GDS 58
« Nous sommes là pour vous »

Chloé Monget
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À l'issue de l'Assemblée générale du GDS du 24 novembre dernier, Bertrand Léger a succédé à Francis Taupin à la présidence du GDS. Depuis, ce dernier prend ses marques.

« Nous sommes là pour vous »
Bertrand Léger est polyculteur-éleveur à Lucenay-les-Aix à la tête de l'EARL Léger, un salarié et qui compte 350 ha dont ¾ en herbe et ¼ en culture, troupeau de 200 vaches allaitantes, broutards alourdis, vaches engraissées et génisse de 18 mois ; le tout en Charolais.

« Je m’attendais un peu à cette nomination puisque Francis Taupin avait évoqué son départ en retraite depuis un moment au sein du GDS 58 » détaille Bertrand Léger, nouveau président du GDS 58. Pour ce début de mandat, il fait un point sur les missions, les points de travail et la vision qu’il a du GDS pour sa mandature, avant d’insister : « le mandat est reconductible chaque année mais c’est bien un travail de fond qui est à engager ».

Continuité

« Le GDS 58 ne démarre pas avec moi, nous allons donc poursuivre les dossiers en cours, sans rupture. Parmi ceux-ci : l’éradication de l’IBR d’ici 2027. C’est un chantier complexe qui doit s’achever. Nous sommes dans la phase de fin de prophylaxie et il reste quelques cheptels non assainis. Nous devons donc, avec nos partenaires, accompagner au mieux ces exploitations. Parallèlement, nous devons poursuivre la prophylaxie de la BVD. J’en profite pour saluer l’engagement des éleveurs qui ont su répondre rapidement et avec efficacité à la pose de la nouvelle boucle. Concernant les élevages infectés, je les encourage vivement à envisager la vaccination et à éliminer les animaux positifs dans les meilleurs délais ». Si ces dossiers sont importants, d’autres points sont indispensables pour Bertrand Léger.

Renforcer le dialogue

« Nous souhaitons revenir sur le terrain, si nos effectifs nous le permettent, afin d’être au plus près de ce qui se passe dans les fermes au quotidien et offrir des réponses ciblées à l’image des problèmes de pieds – pour ne donner qu’un exemple – car nous sommes là pour vous [les éleveurs] ! En effet, nous voudrions que les éleveurs fassent remonter leurs problématiques pour ensuite les partager au niveau régional, puis national et que toutes les strates de notre organisme puissent les prendre en compte. Sans ce partage, l’entraide collective, valeur phare du GDS 58, ne peut être pertinente. Pour mettre en place ces échanges, nous espérons pouvoir réorganiser nos réunions de secteur dès que possible – interrompues pour cause des restrictions sanitaires. Ensuite, ce dialogue est aussi à mettre en action avec nos partenaires, afin de renforcer nos relations pour accompagner au mieux la profession sur les questions sanitaires, car cela est l’affaire de tous. Je suis persuadé que nous arriverons à mettre tout ceci en place avec Rodolphe Morizot, directeur, car nous sommes sur la même longueur d’onde, avec un engagement sans faille ». Bertrand Léger conclut : « pour rappel, le GDS 58 est une association faite par et pour les éleveurs. Notre métier n’est pas fait que de réglementation mais nous sommes aussi présents pour mettre en place des solutions efficaces et pérennes et répondre à toutes les questions de nos adhérents. J’en profite également pour présenter, ainsi qu’au nom du GDS 58, mes meilleurs vœux, pour la nouvelle année, de réussite dans leurs exploitations et de bonheur dans leur foyer ». Pour contacter le GDS 58 : gds58@reseaugds.com ou 03 86 90 18 90.

Les astres s'alignent

Bertrand Léger, exploitant à Lucenay-les-Aix, ne se dirigeait pas vers une carrière d’agriculteur et encore moins de président d’OPA. « Je ne suis pas devenu président car c’était un but dans ma vie mais plutôt car c’était le bon moment ». En effet, après un bac général, une année de prépa commerce, il amorce un retour à l’agriculture en postulant pour une faculté vétérinaire (Belgique). Alors, après deux mois en faculté de médecine, il fait ses valises pour suivre un BTS ACSE à Challuy. « Je ne suis pas devenu exploitant par défaut. J’ai simplement exploré d’autres pistes avant de trouver ma voie ». Après son diplôme, il reprend la ferme familiale et s’y associe avec son père en 1996. Une fois la roue lancée, il commence à participer à des réunions du GDS 58 et est élu administrateur : « Ce qui m’a plu c’est que le GDS 58 est une association collective et aussi car elle est apolitique ». Après de nombreuses années comme administrateur, il devient membre du bureau pour, puis président : « Aujourd’hui, marié et père de deux grands enfants, j’arrive à un âge de responsabilité ou l’envie de m’engager était importante. La décision a été mûrement réfléchie, aussi pour l’avenir de ma ferme, car il n’était en aucun cas question de l’abandonner. Je dois simplement m’organiser et étoffer la main-d’œuvre présente. J’espère de tout cœur que mon expérience sera bénéfique pour le GDS 58 ».