, ce qui évitera entre autres, son verdissement, et favorisera sa fréquentation. L’importance des liaisons équipotentielles sur une propriété, afin de rediriger les courants vagabonds. Dans les laiteries et stabulations, les mises à la Terre des structures métalliques, peut permettre d’éviter l’apparition de certaines bactéries. Le choix des matériaux est également un point de vigilance, puisque le bois, par exemple, est un excellent conducteur de champs électriques et magnétiques. Au final, le but de mon travail est d’obtenir un lieu le plus neutre possible en ce qui concerne les interférences et d’exposer des points de compréhension pour les exploitants ».
Prévenir
Au total, une douzaine d’éleveurs avaient fait le déplacement pour les deux jours de formation afin de trouver des solutions alternatives à leurs problématiques. Edwige Raillard réagit : « on vient rarement me voir quand tout va bien. Souvent, c’est le dernier recours, alors que le travail peut être fait en amont ». Ainsi, après la journée théorique sur le site d’Activital à l’étang de Baye, les stagiaires se sont rendus sur l’exploitation de Laura Cosy et Jacques Boussard (La Collancelle) afin de comprendre, en situation, les points abordés par Edwige Raillard. Pour la contacter : erageobiologie@gmail.com ou 06 74 09 65 60.
