Ovins reproducteurs

Des races et des prix à Decize

Au total 255 béliers et 23 agnelles étaient présentés lors de la 46e Foire nationale aux ovins reproducteurs de Decize. Si les apports et les ventes (80 béliers de vendus) restent au diapason des années précédentes, certains éléments tendent à évoluer.

Panel au rendez-vous

En effet, Claudie Vilaine, présidente du comité de la foire aux béliers de Decize, souligne : « Cela fait de très nombreuses années que nous n’avions pas eu 10 races différentes. Cette diversité permet à chacun de trouver le reproducteur qu’il recherche » avant d’ajouter : « même si les agnelles n’ont pas été au centre des transactions, leur présence à permis à certains éleveurs de prendre des contacts pour réaliser, nous l’espérons, des ventes en ferme par la suite ». Jean-Paul Moiron, éleveur à Guillon-Terre-Plaine (89) et participant à la foire depuis plus de 10 ans, rebondit : « les éleveurs tendent à acheter leurs béliers via les groupements car ils ont de moins en moins de temps à consacrer à leurs achats sur les foires, il y a donc une perte du côté convivial. Mais, pour moi c’est un moment privilégié pour faire connaître les races comme le Suffolk de type Anglais - que j’ai apporté - car cela mérite d’être connu. Cette race, certes exigeante en termes de nourriture, offre de belles qualités laitières, et une vitesse de croissance que l’on ne retrouve pas ailleurs ». De son côté, la foire de Decize fut une première pour Yves Bernier, éleveur à Champvert (58) : « même si du commerce peut se réaliser dans les exploitations, il faut déjà se faire connaître, et quoi de mieux qu’une foire. Ces événements sont idéaux pour présenter certaines races encore peu diffusées ». Au-delà de la renommée qu’une foire peut offrir, les éleveurs sont aussi d’accord sur le fait qu’elles permettent de réaliser des transactions intéressantes.

En hausse

Question tarifs, Christophe Rainon, membre du comité organisateur et conseiller à la Chambre d’agriculture de la Nièvre indique que : « les 80 béliers ont été vendus pour un prix moyen de 476 euros (hors taxes) toutes catégories confondues. Cela représente une augmentation de la tarification de 8 % par rapport à celle observée en 2022 ; encourageant pour la filière. Cela étant dit, cette hausse n’a rien de surprenante puisqu’elle est calquée sur l’évolution des cours des agneaux de boucherie tout en étant une nécessité pour faire face à la hausse des charges opérationnelles et de structures des exploitations ». Ainsi, avec des prix en hausse et un panel de races plus étoffé, cette édition est « encore une réussite » pour Claudie Vilaine. L’événement s’est clôturé par la remise des prix pour le classement sur ascendance FNROD.