Ensilage
Compliqué, mais ça devrait passer

AG
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La SARL Geliquot livre de premières tendances sur ses chantiers d'ensilage en haute Côte-d'Or.

Compliqué, mais ça devrait passer
La « saison d'herbe » a été lancée le 20 avril et devrait se terminer durant la première semaine de juin.

Spécialisée dans tous types de récoltes – notamment les fourrages —, la SARL Geliquot opère ses tout premiers travaux de l’année avec les ensilages. Lucas Geliquot, installé depuis l’an passé sur la ferme familiale à Chaume-lès-Baigneux et salarié de l’entreprise de travaux agricole dirigée par Jean-Marc et Corentin, son père et son frère, partage avec nous de premières impressions. Le premier fait marquant de cette saison vient bien entendu du ciel, et plus précisément des nuages : « Les pluies compliquent forcément les interventions, ce n’est pas toujours facile, on se demande bien quand cela va se terminer ! Les fortes précipitations de l’hiver et du début du printemps ont également un impact sur les cultures. Globalement positif, fort heureusement ». Pour le ray-grass, qui était quasiment terminé la semaine dernière, le bilan paraissait particulièrement intéressant : « je n’ai pas encore de chiffres précis concernant les tonnages mais ces derniers sont au rendez-vous, les clients semblent unanimes. Il reste à voir si la qualité est elle aussi de la partie… De premiers échos font état de taux de sucres plutôt importants, nous prenons donc une bonne direction ». Très peu de luzernes avaient été récoltées le 14 mai, jour du contact avec ce jeune Côte-d’orien, mais les ensilages s’annonçaient tout aussi prometteurs : « les cultures sont belles dans la majorité des parcelles. Il n’y a pas de raison que ces plantes n’aillent pas au bout… Je suis plutôt optimiste, tout comme dans les trèfles, les mélanges suisses et autres espèces fourragères dans notre secteur ». Lucas Geliquot émettait en revanche quelques réserves pour le seigle, qui représente aujourd’hui la majorité des 2 500 ha ensilés par l’ETA de Chaume-lès-Baigneux : « l’humidité des derniers mois ne semble pas lui avoir profité, car les premiers rendements que nous enregistrons sont inférieurs à ceux de l’an passé. En 2023, nous avons terminé sur une moyenne de 9 tMS/ha et, pour l’instant, il y aurait presque une tonne en moins… Cette impression est constatée dans tous les types de terres, même dans les meilleurs potentiels ». À noter que 1 000 hectares de seigle ensilés par la SARL Geliquot prennent la direction de Sécalia, à Cérilly, quand 300 autres sont valorisés dans une autre unité de méthanisation, à Échevannes.