Agro Campus Dijon, qui regroupe le lycée, le CFA et le CFPPA de Quetigny, vient de planter 1 500 mètres linéaires de haies autour de ses parcelles agricoles situées à Tart-le-Bas.
Les fidèles lecteurs de Terres de Bourgogne s’en souviennent peut-être : Christophe Bathelier et Benoît Franet, agriculteurs à Genlis et Rouvres-en-Plaine, ont planté des haies ces deux dernières années avec l’aide financière du plan de relance. Cette fois-ci, c’est au tour de leur voisine, la ferme de Tart-le-Bas, de franchir le cap et de bénéficier des fonds du programme « Plantons des haies ». Vincent Cartault, directeur de l’exploitation, s’était chargé du dossier : « Les travaux viennent seulement de se réaliser, mais la démarche avait été faite il y a deux ans, auprès de la Chambre d’agriculture. Un problème de disponibilité de plants nous avait contraints à attendre, mais tout est rentré dans l’ordre, à notre plus grande satisfaction ». Le Plan de relance prendra intégralement en charge la facture pour la fourniture et la plantation de 1 500 mètres linaires de haies. « L’entreprise Naudet a été sollicitée pour les travaux, trois classes du lycée et du CFPPA d’Agro Campus Dijon ont également prêté main-forte, dans un esprit pédagogique. L’idée est de remettre un peu de paysage dans la plaine et de renforcer la biodiversité autour de nos grandes cultures », ajoute le directeur.
Je suis convaincu de l’utilité des haies
Romain Vittaut, de Clux-Villeneuve (71), suit actuellement un BPREA pour s’installer sur la ferme familiale en polyculture-élevage. Ce jeune homme de 29 ans plantait pour la toute première fois des haies : « On m’avait dit qu’une journée allait être dédiée à ce travail. Mes impressions ? C’est très formateur, il y a une technique à acquérir pour que le travail soit bien fait. Nous protégeons les plants contre le gibier. Ici, apparemment, c’est surtout contre les lièvres… Personnellement, je suis convaincu de l’utilité des haies, elles sont toujours bénéfiques en agriculture : je pense aux pollinisateurs, mais aussi à l’effet coupe-vent et à la rétention d’eau ».
"C’est le meilleur moment pour planter"
Esteban Spada, chef de chantier aux Pépinières Naudet, participait aux travaux et donnait de précieux conseils aux stagiaires : « C’est le meilleur moment pour planter. Généralement, nous le faisons entre octobre et début avril. Pour planter ces 1 500 mètres linéaires, une personne seule devrait travailler durant 18 jours. Nous avons de nombreuses mains et, bien sûr, nous irons beaucoup plus vite ! Nous avons différentes essences, telles que des cornouillers, du sureau, de l’aulne, des poiriers, des saules… En pratique, nous utilisons une toile de paillage de géochanvre pour recouvrir le sol et favoriser le développement des plants. Deux tuteurs en acacia sont à chaque fois nécessaires pour installer des gaines contre les animaux. Dans quelque temps, nous reviendrons sur place pour un comptage : si plus de 20 % des plants n’ont pas repris, nous replanterons ».
