Prise en compte des coûts de production
Hausse des coûts de production en viande bovine

L'Auvergne agricole
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Face à la flambée des prix des matières premières, les indicateurs de coût de production de référence en viande bovine, calculés selon la méthode validée par accord interprofessionnel, subissent une hausse de 4,6 % lors du second semestre 2021 et de près de 10 % sur un an.

Ce coût de production doit désormais obligatoirement constituer le socle de toute négociation entre les éleveurs ou leurs organisations de producteurs et leurs acheteurs, en application de la loi Égalim 2. Les prix de marché devraient augmenter très significativement au cours des prochaines semaines. Voilà des chiffres qui viennent fortement tempérer l’embellie des cotations observées depuis plusieurs semaines sur le marché de la viande bovine - tout particulièrement du Jeune Bovin – dont certains acteurs de la filière se félicitent pourtant déjà : l’augmentation des prix constatée a, malheureusement, à peine comblé la hausse des charges subie par les éleveurs. Elle n’est donc, pas encore, synonyme d’amélioration de la rémunération de ces derniers.

Un signal encourageant

Néanmoins, cette indexation du prix payé aux producteurs sur l’évolution de leur coût de production, au cœur du dispositif de contractualisation obligatoire en place depuis le 1er janvier, dans ce secteur, est un signal encourageant. En effet, si l’ensemble des acteurs de la filière viande bovine applique strictement la loi Égalim 2 en utilisant ces indicateurs de coût de production comme socle de toute négociation « amont », la dynamique de prix observée devrait s’amplifier rapidement pour permettre, enfin, aux éleveurs d’obtenir des prix rémunérateurs. Ceci est d’autant plus attendu, que l’offre continue de diminuer sur le marché de la viande bovine et que la loi garantit aux acteurs de milieu de filière la capacité de répercuter les hausses de prix qu’ils concèdent à leurs fournisseurs, à travers le principe de « non-négociabilité de la matière première agricole » inscrite au Code du Commerce. Pour Bruno Dufayet, président de la FNB « il n’a jamais été aussi facile, pour des opérateurs, de passer des hausses de prix profitables aux éleveurs ! Le Salon de l’Agriculture arrive donc à point nommé, dans un contexte inédit : nous profiterons de ce coup de projecteur sur notre secteur pour nous assurer que chaque acteur de la filière concrétise ses engagements et applique strictement la loi ».