Bovins laitiers
La première des quatre

AG
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Les éleveurs de Simmental se sont réunis pour leur journée d'études. Leurs homologues de la Prim'Holstein, de la Brune et de la Montbéliarde en feront de même prochainement.

La première des quatre
Lors de la visite chez Thomas Cotiby.

Le syndicat des éleveurs de Simmental Française a été le premier à organiser son assemblée générale 2022, le rendez-vous s’est tenu le 17 février au domaine du Pré du Chêne à Chevannay puis sur l’exploitation de Thomas Cotiby à Villy-en-Auxois. L’aide au génotypage a notamment été abordée lors de cette réunion. Le Conseil départemental a été remercié pour son soutien financier permettant de diminuer d’un tiers la facture initiale de 33 euros. Le syndicat accorde actuellement une aide similaire. « L’éleveur ne dépense donc que 11 euros pour l’instant. Nous voulons inciter nos adhérents à utiliser cette technologie qui permet de repérer plus vite les meilleurs animaux, nous nous inscrivons pleinement dans le plan de massification lancé au niveau national », indique Michel Menestrier, président du syndicat. Le salon de l’agriculture était aussi à l’ordre du jour avec la qualification de quatre vaches de Côte-d’Or : des animaux de l’EARL du Meix de Chêne, du Gaec Magnière, du Gaec du Creux Bleu et de Thomas Cotiby défendront ainsi les couleurs du département la semaine prochaine à Paris.

La visite d’exploitation organisée chez Thomas Cotiby n’était pas anodine. Comme évoqué dans une dernière édition de Terres de Bourgogne, ce jeune éleveur a réussi à repartir de l’avant après l’abattage total de son troupeau l’an passé. De nombreux éleveurs du syndicat n’ont pas hésité à lui vendre de bons animaux pour l’aider. « Cette qualification pour le salon est d’autant plus belle, après tout ce qui est arrivé à Thomas. Cette solidarité entre éleveurs est remarquable », souligne Michel Menestrier, qui profite de l’occasion pour pointer du doigt la gestion de la tuberculose bovine : « elle ne nous convient pas du tout, les indemnisations ont été d’un trop faible niveau. Autre point : de nombreux blaireaux auraient été retrouvés positifs dans les communes voisines, Aucune action concrète ni soutenue comme il se doit n’a été menée pour agir. Il semble plus facile de s’en prendre à nos vaches plutôt qu’à la faune sauvage, c’est bien dommage. Dans mon cas, j’ai réalisé trois abattages diagnostics et je ne sais même pas si je vais être indemnisé. Les vaches laitières ne figureraient plus dans le dispositif d’indemnisation ». Le président, qui a salué l’arrivée de plusieurs jeunes dans le syndicat, s’est toutefois voulu très positif dans son intervention : « il nous en faudra davantage pour nous faire baisser les bras. Il y a un très bon dynamisme dans notre équipe et c’est de très bon augure pour la suite ». Ce rendez-vous a bien entendu été l’occasion de revenir sur les départs de Charles Aubry et Justine Millot. Un nouvel hommage leur a été rendu, cette journée leur a été dédiée.