Parc de contention
Se faciliter la vie, ça vous dit ?

AG
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Mathieu Labonde, éleveur à Auxant près de Bligny-sur-Ouche, a investi dans un parc de contention il y a six mois. L'équipement donne entière satisfaction, à tous les niveaux.

 

Se faciliter la vie, ça vous dit ?
Mathieu Labonde, devant son installation.

Le Gaec Corvée de la Tour a accueilli la journée d’activités 2024 de Bovin Croissance, jeudi 16 mai. Ce rendez-vous a permis d’aborder plusieurs thématiques avec la participation de conseillers et d’éleveurs locaux. Une visite de l’exploitation était aussi proposée et a permis de découvrir, entre autres, un parc de contention acheté en décembre dernier. Mathieu Labonde a fait la présentation de ce dispositif bénéfique à bien des niveaux. « Je commencerai par les deux seuls aspects négatifs, pour terminer par le positif », présente l’éleveur, « alors il y a tout d’abord le prix, cela représente forcément un investissement. Le premier devis que j’avais fait s’élevait à 24 000 euros. L’Ukraine est passée par là entre-temps et, un an et demi plus tard, j’ai dû dépenser 31 000 euros… Heureusement, nous sommes subventionnés. Le PCAE assure une prise en charge de 40 %, je fais partie de ceux qui ont des paiements en retard car un problème de carte d’identité périmée perturbe la procédure… En effet, la carte était à jour lors de la demande, mais plus lors du paiement ! En soutien financier, il y a également 3 000 euros de la MSA pour la cage de contention, et 1 000 euros de Bovin Croissance, car j’ai pris le kit pesée, avec un engagement de cinq ans au contrôle de performances ». Mathieu Labonde ajoute qu’une dépense supplémentaire entre 4 000 et 5 000 euros est nécessaire pour financer le béton et les aménagements extérieurs du parc. Le second inconvénient à prendre en compte concerne l’installation en elle-même, comme le décrit le Côte-d’orien : « à deux, nous avons mis pratiquement deux semaines pour tout mettre en place, c’est assez considérable… Il faut être bricoleur pour y arriver sinon, déléguer cette tâche sera obligatoire. Beaucoup de pièces sont à assembler, avec une notice descriptive qui n’est pas toujours facile à comprendre. Il faut le savoir ».

Des gains partout

Mathieu Labonde poursuit son intervention en partageant ses motivations : « j’ai fait le choix d’installer le parc à l’intérieur d’un bâtiment. C’est une volonté de notre part, avec l’idée de pouvoir travailler à l’abri. Mes motivations pour cet investissement ? C’est vraiment le top pour manipuler seul tous types de bovins, aussi bien des jeunes, des taurillons, des vaches… Nous ne sommes jamais au contact des animaux : le travail se fait en totale sécurité, cela n’a pas de prix. C’est important pour soi-même mais aussi pour toutes les personnes qui peuvent être amenées à travailler sur la ferme, je pense à des jeunes en stage, en apprentissage mais aussi à des salariés. Lorsque les bovins évoluent à l’intérieur du parc, ils ne voient que le chemin qu’ils vont prendre, c’est un avantage pour bien-être animal, ils ne sont pas stressés ». Toutes les manipulations d’animaux sont devenues plus faciles : « la cage de contention que nous avons en bout de file permet d’apporter tous types de soins, aussi bien au niveau des pattes que de la tête. Le lève-tête est d’ailleurs très appréciable. Récemment, nous sommes intervenus sur un taurillon écorné : la tâche a été extrêmement aisée, sans la moindre complication, ni le moindre risque. L’animal était très calme, ce n’était pas la misère comme avant, quand nous n’étions pas équipés ! Nous avons aussi un parc de tri : nous pouvons amener une vingtaine de bêtes et les séparer facilement en plusieurs lots. Les avantages ne s’arrêtent pas : je pense notamment à la pesée des taurillons. En plus d’être sécurisé et plus rapide, le travail est aujourd’hui plus plaisant ».

 

Bravo

Bravo

Plusieurs partenaires du GIE Charolais évaluation étaient présents lors de cette journée. Le Crédit Agricole Champagne Bourgogne, Dijon Céréales et Groupama ont profité de l’évènement pour remettre leurs chèques respectifs attribués par tirage au sort parmi les acheteurs d’un taureau, lors de la dernière vente aux enchères de la station de Créancey. La liste de l’ensemble des gagnants et des partenaires participants est disponible sur le site internet de la station. Les élèves de la MFR Auxois sud Morvan ont également été récompensés pour leur implication dans le suivi du millésime.